Story of 8 ½ (OTTO E MEZZO)
Le réalisateur Guido Anselmi (Marcello Mastroianni), en panne d'inspiration et dépressif, fuit le monde du cinéma et se réfugie dans un univers peuplé de souvenirs et de fantasmes. Dans la station thermale où il s'est isolé, son épouse Luisa (Anouk Aimée), sa maîtresse Carla (Sandra Milo), ses amis, ses acteurs, ses collaborateurs, un critique et son producteur viennent lui tourner autour, pour qu'enfin soit réalisé le film sur lequel il est censé travailler.
Dans ses rêves éveillés il revoit son père mort, se revoit lui-même, collégien chez les jésuites, regardant danser une prostituée, la Saraghina (Edra Galle), ou il se rêve en maître de harem. Sous les traits de Claudia (Claudia Cardinale), l'interprète principale de son prochain film, il imagine une belle infirmière, symbole de purété et de lumière, venue l'aider à apaiser ses tourments. Il songe à se suicider jusqu'au jour où il décide de faire de ses doutes le sujet de son film et commence le tournage par une ronde qui emporte tous les personnages.
« Huit et demi est à Fellini ce que la Divine comédie est à Dante, Ulysse à Joyce, 2001 : L’odyssée de l’espace à Stanley Kubrick. C’est l’opus maximum, l’œuvre totale qui condense et synthétise non seulement une vision du monde mais, au-delà, un sentiment du monde et une modalité - unique à sa façon - de perception de la vie (et du cinéma). Huit et demi est un film "à l’état pur". Il ne provient pas d’une pièce de théâtre, ni d’un roman, ni d’un opéra, ni d’un fait réel. Il ne doit rien aux autres langages ni aux autres médias. Il ne doit rien à personne. C’est du cinéma-cinéma : un cinéma qui réfléchit sur sa propre création, sur la difficulté de se dire, sur ses tribulations pour aboutir. Un cinéma qui naît de l’idée de mettre en scène la crise d’un cinéaste qui n’arrive pas à réaliser son film, selon un modèle métalinguistique que de nombreux autres cinéastes allaient imiter et reprendre, sans jamais parvenir à la légèreté jointe à la complexité et à la profondeur atteintes par Fellini dans ce qui est son film-matrice. »
Gianni Canova, critique cinématographique et historien du cinéma
Rétrospective Federico Fellini - Villerupt, octobre 2018Salué par la critique enthousiaste et couvert de récompenses, 8 ½ est considéré comme un monument du cinéma. En cette même année 1963, à Cannes, la Palme d'Or était attribuée à un autre chef-d'œuvre cinématographique, Il Gattopardo (Le Guépard) de Luchino Visconti qui était en constante rivalité avec Fellini.
OTTO E MEZZO
HUIT ET DEMI
Le réalisateur Guido Anselmi (Marcello Mastroianni), en panne d'inspiration et dépressif, fuit le monde du cinéma et se réfugie dans un univers peuplé de souvenirs et de fantasmes. Dans la station thermale où il s'est isolé, son épouse Luisa (Anouk Aimée), sa maîtresse Carla (Sandra Milo), ses amis, ses acteurs, ses collaborateurs, un critique et son producteur viennent lui tourner autour, pour qu'enfin soit réalisé le film sur lequel il est censé travailler.
Dans ses rêves éveillés il revoit son père mort, se revoit lui-même, collégien chez les jésuites, regardant danser une prostituée, la Saraghina (Edra Galle), ou il se rêve en maître de harem. Sous les traits de Claudia (Claudia Cardinale), l'interprète principale de son prochain film, il imagine une belle infirmière, symbole de purété et de lumière, venue l'aider à apaiser ses tourments. Il songe à se suicider jusqu'au jour où il décide de faire de ses doutes le sujet de son film et commence le tournage par une ronde qui emporte tous les personnages.
« Huit et demi est à Fellini ce que la Divine comédie est à Dante, Ulysse à Joyce, 2001 : L’odyssée de l’espace à Stanley Kubrick. C’est l’opus maximum, l’œuvre totale qui condense et synthétise non seulement une vision du monde mais, au-delà, un sentiment du monde et une modalité - unique à sa façon - de perception de la vie (et du cinéma). Huit et demi est un film "à l’état pur". Il ne provient pas d’une pièce de théâtre, ni d’un roman, ni d’un opéra, ni d’un fait réel. Il ne doit rien aux autres langages ni aux autres médias. Il ne doit rien à personne. C’est du cinéma-cinéma : un cinéma qui réfléchit sur sa propre création, sur la difficulté de se dire, sur ses tribulations pour aboutir. Un cinéma qui naît de l’idée de mettre en scène la crise d’un cinéaste qui n’arrive pas à réaliser son film, selon un modèle métalinguistique que de nombreux autres cinéastes allaient imiter et reprendre, sans jamais parvenir à la légèreté jointe à la complexité et à la profondeur atteintes par Fellini dans ce qui est son film-matrice. »
Gianni Canova, critique cinématographique et historien du cinéma
Rétrospective Federico Fellini - Villerupt, octobre 2018
Salué par la critique enthousiaste et couvert de récompenses, 8 ½ est considéré comme un monument du cinéma. En cette même année 1963, à Cannes, la Palme d'Or était attribuée à un autre chef-d'œuvre cinématographique, Il Gattopardo (Le Guépard) de Luchino Visconti qui était en constante rivalité avec Fellini.
- RéalisationFederico Fellini
- ScénarioFederico Fellini, Tullio Pinelli, Ennio Flaiano, Brunello Rondi
- ImageGianni Di Venanzo
- MontageLeo Catozzo
- MusiqueNino Rota
- Producteur (s)Angelo Rizzoli
- ProductionsCineriz, Francinex
- Distribution FranceGaumont
- InterprètesMarcello Mastroianni, Anouk Aimée, Sandra Milo, Claudia Cardinale, Barbara Steele, Madeleine Lebeau, Mario Pisu, Neil Robinson, Mino Doro, Mario Tarchetti, Eugene Walter, Gilda Dahlberg
- Année1963
- Durée2h 16
- Pays de productionItalie, France
- FormatVOSTF
- CitationJe croyais pourtant avoir les idées claires. Je voulais faire un film honnête, sans tricherie.Il me semblait avoir quelque chose de très simple, de si simple à dire.