ARRIVANO I BERSAGLIERI

ARRIVANO I BERSAGLIERI

Le 20 septembre 1870, Rome tombe aux mains des bersagliers du général La Marmora. Le zouave pontifical Don Alfonso, qui ignore que la ville est désormais tombée, tue un bersaglier. Il s'agit d'Urbano, fils du prince de Sant'Agata, mais il l'ignore. D'ailleurs, c'est justement dans le palais de ce noble qui reste farouchement attaché au pouvoir temporel du pape et refuse l'état de fait qu'Alfonso, blessé, trouve refuge. Il y fait la connaissance de Costanza, l'épouse du prince, d'Olimpia, leur fille et de leur parent Don Pietro, un prélat glouton et cynique. Tout le monde entoure Alfonso des soins les plus attentifs, en particulier Costanza...

Un ami d'Urbano, Gustavo, frappe à la porte de la maison pour venir annoncer la mort du fils de famille. Il reconnaît en Alfonso l'assassin et il s'en ouvre à Olimpia qui ne lui est pas indifférente.

Le fait historique et le vaudeville sont intimement liés, le premier servant de moteur réaliste au second. La polémique historique et la satire tournent autour du personnage du prélat Don Pietro, qui a bien compris tout le profit que l'Eglise pourra tirer de cette défaite. Si Rome devient capitale, le prix des terrains montera et tout appartient au clergé qui se prépare à spéculer.

Considéré, peut-être à tort comme une des films mineurs de Magni, la critique lui reconnaît tout de même une belle vivacité et un ton gai et agréable, ainsi que l'élaboration de personnages attachants.