BUON NATALE… BUON ANNO

BUON NATALE... BUON ANNO

JOYEUX NOEL, BONNE ANNÉE

Gino est un coiffeur romain qui a cessé de travailler pour prendre sa retraite. Elvire est sa femme. Mariés depuis quarante ans, ils n'arrivent plus à payer leur loyer. Ils ont deux filles mariées à des hommes de condition modeste.

Ils seront hébergés chacun chez l'une de leurs filles, mais séparément. Ils ne sont pas mal accueillis, mais il se sentent encombrants, et sou­mis à une tutelle pénible et fastidieuse. Ils se rendent utiles, aident aux tâches ménagères, font les courses, se rendent indispensables.

Ils ont défait leur maison commune et se sont séparés sans trop de drames, dans une sorte d'indifférence résignée, convaincus que leur vie à eux était finie, que vivre ensemble ou séparés revenait au même. Et puis, petit à petit ils s'aperçoivent qu'ils ont besoin l'un de l'autre, qu'ils doivent à tout prix vivre ensemble. Ils commencent à se télé­phoner, à se voir en cachette, car ils ont honte de jouer les amoureux devant leurs filles et leurs gendres, à cause d'une dispute entre les deux familles survenue un soir de Noël.

Ils commencent à vivre une double vie de gamins se partageant un lien secret, à se retrouver les émotions de la passion : jalousie, conflits, détachement, désespoir dû à l'éloignement, gestes fous et désespé­rés pour se retrouver… Ils redécouvrent le désir, se rencontrent clan­destinement dans un hôtel. Gino commettra même un incroyable hold-up dans la maison de sa fille pour rejoindre Elvire au bord de la mer.

Ils s'enfurieront ensemble et pourront enfin ne plus vivre séparés, gar­diens de phare dans un coin perdu de Sicile.

« Joyeux Noël - Bonne Année est un film sur la famille d'aujourd'hui et sur les rapports de ses membres avec des personnes âgées. J'entends ici revendiquer le droit des vieux aux sentiments face à une société qui leur est injustement hostile. »

Luigi Comencini

« Joyeux Noël - Bonne Année est une délicieuse surprise. Celui qui avait toujours parlé des enfants se tourne soudain vers des vies autom­nales, et leur découvre les émois vibrants d'une nouvelle adolescence. Comencini retrouve ici une simplicité oubliée, un équilibre délicat entre le rire, l'émotion discrète, une satire légère et la fantaisie ».

La Revue du Cinéma, Janvier 1990