CHIMERA

CHIMERA

Nous sommes chez Tomas, un illusionniste, un manipulateur de gens et d'histoires. " Nous ne croyons que ce que nous voulons croire, si bien que nous sommes disposés à croire aussi ce qui est faux quand cela nous arrange". C'est ainsi qu'il explique à sa femme Désiré son art, mais aussi sa conception de la vie. Il lui raconte l'étrange histoire d'Emma et de Sal, une histoire qui mêle la trahison, l'échangisme, le chantage, les fausses rencontres. Une histoire de simulation.

Emma et Sal sont un couple en crise. Ils n'ont pas encore la quarantaine, mais les affaires de Sal vont mal et la vie du ménage s'en ressent. Ils ont besoin de faire de nouvelles connaissances afin de trouver de l'argent pour sortir du mauvais pas dans lequel ils se trouvent, mais aussi pour faire de nouvelles expériences. C'est ainsi qu'ils sont pris dans les rets de Tomas.Alors, pour essayer de sauver ce qui peut encore l'être, ils se jouent une histoire. Ils repartent de leur première rencontre en espérant raviver une flamme qui vacille.

" Tout est apparences dans Chimera… Orson Welles et sa conception du cinéaste comme magicien illusionniste, Hitchcock et ses ambiances romantiques hors du temps, le polar postmoderne à la Michael Mann, les couples de Michelangelo Antonioni, il y a tout cela dans le film de Corsicato. Il en est qui le traitent de snob. L'histoire du cinéma est pleine de snobs : Luis Buñuel, René  Clair, les Monty Python, Alain Resnais, Jean-Luc Godard, David Lynch, David Cronenberg et Lars Von Trier. Pour n'en citer que quelques, uns. Eux aussi existent. Heureusement. "

Francesco Alo, www.caltanet.it