Story of DIAZ – NON PULITE QUESTO SANGUE
Le 21 juillet 2001, le G8 de Gênes vient de s’achever. Il a été marqué par la mort de Carlo Giuliani, manifestant tué par un policier, et par la forte tension qui a suivi. Les Black Blocks ont dévasté une partie de la ville et divisé le mouvement sur l’attitude à avoir à leur égard. La police est accusée de ne pas avoir su maintenir l’ordre. Alors que la masse des manifestants commence à quitter la ville, une riposte est organisée. Une voiture de police ayant été chahutée par des manifestants fournit le prétexte pour une action musclée, c’est un euphémisme. Pendant la nuit, la police fait irruption dans les locaux de l’école Diaz où le Social Forum avait organisé un dortoir pour les participants.
À l’intérieur de l’école, une centaine de jeunes de toutes nationalités, effrayés par la violence qui se déchaîne, sont roués de coups, jetés au sol, piétinés, blessés, traumatisés. Certains officiers commencent à se rendre compte de ce qui se passe, ils essaient de calmer leurs hommes, sans y arriver toujours. À l’extérieur des manifestants se sont rassemblés, ainsi que de nombreux journalistes qui voient passer effarés des civières avec des corps ensanglantés, sous le regard impassible des responsables les plus haut placés des forces de l’ordre.
Les personnes présentes dans l’école sont arrêtées et conduites dans une caserne où les exactions se poursuivent.
Tous les faits montrés dans le film figurent dans les minutes du procès intenté aux forces de l’ordre pour les exactions commises le 21 juillet 2001 et les jours suivants.
Enrico Zucca, actuellement substitut du procureur général, était procureur en 2001. Avec Francesco Cardona Albini, il a mené toutes les enquêtes et procédé aux audiences sur l’irruption des policiers dans l’école Diaz où dormaient des altermondialistes. Zucca a demandé et obtenu la condamnation des tortionnaires et des gradés qui ont signé de faux procès-verbaux. À propos du film de Vicari, il dit : « … ce film fort arrive à raconter la première moitié de cette histoire, la violence ; il n’aborde pas du tout les falsifications qui ont suivi. Mais c’est une première moitié qu’il ne faut absolument pas manquer. Bien que le massacre soit montré de façon obsédante que certains pourraient croire excessive, je suis certain qu’en fait le réalisateur a fait exactement l’inverse, une sorte d’atténuation. Les éléments objectifs attestent que les matraquages ont été plus sauvages. Je pense que lorsqu’il s’est trouvé face à la nécessité de représenter les faits tels qu’ils ont été reconstruits par les enquêtes, le réalisateur s’est dit que s’il racontait vraiment toute cette violence, on le taxerait d’exagération. On peut comprendre qu’il ait cherché un certain équilibre en éliminant du coup certains épisodes très sanglants, certes, mais qui correspondent à la réalité. »
Matteo INDICE, Il Secolo XIX, 30 mars 2012
DIAZ - NON PULITE QUESTO SANGUE
DIAZ - UN CRIME D'ÉTAT
Le 21 juillet 2001, le G8 de Gênes vient de s’achever. Il a été marqué par la mort de Carlo Giuliani, manifestant tué par un policier, et par la forte tension qui a suivi. Les Black Blocks ont dévasté une partie de la ville et divisé le mouvement sur l’attitude à avoir à leur égard. La police est accusée de ne pas avoir su maintenir l’ordre. Alors que la masse des manifestants commence à quitter la ville, une riposte est organisée. Une voiture de police ayant été chahutée par des manifestants fournit le prétexte pour une action musclée, c’est un euphémisme. Pendant la nuit, la police fait irruption dans les locaux de l’école Diaz où le Social Forum avait organisé un dortoir pour les participants.
À l’intérieur de l’école, une centaine de jeunes de toutes nationalités, effrayés par la violence qui se déchaîne, sont roués de coups, jetés au sol, piétinés, blessés, traumatisés. Certains officiers commencent à se rendre compte de ce qui se passe, ils essaient de calmer leurs hommes, sans y arriver toujours. À l’extérieur des manifestants se sont rassemblés, ainsi que de nombreux journalistes qui voient passer effarés des civières avec des corps ensanglantés, sous le regard impassible des responsables les plus haut placés des forces de l’ordre.
Les personnes présentes dans l’école sont arrêtées et conduites dans une caserne où les exactions se poursuivent.
Tous les faits montrés dans le film figurent dans les minutes du procès intenté aux forces de l’ordre pour les exactions commises le 21 juillet 2001 et les jours suivants.
Enrico Zucca, actuellement substitut du procureur général, était procureur en 2001. Avec Francesco Cardona Albini, il a mené toutes les enquêtes et procédé aux audiences sur l’irruption des policiers dans l’école Diaz où dormaient des altermondialistes. Zucca a demandé et obtenu la condamnation des tortionnaires et des gradés qui ont signé de faux procès-verbaux. À propos du film de Vicari, il dit : « … ce film fort arrive à raconter la première moitié de cette histoire, la violence ; il n’aborde pas du tout les falsifications qui ont suivi. Mais c’est une première moitié qu’il ne faut absolument pas manquer. Bien que le massacre soit montré de façon obsédante que certains pourraient croire excessive, je suis certain qu’en fait le réalisateur a fait exactement l’inverse, une sorte d’atténuation. Les éléments objectifs attestent que les matraquages ont été plus sauvages. Je pense que lorsqu’il s’est trouvé face à la nécessité de représenter les faits tels qu’ils ont été reconstruits par les enquêtes, le réalisateur s’est dit que s’il racontait vraiment toute cette violence, on le taxerait d’exagération. On peut comprendre qu’il ait cherché un certain équilibre en éliminant du coup certains épisodes très sanglants, certes, mais qui correspondent à la réalité. »
Matteo INDICE, Il Secolo XIX, 30 mars 2012
- RéalisationDaniele Vicari
- ScénarioMarta Maffucci
- ImageGherardo Gossi
- MontageBenni Atria
- MusiqueTheo Teardo
- Producteur (s)Domenico Procacci, Bobby Paunescu
- ProductionsFandango, Le Pacte, Mandragora Movies, avec la contribution du MiBAC
- Distribution FranceLe Pacte
- InterprètesElio Germano, Claudio Santamaria, Renato Scarpa, Rolando Ravello, Alessandro Roja, Jennifer Ulrich, Monica Barladeanu, Aylin Prandi, Paolo Calabresi, Paolo Calabresi, Davide Iacopini, Fabrizio Rongione, Ignazio Oliva
- Année2012
- Durée2h 00
- Pays de productionItalie, France
- FormatVOST
- CitationIl faut aller sur place. Si on reste devant nos ordis, on finit par dire tous la même chose.