Story of EL ALAMEIN
El Alamein est le récit de la bataille qui marqua le début de la chute de l'alliance germano-italienne en Afrique.
Le jeune Serra est un étudiant plein de patriotisme et d'enthousiasme qui, nourri de propagande mussolinienne - qui fait croire à de faciles victoires - s'engage comme volontaire dans l'armée italienne pour que son pays et ses parents puissent être fiers de lui. L'objectif des troupes italiennes est la prise d'Alexandrie
Le jeune soldat rejoint la division Pavia à laquelle il a été affecté en octobre 1942, dans le secteur sud du front égyptien, au bord de la dépression d'AI-Qattara, à une centaine de kilomètres d'Alexandrie. Et bien vite il se rend compte que la tache sera difficile. En effet, l'unité est très mal armée, les canons se trouvent plus au nord. Les ravitaillements n'arrivent que rarement. Les anglais, invisibles, larguent régulièrement des bombes et les blessés et les morts se comptent par dizaine; les renforts demandés n'arrivent pas. La plupart des soldats se trouvent là depuis deux ans et la nostalgie du pays se fait sentir.
Le soldat Serra se lie d'amitié avec le lieutenant Fiore, le Sergent Rizzo, les soldats Spagna et De Vita. Les troupes attendent plongés dans une sorte d'hallucination permanente où la réalité se mêle aux mirages: lors d'un voyage pour prendre de l'eau nos (anti)héros décident de faire un détour pour voir la mer. Puis un camion arrive, mais il ne transporte pas les vivres tant attendus mais du cirage et le cheval de Mussolini qui devra lui servir lors de l'entrée triomphale à Alexandrie…
La division Pavia semble avoir été oubliée par tout le monde.
Et puis lors d'une garde, Serra aperçoit un chameau; il l'abat et le repas qui s'ensuivra remet du baume au cœur des soldats; mais pas pour longtemps : en effet, toute la ligne est minée et la présence d'un chameau à cet endroit du désert ne peut pas être le fruit du hasard. Les anglais ont déminé, ce qui signifie une attaque imminente. C'est le 23 octobre 1942 : le sergent Rizzo et Serra partent prendre des nouvelles d'une unité qui se trouve dans la dépression d'AI-Qattara et pendant la nuit ils voient le ciel éclairé par les bombes anglaises. Lorsqu'ils rejoignent le reste de la division, les blessés sont nombreux et les nouvelles mauvaises: il faut se déplacer plus au nord pour aider les autres divisions car les anglais ont réussi à ouvrir une brèche. La bataille sera terrible et les anglais, mieux armés passeront.
À partir de ce moment-là, la division va devoir se déplacer de front en front - les ordres de Mussolini sont clairs : "vaincre ou mourir " - toujours à pied car l'armée italienne en déroute n'a plus de moyens. Les hommes de la division Pavia vont errer dans le désert jusqu'à ceque des troupes alliées les trouvent. C'est la reddition. Seul Serra réussira à s'échapper.
Il y a deux façons pour regarder El Alamein, le film de Enzo Monteleone qui reconstruit le massacre de militaires italiens dans la campagne d'Afrique, pendant la seconde guerre mondiale.
La première est strictement cinématographique : le film plait pour sa façon d'affronter la guerre sur un ton sobre, sec, anti-rhétorique ; pour son regard plein de pitié envers des soldats simples, abandonnés dans les tranchées égyptiennes par un régime fasciste arrogant et inefficace.
La seconde façon de juger est d'ordre historique, parce que le film s'insère dans un filon culturel bien précis […].
La Repubblica, 4 novembre 2002
EL ALAMEIN
El Alamein est le récit de la bataille qui marqua le début de la chute de l'alliance germano-italienne en Afrique.
Le jeune Serra est un étudiant plein de patriotisme et d'enthousiasme qui, nourri de propagande mussolinienne - qui fait croire à de faciles victoires - s'engage comme volontaire dans l'armée italienne pour que son pays et ses parents puissent être fiers de lui. L'objectif des troupes italiennes est la prise d'Alexandrie
Le jeune soldat rejoint la division Pavia à laquelle il a été affecté en octobre 1942, dans le secteur sud du front égyptien, au bord de la dépression d'AI-Qattara, à une centaine de kilomètres d'Alexandrie. Et bien vite il se rend compte que la tache sera difficile. En effet, l'unité est très mal armée, les canons se trouvent plus au nord. Les ravitaillements n'arrivent que rarement. Les anglais, invisibles, larguent régulièrement des bombes et les blessés et les morts se comptent par dizaine; les renforts demandés n'arrivent pas. La plupart des soldats se trouvent là depuis deux ans et la nostalgie du pays se fait sentir.
Le soldat Serra se lie d'amitié avec le lieutenant Fiore, le Sergent Rizzo, les soldats Spagna et De Vita. Les troupes attendent plongés dans une sorte d'hallucination permanente où la réalité se mêle aux mirages: lors d'un voyage pour prendre de l'eau nos (anti)héros décident de faire un détour pour voir la mer. Puis un camion arrive, mais il ne transporte pas les vivres tant attendus mais du cirage et le cheval de Mussolini qui devra lui servir lors de l'entrée triomphale à Alexandrie…
La division Pavia semble avoir été oubliée par tout le monde.
Et puis lors d'une garde, Serra aperçoit un chameau; il l'abat et le repas qui s'ensuivra remet du baume au cœur des soldats; mais pas pour longtemps : en effet, toute la ligne est minée et la présence d'un chameau à cet endroit du désert ne peut pas être le fruit du hasard. Les anglais ont déminé, ce qui signifie une attaque imminente. C'est le 23 octobre 1942 : le sergent Rizzo et Serra partent prendre des nouvelles d'une unité qui se trouve dans la dépression d'AI-Qattara et pendant la nuit ils voient le ciel éclairé par les bombes anglaises. Lorsqu'ils rejoignent le reste de la division, les blessés sont nombreux et les nouvelles mauvaises: il faut se déplacer plus au nord pour aider les autres divisions car les anglais ont réussi à ouvrir une brèche. La bataille sera terrible et les anglais, mieux armés passeront.
À partir de ce moment-là, la division va devoir se déplacer de front en front - les ordres de Mussolini sont clairs : "vaincre ou mourir " - toujours à pied car l'armée italienne en déroute n'a plus de moyens. Les hommes de la division Pavia vont errer dans le désert jusqu'à ceque des troupes alliées les trouvent. C'est la reddition. Seul Serra réussira à s'échapper.
Il y a deux façons pour regarder El Alamein, le film de Enzo Monteleone qui reconstruit le massacre de militaires italiens dans la campagne d'Afrique, pendant la seconde guerre mondiale.
La première est strictement cinématographique : le film plait pour sa façon d'affronter la guerre sur un ton sobre, sec, anti-rhétorique ; pour son regard plein de pitié envers des soldats simples, abandonnés dans les tranchées égyptiennes par un régime fasciste arrogant et inefficace.
La seconde façon de juger est d'ordre historique, parce que le film s'insère dans un filon culturel bien précis […].
La Repubblica, 4 novembre 2002
- RéalisationEnzo Monteleone
- ScénarioEnzo Monteleone, Guido Malatesta, Gabriele Silvestri
- ImageDaniele Nannuzzi
- MontageCecilia Zanuso
- MusiquePivio, Aldo De Scalzi
- Producteur (s)Marco Chimenz, Giovanni Stabilini, Riccardo Tozzi
- ProductionsCattleya en collaboration avec Médusa
- Vente à l’étrangerIntramovies
- InterprètesPaolo Briguglia, Pierfrancesco Favino, Emilio Solfrizzi,Thomas Trabacchi, Luciano Scarpa, Silvio Orlando, Roberto Citran, Giuseppe Cederna, Piero Maggiò
- Année2002
- Durée1h 57
- Pays de productionItalie