Story of FILM D’AMORE E D’ANARCHIA
Rome, années 1930, alors que le fascisme exalte le mythe du Duce après une dizaine d’années de pouvoir…. Une maison de tolérance, via dei fiori, dont les prostituées rêvent de Jean Harlow et de Dria Paola : soubrettes d’opérettes ratées, maîtresses et sous-maîtresses, matrones volubiles, sur lesquelles règne Salomé de Bologne, effrontée et querelleuse aux boucles platine qui est très prisée par la respectable clientèle. Arrive un jour un inconnu (Giancarlo Giannini) que Salomé présente comme un cousin venu de Lombardie, un paysan répondant au nom de Tonino Soffiantini dit Tunin. En fait, Tonino est un camarade anarchiste de Salomé venu à Rome pour assassiner Mussolini… Et c’est dans le climat érotique, vulgaire et joyeux de la maison, entre la passion anarchiste de Salomé et sa propre vocation politique assez confuse - et la naissance de son amour pour l’une des filles, Tripolina (Lina Polito) - que Tonino va vivre les jours qui le séparent de l’attentat.
Comme dans Mimi métallo blessé dans son honneur, Lina Wertmüller nous présente des personnages mus par des passions en apparence élémentaires, mais dans lesquelles se dévoilent progressivement des conditionnements culturels complexes. Caricaturaux à l'extrême, voire outranciers et grossiers, le style et le ton de Lina Wertmüller n'ont pas toujours plu à la critique française, alors qu'ils étaient souvent encensés aux Etats-Unis. Cela peut être parfois choquant, mais force est de constater que les films de Wertmüller, avec le couple Giannini-Melato, ont été les grands succès publics du Festival à ses débuts.
Titre original : Film d'amore e d'anarchia, ovvero 'stamattina alle 10 in via dei Fiori nella nota casa di tolleranza...« on sent, ici ou là, la présence d'un univers de gestation. Au-delà du pittoresque et de la complaisance, il y a dans cette peinture d'un monde spécifiquement féminin des accents de vérité et une force émotionnelle qui sauvent l'entreprise et qu'il faut mettre à l'actif de la réalisatrice. La conquête d'un style sur le pastiche ne se fait pas sans douleur. »
Jean-Claude Guiguet, La saison Cinématographique, 1973
FILM D'AMORE E D'ANARCHIA
FILM D'AMOUR ET D'ANARCHIE
Rome, années 1930, alors que le fascisme exalte le mythe du Duce après une dizaine d’années de pouvoir…. Une maison de tolérance, via dei fiori, dont les prostituées rêvent de Jean Harlow et de Dria Paola : soubrettes d’opérettes ratées, maîtresses et sous-maîtresses, matrones volubiles, sur lesquelles règne Salomé (Mariangela Melato), originaire de Bologne, effrontée et querelleuse aux boucles platine qui est très prisée par la respectable clientèle.
Arrive un jour un inconnu (Giancarlo Giannini) que Salomé présente comme un cousin venu de Lombardie, un paysan répondant au nom de Tonino Soffiantini dit Tunin. En fait, Tonino est un camarade anarchiste de Salomé venu à Rome pour assassiner Mussolini… Et c’est dans le climat érotique, vulgaire et joyeux de la maison, entre la passion anarchiste de Salomé et sa propre vocation politique assez confuse - et la naissance de son amour pour l’une des filles, Tripolina (Lina Polito) - que Tonino va vivre les jours qui le séparent de l’attentat.Comme dans Mimi métallo blessé dans son honneur, Lina Wertmüller nous présente des personnages mus par des passions en apparence élémentaires, mais dans lesquelles se dévoilent progressivement des conditionnements culturels complexes. Caricaturaux à l'extrême, voire outranciers et grossiers, le style et le ton de Lina Wertmüller n'ont pas toujours plu à la critique française, alors qu'ils étaient souvent encensés aux Etats-Unis. Cela peut être parfois choquant, mais force est de constater que les films de Wertmüller, avec le couple Giannini-Melato, ont été les grands succès publics du Festival à ses débuts.
Titre original : Film d'amore e d'anarchia, ovvero 'stamattina alle 10 in via dei Fiori nella nota casa di tolleranza...'
« On sent, ici ou là, la présence d'un univers de gestation. Au-delà du pittoresque et de la complaisance, il y a dans cette peinture d'un monde spécifiquement féminin des accents de vérité et une force émotionnelle qui sauvent l'entreprise et qu'il faut mettre à l'actif de la réalisatrice. La conquête d'un style sur le pastiche ne se fait pas sans douleur. »
Jean-Claude Guiguet, La saison Cinématographique, 1973
« Autour du duo vedette formé par Mariangela Melato et Giancarlo Giannini gravite une pléthore de seconds rôles assurés par des interprètes dont les physiques et les personnalités pareillement pittoresques avaient déjà trouvé, pour certains, à s’exprimer dans Mimi métallo. […]. À cette incroyable géographie de visages répond celle de l’espace italien que Lina Wertmüller filme avec une même puissance. Après avoir exploré Turin et la Sicile dans Mimi métallo, la réalisatrice déplace ici sa caméra entre la campagne lombarde, Rome et le Latium. Parfois aérienne, comme lors du générique dévoilant spectaculairement les rizières de Lombardie, la photographie consiste alors en des plans d’ensemble soigneusement élaborés. […]
Si Film d’amour et d’anarchie s’affirme certainement comme une dénonciation du fascisme, c’est sous l’angle de son rapport - misogyne - aux femmes que Lina Wertmüller développe sa mise en accusation. En cela aussi féministe que Mimi métallo et Chacun à son poste, Film d’amour et d’anarchie n’a de cesse de mettre en avant la phallocratie consubstantielle au régime mussolinien. »Pierre Charrel, dvdclassik.com, 6 février 2013
- RéalisationLina Wertmüller
- ScénarioLina Wertmüller
- ImageGiuseppe Rotunno
- MontageFima Noveck, Franco Fraticelli
- MusiqueNino Rota, Carlo Savina
- Producteur (s)Romano Cardarellli
- ProductionsEuro (Rome), Labrador Film (Paris)
- Distribution FranceTamasa Distribution
- InterprètesGiancarlo Giannini, Mariangela Melato, Eros Pagni, Pina Cei, Elena Fiore, Lina Polito, Isa Bellini, Giuliana Callandra, Isa Danieli, Anna Bonaiuto, Roberto Herlitzka
- Année1973
- Durée115 min
- Pays de productionItalie
- CitationBien sûr qu'il va crever comme un chien ! Comme d'autres avant lui, plus jeunes que lui, plus innocents que lui !