Story of FUOCOAMMARE
La grand-mère raconte à Samuele qu’en 1943 les navires de guerre lançaient des fusées qui coloraient la mer en rouge. On aurait dit qu’elle était en feu. C’était la guerre. Aujourd’hui d’autres navires militaires parcourent la mer pour secourir les victimes d’autres guerres qui viennent vers l’île sur des embarcations de fortune. On compte les morts et on assiste les vivants dans une sorte de routine humanitaire.
Le docteur Bartolo se livre à un premier examen sanitaire, puis il s’occupe des cas les plus urgents, côtoyant quotidiennement la mort et la vie dans ce qu’elle a de plus tenace. Il s’occupe aussi des gens de l’île dont la vie continue, scandée par les rites quotidiens du travail, des tâches ménagères, d’école et des jeux.
Samuele aime jouer à la guerre. Il n’aime pas la mer. Avec ses amis il simule des ripostes à des attaques marines ou aériennes, ou bien il parcourt l’île pour chasser les oiseaux au lance-pierre. Mais il sait aussi les dénicher la nuit et les immobiliser dans la lumière de sa lampe torche pour les caresser doucement.
« Dans ce documentaire de création qui a obtenu l’Ours d’or lors de la dernière Berlinale, Gianfranco Rosi cherche à comprendre la situation sur et autour de l’île de Lampedusa, le point le plus au sud de l’Italie (et de l’Europe) devenue depuis les années 90 le lieu d’arrivée massive d’immigrés irréguliers en provenance d’Afrique, avec des conséquences tragiques. En vingt ans on estime que plus de 20 000 personnes sont mortes noyées lors de la traversée.
Gianfranco Rosi a vécu plus d’un an sur Lampedusa, observant la vie des pêcheurs de l’île, déconnectés du drame qui se trame à quelques kilomètres de la côte, accompagnant les équipes chargées de porter les premiers secours aux hommes, femmes et enfants rescapés de voyages fatals pour beaucoup d’autres, recueillant le témoignage bouleversant du médecin de l’île, incapable de s’habituer à ces vagues successives de mort et de souffrance. De ce travail d’immersion Gianfranco Rosi, seul derrière sa caméra, a rapporté des images puissantes, dénuées de commentaire, auxquelles le cinéaste confère une dimension allégorique grâce à un montage audacieux, qui privilégie la réflexion à l’émotion immédiate. »
Olivier Père, arte.tv, 20 septembre 2016
FUOCOAMMARE - PAR-DELÀ LAMPEDUSA
La grand-mère raconte à Samuele qu’en 1943 les navires de guerre lançaient des fusées qui coloraient la mer en rouge. On aurait dit qu’elle était en feu. C’était la guerre. Aujourd’hui d’autres navires militaires parcourent la mer pour secourir les victimes d’autres guerres qui viennent vers l’île sur des embarcations de fortune. On compte les morts et on assiste les vivants dans une sorte de routine humanitaire.
Le docteur Bartolo se livre à un premier examen sanitaire, puis il s’occupe des cas les plus urgents, côtoyant quotidiennement la mort et la vie dans ce qu’elle a de plus tenace. Il s’occupe aussi des gens de l’île dont la vie continue, scandée par les rites quotidiens du travail, des tâches ménagères, d’école et des jeux.
Samuele aime jouer à la guerre. Il n’aime pas la mer. Avec ses amis il simule des ripostes à des attaques marines ou aériennes, ou bien il parcourt l’île pour chasser les oiseaux au lance-pierre. Mais il sait aussi les dénicher la nuit et les immobiliser dans la lumière de sa lampe torche pour les caresser doucement.
« Dans ce documentaire de création qui a obtenu l’Ours d’or lors de la dernière Berlinale, Gianfranco Rosi cherche à comprendre la situation sur et autour de l’île de Lampedusa, le point le plus au sud de l’Italie (et de l’Europe) devenue depuis les années 90 le lieu d’arrivée massive d’immigrés irréguliers en provenance d’Afrique, avec des conséquences tragiques. En vingt ans on estime que plus de 20 000 personnes sont mortes noyées lors de la traversée.
Gianfranco Rosi a vécu plus d’un an sur Lampedusa, observant la vie des pêcheurs de l’île, déconnectés du drame qui se trame à quelques kilomètres de la côte, accompagnant les équipes chargées de porter les premiers secours aux hommes, femmes et enfants rescapés de voyages fatals pour beaucoup d’autres, recueillant le témoignage bouleversant du médecin de l’île, incapable de s’habituer à ces vagues successives de mort et de souffrance. De ce travail d’immersion Gianfranco Rosi, seul derrière sa caméra, a rapporté des images puissantes, dénuées de commentaire, auxquelles le cinéaste confère une dimension allégorique grâce à un montage audacieux, qui privilégie la réflexion à l’émotion immédiate. »
Olivier Père, arte.tv, 20 septembre 2016
- RéalisationGianfranco Rosi
- ScénarioGianfranco Rosi, sur une idée de Carla Cattani
- ImageGianfranco Rosi
- MontageStefano Grosso
- Producteur (s)Donatella Palermo, Gianfranco Rosi, Serge Lalou, Camille Laemlé, Dario Zonta
- Productions21 Uno Film, Stenmal Entertainement, Les Films d’ici, Arte France Cinéma, Istituto Luce Cinecittà, Rai Cinema
- Distribution FranceMétéore Films
- InterprètesSamuele Puccillo, Mattias Cucina, Samuela Caruana, Pietro Bartolo, Giuseppe Fragapane, Maria Signorello, Francesco Paterna, Francesco Mannino, Maria Costa
- Année2016
- Durée1h 48
- Pays de productionItalie, France
- FormatVOST
- CitationC’est le devoir de tout homme d’aider ces gens.Et quand on y arrive on est content, heureux d’avoir donné un coup de main.