Story of GALANTUOMINI
Il était une fois trois enfants dans la terre bénie des dieux qu’était le Salento (Pouilles) dans les années 1960. Ils avaient nom Ignazio (Fabrizio Gifuni), Lucia (Donatella Finocchiaro) et Fabio (Lamberto Prodo). La vie les a séparés.
Ignazio, fils d’une famille de notables, est parti faire ses études de droit dans le Nord, puis, longtemps après, au début des années 90, il revient dans son pays natal. Il est juge et vient d’être nommé au tribunal de Lecce. Il retrouve le pays aussi beau qu’il l’avait laissé mais les gens ont changé. L’indomptable Lucia, plus belle et troublante qu’en son souvenir, a eu un enfant, et Fabio est toxicomane. Retrouver Lucia, qui travaille comme représentante en parfumerie, réveille dans le cœur d’Ignazio sa passion enfantine. Fabio meurt d’une overdose et c’est Ignazio qui est chargé d’enquêter sur le trafic de stupéfiants. Son enquête le ramène à Lucia dont il découvre la double vie. En fait elle est le bras droit dur et impitoyable du boss local (Giorgio Colangeli) de la Sacra Corona Unita, la mafia des Pouilles. Son univers s’effondre et il demande à être déchargé de cette enquête. Mais un soir, après une véritable bataille rangée, traquée par une bande rivale, Lucia vient frapper à sa porte. Ignazio se trouve face à un choix dramatique.
« Mon film raconte une histoire d’amour entre une criminelle et un juge. Je voulais juste raconter le drame, le dilemme cornélien d’un juge qui doit choisir entre la loi et ce que son cœur lui demande. J’avais aussi comme autre centre d’intérêt l’exploration de ce monde de la Sacra Corona Unita dont j’ignorais tout. J’ai rencontré des magistrats, j’ai fait la connaissance de De Castris et de Cataldo Motta qui sont deux procureurs anti-mafia. Ici la mafia chez nous. Est-ce qu’on est mafieux ? Je ne voulais rien dénoncer, juste comprendre la typologie de la mafia de chez nous. Incontestablement, elle n’a pas de base populaire, ce sont juste des voyous qui ont compris que pour faire du fric il fallait s’organiser. C’est vraiment de bas niveau, aussi est-ce un danger car il y a un manque d’intelligence du crime et beaucoup de stupidité. »
Edoardo Winspeare, propos recueillis par Redazione controcampus, 29 janvier 2013
En tournant dans le Salento où il est né, Winspeare a su capter la beauté et la lumière hivernale quasi métallique du pays ; il a su harmoniser parfaitement les trafics internationaux et l’ambiance villageoise ; il a su inventer une atmosphère amoureuse sans rhétorique et une mémoire d'enfance sans la moindre mièvrerie. C’est justement ce mélange entre des coutumes, des paysages anciens et une activité criminelle qui n'est peut-être pas moderne mais qui paraît telle, qui crée cette ambiance particulière et permet de comprendre comment les choses se passent aussi ailleurs en Italie. L'histoire d’amour, malgré son impossibilité, possède une fraîcheur mélancolique rare dans notre cinéma. Galantuomini (le titre se réfère aux puissants du lieu) est vraiment un beau film.
Lietta Tornabuoni, La Stampa, 21 novembre 2008
GALANTUOMINI
Il était une fois trois enfants dans la terre bénie des dieux qu’était le Salento (Pouilles) dans les années 1960. Ils avaient nom Ignazio (Fabrizio Gifuni), Lucia (Donatella Finocchiaro) et Fabio (Lamberto Prodo). La vie les a séparés.
Ignazio, fils d’une famille de notables, est parti faire ses études de droit dans le Nord, puis, longtemps après, au début des années 90, il revient dans son pays natal. Il est juge et vient d’être nommé au tribunal de Lecce. Il retrouve le pays aussi beau qu’il l’avait laissé mais les gens ont changé. L’indomptable Lucia, plus belle et troublante qu’en son souvenir, a eu un enfant, et Fabio est toxicomane. Retrouver Lucia, qui travaille comme représentante en parfumerie, réveille dans le cœur d’Ignazio sa passion enfantine. Fabio meurt d’une overdose et c’est Ignazio qui est chargé d’enquêter sur le trafic de stupéfiants. Son enquête le ramène à Lucia dont il découvre la double vie. En fait elle est le bras droit dur et impitoyable du boss local (Giorgio Colangeli) de la Sacra Corona Unita, la mafia des Pouilles. Son univers s’effondre et il demande à être déchargé de cette enquête. Mais un soir, après une véritable bataille rangée, traquée par une bande rivale, Lucia vient frapper à sa porte. Ignazio se trouve face à un choix dramatique.
« Mon film raconte une histoire d’amour entre une criminelle et un juge. Je voulais juste raconter le drame, le dilemme cornélien d’un juge qui doit choisir entre la loi et ce que son cœur lui demande. J’avais aussi comme autre centre d’intérêt l’exploration de ce monde de la Sacra Corona Unita dont j’ignorais tout. J’ai rencontré des magistrats, j’ai fait la connaissance de De Castris et de Cataldo Motta qui sont deux procureurs anti-mafia. Ici la mafia chez nous. Est-ce qu’on est mafieux ? Je ne voulais rien dénoncer, juste comprendre la typologie de la mafia de chez nous. Incontestablement, elle n’a pas de base populaire, ce sont juste des voyous qui ont compris que pour faire du fric il fallait s’organiser. C’est vraiment de bas niveau, aussi est-ce un danger car il y a un manque d’intelligence du crime et beaucoup de stupidité. »
Edoardo Winspeare, propos recueillis par Redazione controcampus, 29 janvier 2013
En tournant dans le Salento où il est né, Winspeare a su capter la beauté et la lumière hivernale quasi métallique du pays ; il a su harmoniser parfaitement les trafics internationaux et l’ambiance villageoise ; il a su inventer une atmosphère amoureuse sans rhétorique et une mémoire d'enfance sans la moindre mièvrerie. C’est justement ce mélange entre des coutumes, des paysages anciens et une activité criminelle qui n'est peut-être pas moderne mais qui paraît telle, qui crée cette ambiance particulière et permet de comprendre comment les choses se passent aussi ailleurs en Italie. L'histoire d’amour, malgré son impossibilité, possède une fraîcheur mélancolique rare dans notre cinéma. Galantuomini (le titre se réfère aux puissants du lieu) est vraiment un beau film.
Lietta Tornabuoni, La Stampa, 21 novembre 2008
- RéalisationEdoardo Winspeare
- ScénarioEdoardo Winspeare, Andrea Piva, Alessandro Valenti
- ImagePaolo Carnera
- MontageLuca Benedetti
- MusiqueGabriele Rampino
- Producteur (s)Fabrizio Mosca
- ProductionsAcaba Produzioni, Rai Cinema avec le soutien du MiBAC
- Vente à l’étrangerCoach 14
- InterprètesDonatella Finocchiaro, Fabrizio Gifuni, Gioia Spaziani, Marcello Prayer, Lamberto Probo, Antonio Carluccio, Fabio Ponzo, Giorgio Colangeli, Giuseppe Fiorello
- Année2008
- Durée1h 40
- Pays de productionItalie
- FormatVOST
- CitationUn con ça reste un con, même si c’est le père de ton fils !