Story of HABEMUS PAPAM
Au Vatican, après la mort du Pape, le conclave se réunit dans la grande salle afin d’élire son successeur. On chuchote, on complote, puis l’on vote ; une fois, deux fois, trois fois… Dans les couloirs les journalistes s’énervent et, Place Saint-Pierre, la foule amassée s’impatiente. Enfin la fumée blanche s’élève ! Lassitude ou miracle, un nom a fini par faire consensus derrière la lourde porte : Melville (Michel Piccoli), un très vieux cardinal français est élu. Mais les fidèles attendent en vain l’apparition au balcon du nouveau souverain pontife. Le cardinal Melville ne semble pas prêt à supporter le poids d’une telle responsabilité. Angoisse ? Dépression ? Peur de ne pas être à la hauteur ? Le monde entier est bientôt en proie à l’inquiétude tandis qu’au Vatican, on cherche des solutions pour surmonter la crise…
« Tourné à Rome, et très fidèle, pour les décors et les costumes du moins, à la réalité du Vatican, le film, contrairement à ce que l’on pourrait croire, n’est pas anticlérical. Ce qui est en cause, et magistralement évoqué, avec le sens de la dérision, l’humour à la fois narquois et grave, de l’auteur de La Chambre du fils, palme d’or à Cannes en 2001 et, cinq ans plus tard, du très politique et anti-berlusconien Caïman, c’est… le refus du pouvoir. La crainte des responsabilités. Et, en creux, dès lors, l’impossibilité, peut-être, de remplir aujourd’hui des tâches devenues insurmontables dans le monde contemporain. […]
De Cannes, où il était présenté en compétition, le film est revenu bredouille. Il est, sans doute, un peu déconcertant, avec quelques gamineries par ailleurs très sympathiques - visant notamment la psychanalyse - et d’incontestables longueurs - les parties de volley n’en finissent pas. Mais il aurait mérité le prix d’interprétation pour son principal interprète, fabuleux dans un rôle inattendu pour lui auquel il donne une saveur très particulière, toute de sourires et de mélancolie mêlés Michel Piccoli. Face à Nanni Moretti qui incarne lui- même, avec ce naturel un peu narquois qui marque toutes ses interprétations, le psy dépassé par les événements, mais sauvé par le sport, l’acteur désormais contemporain des véritables cardinaux - il a 85 ans donne à son personnage une sorte… d’onction enfantine, de fraîcheur naïve, qui le rend, infiniment, profondément émouvant. »
Annie Coppermann, blogs.lesechos.fr, 8 septembre 2011
HABEMUS PAPAM
Au Vatican, après la mort du Pape, le conclave se réunit dans la grande salle afin d’élire son successeur. On chuchote, on complote, puis l’on vote ; une fois, deux fois, trois fois… Dans les couloirs les journalistes s’énervent et, Place Saint-Pierre, la foule amassée s’impatiente. Enfin la fumée blanche s’élève ! Lassitude ou miracle, un nom a fini par faire consensus derrière la lourde porte : Melville (Michel Piccoli), un très vieux cardinal français est élu. Mais les fidèles attendent en vain l’apparition au balcon du nouveau souverain pontife. Le cardinal Melville ne semble pas prêt à supporter le poids d’une telle responsabilité. Angoisse ? Dépression ? Peur de ne pas être à la hauteur ? Le monde entier est bientôt en proie à l’inquiétude tandis qu’au Vatican, on cherche des solutions pour surmonter la crise…
« Tourné à Rome, et très fidèle, pour les décors et les costumes du moins, à la réalité du Vatican, le film, contrairement à ce que l’on pourrait croire, n’est pas anticlérical. Ce qui est en cause, et magistralement évoqué, avec le sens de la dérision, l’humour à la fois narquois et grave, de l’auteur de La Chambre du fils, palme d’or à Cannes en 2001 et, cinq ans plus tard, du très politique et anti-berlusconien Caïman, c’est… le refus du pouvoir. La crainte des responsabilités. Et, en creux, dès lors, l’impossibilité, peut-être, de remplir aujourd’hui des tâches devenues insurmontables dans le monde contemporain. […]
De Cannes, où il était présenté en compétition, le film est revenu bredouille. Il est, sans doute, un peu déconcertant, avec quelques gamineries par ailleurs très sympathiques - visant notamment la psychanalyse - et d’incontestables longueurs - les parties de volley n’en finissent pas. Mais il aurait mérité le prix d’interprétation pour son principal interprète, fabuleux dans un rôle inattendu pour lui auquel il donne une saveur très particulière, toute de sourires et de mélancolie mêlés Michel Piccoli. Face à Nanni Moretti qui incarne lui- même, avec ce naturel un peu narquois qui marque toutes ses interprétations, le psy dépassé par les événements, mais sauvé par le sport, l’acteur désormais contemporain des véritables cardinaux - il a 85 ans donne à son personnage une sorte… d’onction enfantine, de fraîcheur naïve, qui le rend, infiniment, profondément émouvant. »
Annie Coppermann, blogs.lesechos.fr, 8 septembre 2011
- RéalisationNanni Moretti
- ScénarioFederica Pontremoli, Francesco Piccolo, Nanni Moretti
- ImageAlessandro Pesci
- MontageEsmeralda Calabria
- MusiqueFranco Piersanti
- Producteur (s)Nanni Moretti, Domenico Procacci, Jean Labadie
- ProductionsSacher Film, Fandango, Le Pacte, Rai Cinema
- Distribution FranceLe Pacte
- InterprètesMichel Piccoli, Nanni Moretti, Jerzy Stuhr, Renato Scarpa, Margherita Buy, Franco Graziosi, Camillo Milli, Dario Cantarelli, Roberto, Nobile, Gianluca Gobbi
- Année2011
- Durée1h 44
- Pays de productionItalie, France
- FormatVOST
- CitationJ’avais bien pensé que le sexe on ne pourrait pas… Et une allusion à la maman ?