Story of I MAGLIARI
I MAGLIARI
PROFESSION MAGLIARI
Hanovre, 1958. Mario Balducci (Renato Salvatori), un ouvrier originaire de Toscane dont le contrat de travail est arrivé à expiration, est désemparé. Par hasard il rencontre Ferdinando Magliulio, dit Totonno (Alberto Sordi), un Romain rusé et hâbleur. Celui-ci l'initie au métier de magliaro, vendre au porte-à-porte à des clients crédules des coupons de tissus et des tapis de qualité et d'origine douteuses. Mario rejoint ainsi la bande des magliari napolitains dirigée par Don Raffaele. Totonno, qui rêve d'indépendance, convainc des membres de la bande et Mario de travailler sous ses ordres pour le compte d'un certain Mayer, un riche Allemand, à Hambourg. Très vite les ennuis commencent avec une bande rivale d'immigrés polonais tandis que Mario devient l'amant de Paula (Belinda Lee), la belle et jeune épouse de Mayer. Les événements se précipitent : une violente bagarre entre Napolitains et Polonais provoque l'intervention de la police. L'autorité de Totonno est contestée et, ne sachant pas comment surmonter la situation, il tente de faire chanter Paula. En accord avec Mayer, Don Raffaele reprend les commandes après avoir chassé Totonno. Mario décide de rentrer en Italie et demande Paula de le suivre ; mais elle, qui a connu la misère, ne veut pas renoncer à sa confortable situation. Pour Sordi, c’est l’entrée par la grande porte dans un type de cinéma diffèrent de celui où il s’était employé jusqu’alors. Le portrait Totonno, le margoulin qui essaie de prospérer parmi les Italiens émigrés en Allemagne, est dans un clair-obscur total et du meilleur effet. Rosi alterner la dénonciation et la satire dans l’un de ses films les plus complexes que le temps a permis d’apprécier pleinement. Le masque juvénile du comédien s’est assombri pour faire place à l’un des grands protagonistes de l’Italie de l’après-guerre. Giorgio Gosetti, Directeur des Journées des auteurs de la Mostra de Venise Rétrospective Alberto Sordi - Villerupt, octobre 2020 ROSI témoigne d'une grande habileté dans l'utilisation du décor urbain, Hanovre d'abord, Hambourg ensuite... Cette habileté à rendre l'atmosphère germanique débouche non seulement sur des vertus stylistiques mais aussi sur une meilleure expression thématique : le déracinement des Italiens commence avec la dureté du climat. Loin de leur patrie, ils sont d'abord des hommes qui ont froid. Par ailleurs, s'ajoute àces difficultés d'adaptation le problème d'une langue qui ne leur est pas familière et qui ne facilite pas leur rapport avec les Allemands. Dans le fond, malgré la dénonciation des trafics, ROSI est enclin à une certaine indulgence envers ces hommes dont la conduite s'explique par la pauvreté, la misère même, de leurs origines. Ces Italiens expatriés sont avant tout des hommes qui n'ont pas pu trouver sur le sol de leur pays des conditions de vie décente. Jean A. Gili - Francesco Rosi : Cinéma et pouvoir (Editions du Cerf-1976) « Dans la grisaille de l’Allemagne des années cinquante, un trait de lumière et une boule de feu. Le trait, acéré, c’est le regard de Francesco Rosi, chroniqueur de ses compatriotes exilés et qui vivotent entre petits trafics et grandes palabres, au carrefour du néoréalisme et du thriller. La boule de feu, c’est Alberto Sordi, tonitruant, cynique, larmoyant, esbroufeur de génie et paumé…formidable. » Jean-Michel Frodon, dossier de presse Les Films du CaméliaI MAGLIARI
PROFESSION MAGLIARI
Hanovre, 1958. Mario Balducci (Renato Salvatori), un ouvrier originaire de Toscane dont le contrat de travail est arrivé à expiration, est désemparé. Par hasard il rencontre Ferdinando Magliulio, dit Totonno (Alberto Sordi), un Romain rusé et hâbleur. Celui-ci l'initie au métier de magliaro, vendre au porte-à-porte à des clients crédules des coupons de tissus et des tapis de qualité et d'origine douteuses. Mario rejoint ainsi la bande des magliari napolitains dirigée par Don Raffaele. Totonno, qui rêve d'indépendance, convainc des membres de la bande et Mario de travailler sous ses ordres pour le compte d'un certain Mayer, un riche Allemand, à Hambourg. Très vite les ennuis commencent avec une bande rivale d'immigrés polonais tandis que Mario devient l'amant de Paula (Belinda Lee), la belle et jeune épouse de Mayer. Les événements se précipitent : une violente bagarre entre Napolitains et Polonais provoque l'intervention de la police. L'autorité de Totonno est contestée et, ne sachant pas comment surmonter la situation, il tente de faire chanter Paula. En accord avec Mayer, Don Raffaele reprend les commandes après avoir chassé Totonno. Mario décide de rentrer en Italie et demande Paula de le suivre ; mais elle, qui a connu la misère, ne veut pas renoncer à sa confortable situation.
Pour Sordi, c’est l’entrée par la grande porte dans un type de cinéma diffèrent de celui où il s’était employé jusqu’alors. Le portrait Totonno, le margoulin qui essaie de prospérer parmi les Italiens émigrés en Allemagne, est dans un clair-obscur total et du meilleur effet. Rosi alterner la dénonciation et la satire dans l’un de ses films les plus complexes que le temps a permis d’apprécier pleinement. Le masque juvénile du comédien s’est assombri pour faire place à l’un des grands protagonistes de l’Italie de l’après-guerre.
Giorgio Gosetti, Directeur des Journées des auteurs de la Mostra de Venise
Rétrospective Alberto Sordi - Villerupt, octobre 2020
ROSI témoigne d'une grande habileté dans l'utilisation du décor urbain, Hanovre d'abord, Hambourg ensuite... Cette habileté à rendre l'atmosphère germanique débouche non seulement sur des vertus stylistiques mais aussi sur une meilleure expression thématique : le déracinement des Italiens commence avec la dureté du climat. Loin de leur patrie, ils sont d'abord des hommes qui ont froid. Par ailleurs, s'ajoute àces difficultés d'adaptation le problème d'une langue qui ne leur est pas familière et qui ne facilite pas leur rapport avec les Allemands. Dans le fond, malgré la dénonciation des trafics, ROSI est enclin à une certaine indulgence envers ces hommes dont la conduite s'explique par la pauvreté, la misère même, de leurs origines. Ces Italiens expatriés sont avant tout des hommes qui n'ont pas pu trouver sur le sol de leur pays des conditions de vie décente.
Jean A. Gili - Francesco Rosi : Cinéma et pouvoir (Editions du Cerf-1976)« Dans la grisaille de l’Allemagne des années cinquante, un trait de lumière et une boule de feu. Le trait, acéré, c’est le regard de Francesco Rosi, chroniqueur de ses compatriotes exilés et qui vivotent entre petits trafics et grandes palabres, au carrefour du néoréalisme et du thriller. La boule de feu, c’est Alberto Sordi, tonitruant, cynique, larmoyant, esbroufeur de génie et paumé…formidable. »
Jean-Michel Frodon, dossier de presse Les Films du Camélia
- RéalisationFrancesco Rosi
- ScénarioFrancesco Rosi, Suso Cecchi D'Amico, Giuseppe Patron! Criffi
- ImageGianni Di Venanzo
- MontageMario Serandrei
- MusiquePiero Piccioni
- Producteur (s)Franco Cristaldi
- ProductionsVides, Titanus, S.G.C.
- Distribution FranceLes Films du Camélia
- InterprètesAlberto Sordi, Belinda Lee, Renato Salvatori, Nino Vingelli, Aldo Giuffré, Aldo Bufi Landi, Linda Vandal, Nino Di Napoli, Carmine Ippolito, Pasquale Cennemo, Josef Dahmen
- Année1959
- Durée111 min
- Pays de productionItalie, France