Story of I MOSTRI
I MOSTRI
LES MONSTRES
En une vingtaine de tableaux, Dino Risi croque une humanité dont la bêtise n 'a d'égale que la cruauté. Avec un sens du rythme qui décoiffe, le cinéaste enchaîne les sketchs et brosse le portrait au vitriol d'une Italie sûre d'elle et pourtant pathétique. Industriels, militaires, hommes politiques, prêtres, policiers, intellectuels - toutes les strates de la société sont renvoyées à leurs bassesses. Nul ne trouve grâce aux yeux de Risi : un miséreux abandonne sa femme enceinte, son fils malade, ses enfants affamés et sa baraque dont le toit s'effondre pour assister à un match de football ; un mendiant cache à son compagnon d'aumône aveugle la possibilité de guérison qu'avait fait miroiter un oculiste de passage ; un couple de rupins assiste impassible, au cinéma, à une scène d'exécution nazie et y trouve l'inspiration pour le mur de leur villa. Observateur implacable de ses contemporains, pourfendeur génial de son époque, Risi laisse ici libre cours à sa verve satirique. Il faut dire qu'il s'est entouré de scénaristes à la plume trempée dans l'acide comme Age, Scarpelli, Scola, Maccari. D'où des dialogues étincelants qui brocardent surtout les hommes, tous plus machistes, égocentriques, lâches et corrompus que les autres. Dans la plupart des rôles, le tandem Ugo Tognazzi-Vittorio Gassman fait merveille. Leur jubilation à camper, voire à caricaturer, les affreux, sales et méchants du film est tout simplement communicative. Véritables caméléons et dignes héritiers de la commedia dell'arte, les deux acteurs portent l'art de la comédie grinçante à des sommets rarement atteints. Dossier de presse du film, Solaris distribution Les Monstres, vingt sketchs qui forment une galerie précise et atroce des Italiens contemporains. Gassman et Tognazzi rivalisent dans les travestissements les plus fous ou les plus réalistes, et rendent cette galerie indispensable à celui qui voudrait comprendre la tragique, mystérieuse et fascinante ambiguïté du métropolitain "typique". Le cynisme, dont Risi est considéré comme un dispensateur, n'est autre que cette adhérence extrême, voire même désespérée, aux véritables motivations des comportements invraisemblables des hommes et des femmes de la porte à côté. Valerio CAPRARA, Dino Risi, Maître de la comédie italienne, Gremese international, Rome, 1993I MOSTRI
LES MONSTRES
En une vingtaine de tableaux, Dino Risi croque une humanité dont la bêtise n 'a d'égale que la cruauté. Avec un sens du rythme qui décoiffe, le cinéaste enchaîne les sketchs et brosse le portrait au vitriol d'une Italie sûre d'elle et pourtant pathétique. Industriels, militaires, hommes politiques, prêtres, policiers, intellectuels - toutes les strates de la société sont renvoyées à leurs bassesses. Nul ne trouve grâce aux yeux de Risi : un miséreux abandonne sa femme enceinte, son fils malade, ses enfants affamés et sa baraque dont le toit s'effondre pour assister à un match de football ; un mendiant cache à son compagnon d'aumône aveugle la possibilité de guérison qu'avait fait miroiter un oculiste de passage ; un couple de rupins assiste impassible, au cinéma, à une scène d'exécution nazie et y trouve l'inspiration pour le mur de leur villa.
Observateur implacable de ses contemporains, pourfendeur génial de son époque, Risi laisse ici libre cours à sa verve satirique. Il faut dire qu'il s'est entouré de scénaristes à la plume trempée dans l'acide comme Age, Scarpelli, Scola, Maccari. D'où des dialogues étincelants qui brocardent surtout les hommes, tous plus machistes, égocentriques, lâches et corrompus que les autres. Dans la plupart des rôles, le tandem Ugo Tognazzi-Vittorio Gassman fait merveille. Leur jubilation à camper, voire à caricaturer, les affreux, sales et méchants du film est tout simplement communicative. Véritables caméléons et dignes héritiers de la commedia dell'arte, les deux acteurs portent l'art de la comédie grinçante à des sommets rarement atteints.
Dossier de presse du film, Solaris distribution
Les Monstres, vingt sketchs qui forment une galerie précise et atroce des Italiens contemporains. Gassman et Tognazzi rivalisent dans les travestissements les plus fous ou les plus réalistes, et rendent cette galerie indispensable à celui qui voudrait comprendre la tragique, mystérieuse et fascinante ambiguïté du métropolitain "typique". Le cynisme, dont Risi est considéré comme un dispensateur, n'est autre que cette adhérence extrême, voire même désespérée, aux véritables motivations des comportements invraisemblables des hommes et des femmes de la porte à côté.
Valerio CAPRARA, Dino Risi, Maître de la comédie italienne, Gremese international, Rome, 1993
- RéalisationDino Risi
- ScénarioAgenore Incrocci [Age], (Furio) Scarpelli, Elio Petri, Dino Risi, Ettore Scola, Ruggero Maccari
- ImageAlfio Contini
- MontageMaurizio Lucidi
- MusiqueArmando Trovaioli
- Producteur (s)Mario Cecchi Gori
- ProductionsFair Film, Incei Film, Mountfluor Film, Dicifrance
- Distribution FranceSolaris Distribution
- InterprètesVittorio Gassman, Ugo Tognazzi, Lando Buzzanca, Marino Masè, Marisa Merlini, Rica Dialina, Michèle Mercier, Daniele Vargas, Riccardo Paladini, Carlo Bagno, Franco Castellani, Ricky Tognazzi
- Année1963
- Durée1h 55
- Pays de productionItalie, France
- FormatVOST
- CitationLe monde est rond : qui ne sait pas nager va au fond.