I PAVONI

I PAVONI

Vittorio vient au monde au début des années 70, dans une famille de petits industriels qui ont une entreprise qui commence à être vraiment prospère. Il est élevé avec tous les égards et sans que personne lui demande quoi que ce soit. Quand Vittorio a un problème, l'argent est là pour le résoudre. Il est fragile de caractère et il grandit, gâté et arrogant. Il devient le meneur d'une petite bande de garçons qui comme lui n'ont ni obligations, ni échéances, ni engagements. Ils ne poursuivent pas d'études, ils ne travaillent pas, ils passent tout leur temps entre les cafés, les discothèques, les boutiques de fringues et les tables de jeu. Vittorio arrive toujours à se procurer de l'argent pour tous.

Quelques semaines de folie suffisent toutefois à perdre toute perspective d'avenir lorsqu'on le joue contre une voiture de grosse cylindrée ou un vêtement griffé.

À Maria PIA FUSCO, (La Repubblica) qui comparait les "pavoni" d'aujourd'hui aux "vitelloni" d'hier, Vincenzo CERAMI, écrivain, co-scénariste du film, répondait : "Ce n'est pas faux. Toutefois, il y a une énorme différence dans les limites de la transgression. Pour les Vitelloni la transgression maximale consistait dans l'inaction, le non travail, la consommation du temps sans productivité. Pour les Pavoni les limites n'existent pas, ils peuvent aller jusqu'au crime. Ils ont en commun la vie provinciale qui n'offre pas beaucoup de choix aux jeunes d'aujourd'hui. Il faut s'intégrer dans les schémas école-travail et suivre le chemin tracé par la famille ou bien l'on est en dehors de toutes les normes, dans les grandes villes il y a d'autres problèmes mais aussi une possibilité de choix plus nombreux. "