Story of I PRIMI DELLA LISTA
I PRIMI DELLA LISTA
Juin 1970, une période agitée : le 12 décembre 1969 il y a eu l’attentat de Piazza Fontana (voir le film de Marco Tullio Giordana). Depuis un climat de tension règne, des bruits de coup d’état militaire circulent, les fascistes sont de plus en plus en plus violents, la police tire sur les manifestants de gauche, il y a des morts. Renzo (Francesco Turbanti) et Fabio (Paolo Cioni) sont en terminale à Pise et le bac se profile. Mais ils n’ont en tête que la rencontre avec Pino Masi (Claudio Santamaria), le chanteur engagé, véritable mythe de l’extrême gauche, dont les chansons sont reprises dans toutes les manifestations. Si tout se passe bien, s’ils se montrent à la hauteur, ils seront avec lui sur scène lors de la tournée d’été. Mais Pino Masi est très soucieux. Le coup d’état semble imminent. Deux journalistes romains lui conseillent de quitter son domicile où on ne manquerait pas de venir l’arrêter. Les images de la Grèce des colonels, les militants de gauche enfermés dans les stades, la torture… Pino Masi veut fuir, ne serait-ce que quelques jours au cas où… Renzo a une voiture, une folle cavale commence. Folle, parce qu’avec le recul, le spectateur sait bien que ce coup d’état n’a pas eu lieu, mais les trois fuyards, sans radio, sans aucune information, ne sont pas en mesure de se rendre compte qu’il ne se passe rien d’anormal. Bien au contraire, ils interprètent le moindre événement comme la preuve manifeste qu’on les traque. Aujourd’hui on peut rire de cette psychose, mais à l’époque ?
"Cette histoire m’a frappé dès la première fois qu’on me l’a racontée. À Pise, c’est devenu une sorte de légende depuis que le 2 juin 1970, La Stampa et le Corriere della Sera en ont parlé, avec des titres tels que : «Stupeur à Pise : trois jeunes gens demandent l’asile politique en Autriche»… L’ambiguïté du ton et du récit (une comédie qui naît d’une sensation de risque et de peur) n’était pas facile à tenir. Les personnages sont menacés par l’Histoire, la grande, et par un «si», une bifurcation spatio-temporelle, tout à fait plausible à l’époque. Il fallait donc que l’ironie soit constamment en parallèle avec la conviction des personnages que leur pays et eux-mêmes allaient vivre des moments terribles. »Roan JOHNSON, Note di regia, iprimidellalista.it
- RéalisationRoan Johnson
- ScénarioDavide Lantieri, Roan Johnson
- ImageTommaso Borgstrom
- MontageMarco Guelfi
- MusiqueRacthev & Carratello
- Producteur (s)Carlo Degli Esposti, Conchita Airoldi, Nora Barbieri, Patrizia Massa
- ProductionsPalomar, Urania, Rai Cinema, avec la contribution du MiBAC, avec le soutien de la Film Commission Torino Piemonte
- Vente à l’étrangerIntramovies
- InterprètesClaudio Santamaria, Francesco Turbanti, Paolo Cioni, Sergio Pierattini, Daniela Morozzi, Fabrizio Brandi
- Année2011
- Durée1h 25
- Pays de productionItalie
- FormatVOST
- CitationAllons en Autriche. C’est un pays démocratique. – Ah oui ? C’est là qu’est né Hitler !