Story of IL COMPAGNO AMERICANO
IL COMPAGNO AMERICANO
Printemps 1940. L’Italie retient son souffle : Mussolini décidera t-il ou non d’entrer en guerre ? A Paris, les exilés communistes décident d’envoyer en Italie un jeune Irlandais, Hogan, pour livrer aux camarades clandestins une pièce pour une machine d’imprimerie. A Cinecittà, on commence à penser en couleurs et le cinéaste Mainardi doit tourner le premier film en Technicolor de l’histoire du cinéma italien. La pellicule et le matériel arrivent des USA, escortés par des techniciens.
Hogan a rendez-vous dans une gare de Rome… là où la camionnette de Cinecittà doit prendre livraison de la pellicule. Traqué par la police, il se réfugie dans la camionnette et il se retrouve à Cinecittà, où on le prend pour le technicien de Technicolor. Seule une journaliste qui parle anglais s’aperçoit de l’erreur, mais comme elle est une opposante au régime, elle devient la complice du jeune homme et l’aide à entretenir la confusion.
Pressé de questions sur les dispositions nouvelles qu’il faut prendre pour tourner en couleurs, Hogan s’en tire par quelques propos sibyllins. Mais un jour le contenu de sa valise est révélé : un drapeau rouge et un tract qui dit que la révolution doit commencer par les champs et les usines. Mainardi confond ce tract politique avec les instructions de Technicolor. Il abandonne les décors en carton-pâte et s’en va traquer le réel dans les fermes où les paysans tiennent des propos peu amènes pour le régime en place.
Tout ceci ne plaît ni au producteur, ni à la diva de service, no à l’officier fasciste chargé de suivre cette production qui tentent par tous les moyens de revenir au cinéma de la tradition. De quiproquo en quiproquo, une séquence magnifique de vérité finit par être tournée mais c’est peut-être la plus artificielle. Vérité, mensonge… quelle est l’essence du cinéma ?
Ce qui m’intéressait, c’était de mettre en évidence deux conceptions du cinéma, le passage d’un type de cinéma en noir et banc artificiel, apprêté, l’usine à rêves que le régime fasciste souhaitait pour endormir les consciences et un autre cinéma qui montrait la réalité telle qu’elle était, sans l’embellir.
Barbara Barni
Petite curiosité : le film contient des mages d’archives parmi lesquelles un séquence inédite qui montre Mussollini tout en noir, mais en couleurs.
- RéalisationBarbara Barni
- ScénarioBarbara Barni
- ImageEnnio Guarnieri
- MontageAdriano Tagliavia
- ProductionsMetropolis film
- InterprètesNancy Brilli, Tosca D’Aquino, Augusto Zucchi, Franco Diogene, Hugh O’Conor, Giulio Base
- Année2002
- Durée1h 40
- Pays de productionItalie