Story of IO, LORO E LARA
Après plus de dix ans passés en Afrique comme missionnaire, Don Carlo (Carlo Verdone) revient à Rome. Il traverse une crise spirituelle et compte sur la sérénité du cadre familial pour faire le point. Chez son père Alberto (Sergio Fiorentini), il remarque un certain nombre de changements dont la disparition des photos de sa mère. C’est qu’Alberto a épousé Olga (Olga Balan), une quadragénaire moldave, son auxiliaire de vie. Carlo est troublé, et plus encore lorsque sa sœur Beatrice (Anna Bonaiuto) et son frère Luigi (Marco Giallini) lui font part des dépenses inconsidérées de leur père depuis son mariage. Selon eux, Olga veut user son vieux mari et hériter de tout. Coup de théâtre, c’est Olga qui meurt. Mais lors de l’enterrement, Carlo, Beatrice et Luigi découvrent l’existence de sa fille Lara (Laura Chiatti) à qui Alberto a maintenant l’intention de laisser sa maison. Il se retire en province chez sa sœur, et Lara vient s’installer dans l’appartement. Carlo, toujours aux prises avec sa crise spirituelle doit cohabiter avec cette fille magnifique aux mœurs plutôt libres…
Io, loro e Lara est une synthèse réussie entre les deux aspects du cinéma de Verdone, le comique et la réflexion. C'est un film au vitriol sur l'Italie d'aujourd'hui, l'égoïsme et le racisme qui nous entourent – avec juste un zeste de tiers-mondisme : après tout, le film ne montre pas grand-chose de l'Afrique. En tant qu’Italiens, nous devrions le voir comme un autoportrait drôle et impitoyable. Quant aux critiques, il serait temps qu’ils reconnaissent en Verdone non seulement un portraitiste doué pour les cas humains extrêmes, mais aussi un metteur en scène raffiné des situations entre la comédie et le drame. Il est remarquable que dans ce film personne n’écoute jamais son voisin, que personne n’écoute jamais Carlo (en Italie du moins, en Afrique c’est différent) qui semble tout à coup débarquer dans un pays des sourds.
Alberto Crespi, l’Unità, 8 janvier 2010
Au début de sa carrière d’humoriste, Carlo Verdone a interprété une foultitude de personnages qu’il a ensuite transposés dans ses films. Mais le prêtre d’Io, loro e Lara n’est pas un personnage parodique. On peut le comparer à celui de Nanni Moretti dans La messa è finita qui retrouve une société totalement dégradée lorsqu’il rentre chez lui.
IO, LORO E LARA
Après plus de dix ans passés en Afrique comme missionnaire, Don Carlo (Carlo Verdone) revient à Rome. Il traverse une crise spirituelle et compte sur la sérénité du cadre familial pour faire le point. Chez son père Alberto (Sergio Fiorentini), il remarque un certain nombre de changements dont la disparition des photos de sa mère. C’est qu’Alberto a épousé Olga (Olga Balan), une quadragénaire moldave, son auxiliaire de vie. Carlo est troublé, et plus encore lorsque sa sœur Beatrice (Anna Bonaiuto) et son frère Luigi (Marco Giallini) lui font part des dépenses inconsidérées de leur père depuis son mariage. Selon eux, Olga veut user son vieux mari et hériter de tout. Coup de théâtre, c’est Olga qui meurt. Mais lors de l’enterrement, Carlo, Beatrice et Luigi découvrent l’existence de sa fille Lara (Laura Chiatti) à qui Alberto a maintenant l’intention de laisser sa maison. Il se retire en province chez sa sœur, et Lara vient s’installer dans l’appartement. Carlo, toujours aux prises avec sa crise spirituelle doit cohabiter avec cette fille magnifique aux mœurs plutôt libres…
Io, loro e Lara est une synthèse réussie entre les deux aspects du cinéma de Verdone, le comique et la réflexion. C'est un film au vitriol sur l'Italie d'aujourd'hui, l'égoïsme et le racisme qui nous entourent – avec juste un zeste de tiers-mondisme : après tout, le film ne montre pas grand-chose de l'Afrique. En tant qu’Italiens, nous devrions le voir comme un autoportrait drôle et impitoyable. Quant aux critiques, il serait temps qu’ils reconnaissent en Verdone non seulement un portraitiste doué pour les cas humains extrêmes, mais aussi un metteur en scène raffiné des situations entre la comédie et le drame. Il est remarquable que dans ce film personne n’écoute jamais son voisin, que personne n’écoute jamais Carlo (en Italie du moins, en Afrique c’est différent) qui semble tout à coup débarquer dans un pays des sourds.
Alberto Crespi, l’Unità, 8 janvier 2010
Au début de sa carrière d’humoriste, Carlo Verdone a interprété une foultitude de personnages qu’il a ensuite transposés dans ses films. Mais le prêtre d’Io, loro e Lara n’est pas un personnage parodique. On peut le comparer à celui de Nanni Moretti dans La messa è finita qui retrouve une société totalement dégradée lorsqu’il rentre chez lui.
- RéalisationCarlo Verdone
- ScénarioCarlo Verdone, Francesca Marciano, Pasquale Plastino
- ImageDanilo Desideri
- MontageClaudio Di Mauro
- MusiqueFabio Liberatori
- ProductionsWarner Bros. Italia S.p.a.
- Vente à l’étrangerAdriana Chiesa Enterprises
- InterprètesCarlo Verdone, Laura Chiatti, Anna Bonaiuto, Marco Giallini, Sergio Fiorentini, Angela Finocchiaro, Olga Balan, Agnese Claisse, Tamara Di Giulio, Cristina Odasso
- Année2010
- Durée1h 55
- Pays de productionItalie
- FormatVOST
- CitationJ’oublie toujours que tu es un curé