IO NO

IO NO

Flavio a une vie bien réglée avec une famille solidement unie. Il a hérité avec son frère d'un hôtel sur la côte ligure, mais c'est lui qui le gère. C'est un per­sonnage un peu intemporel qui pendant les années 70, jeune homme sage, pas­sait son temps sur ses livres d'école pendant que ses camarades manifes­taient. «Pendant que les autres lisaient le Capital de Marx, lui, il lisait les cours de la bourse »: c'est ce que dit de lui son frère cadet Francesco. Ce dernier est tout à fait différent, il est convaincu d'être né trop tard, il lui manque tout ce qui faisait le charme des années 70 : la musique, la mode, les luttes... Le monde dans lequel il vit ne lui plaît pas, mais il ne fait rien pour que ça change. Les histoires des deux frères différents se croisent avec celles de deux femmes : Laura, la femme de Flavio, avait été le premier amour de Francesco, et Flavio ne le sait pas. Elisa, l'amie de Laura, est la maî­tresse de Flavio, ce que Laura ignore lorsqu'elle décide de la présenter à Francesco, pensant qu'elle serait pour lui une compagne idéale.

L'histoire alterne les points de vue des protagonistes. C'est un systè­me qui permet aux réalisateurs de ne pas construire un récit linéaire. La fragmentation amène àune structure en quatre chapitres : quatre narrateurs et quatre visions de l'amour dans des registres différents : le ton léger de la comédie, l'ironie de la farce, le mélodrame et le drame final.

Natalia Sangiorgi, Recensioni.it