LA CITTÀ IDEALE

LA CITTÀ IDEALE

Michele Grassadonia (Luigi Lo Cascio) est architecte. Il a quitté Palerme pour Sienne (qu’il considère la ville idéale) où il a trouvé un emploi dans un cabinet. Écologiste convaincu, il est l’ennemi de tous les gaspillages, trop tatillon selon ses collègues que souvent il exaspère. Un soir, pour rendre service à son patron, il emprunte une voiture pour aller chercher une collègue et l’amener à une fête. Il pleut beaucoup, le pare-brise est embué et Michele ne connaît pas bien le véhicule.
Un choc, semble-t-il, un écart et la tôle froissée contre une voiture en stationnement. Michele laisse ses coordonnées et repart. Au bord de la route, il repère un corps inanimé. Il s’arrête, il secourt l’homme et appelle la police. Pour ce citoyen exemplaire les ennuis commencent.

« En général, on n’a aucun besoin de rendre compte fidèlement de nos actes. L’exactitude n’est pas une obligation. Le récit que l’on fait de nous-mêmes et de nos
expériences est empreint d’exagérations, d’inventions et de fioritures qui le rendent sans doute moins vrai mais plus intéressant. Du moins c’est ce que l’on croit. Mais il peut y avoir des moments dans la vie où les mots deviennent cruciaux. Dans ce cas, heureusement fort rare, faire un lapsus, se contredire, se montrer incertain dans la reconstruction de ce qui nous est arrivé, éventuellement avec une élocution qui dénote une certaine perplexité, peut marquer pour toujours notre destin. »

Luigi LO CASCIO, Note di regia,
27a Settimana internazionale della critica, Venezia, Marsilio, 2012