Story of LA TERRAMADRE
LA TERRAMADRE
Palma di Montechiaro, au sud de la Sicile. C'est la nuit, Ali nage vers la cote. Le bateau qui le transportait a du faire naufrage. Autour de lui personne, hormis le corps flottant d'une femme qu'Ali porte jusqu'à la rive. Épuisé, il passe la nuit au cotés du cadavre de l'inconnue. u matin, sans avoir vraiment récupéré, il escalade la falaise puis s'effondre au bord du chemin. C'est là qu'un vieux paysan le trouve.
Gaetano vit à Palma, chez une tante. Sa mère est décédée et son père est parti travailler en Allemagne. Il est revenu passer ses vacances au pays et il entend repartir avec lui son fils. Il projette d’ouvrir un bar et il aurait besoin de son aide. Gaetano ne veut pas partir. Il se sent lié à la terre où repose sa mère, même si la vie y est difficile. Pour prouver à son père qu’il peut s’en tirer, il trouve pour un temps un emploi de secrétaire dans une exploitation agricole. C’est là que son chemin croise celui d’Ali, employé aux tâches les plus dures pour un salaire de misère.
Tous deux s’accrochent à cette terre, le jeune qui ne veut pas partir et le sans papiers qui a la police à ses trousses."Au départ le film est une expérimentation sur la possibilité de raconter un territoire. […] Pendant des mois nous avons écouté les gens de Palma nous raconter leurs histoires, reconstruire leur imaginaire individuel et collectif. […]
Parmi les nombreuses histoires que nous avons entendues, ce sont celles qui parlaient de l’émigration qui selon nous convenaient le mieux pour raconter ce territoire qui rattache toujours son histoire et son identité à ce phénomène. D’autant plus que quasi quotidiennement sur la côté arrivent des émigrants clandestins qui font découvrir aux gens du lieu qu’au sud il y a un autre Sud encore plus malheureux.
Au début du film, Ali arrive par la mer en un lieu d’où il doit bientôt s’enfuir. Il devra aller ailleurs, il ne sait où. Ailleurs. Les gens de Palma aussi vont ailleurs. Habitants d’un territoire qui représente parfaitement un monde en pleine désagrégation, on dirait qu’ils ne peuvent survivre que grâce à des ‘ailleurs’ : certains sont physiques, géographiques, comme l’Allemagne, d’autres sont imaginaires, métaphysiques, composés d’une religiosité forte et passionnée, de croyances magiques ou de rêves télévisuels mondialisés."Nello LA MARCA, Note di regia, cinemaitaliano.info
- RéalisationNello La Marca
- ScénarioNello La Marca, Evelina Santangelo, Sandro Dieli
- ImageTarek Ben Abdallah
- MontageMaurizio Spadaro
- MusiqueGiuseppe Milici
- ProductionsLa commune de Palma di Montechiaro en collaboration avec Filmoteca Regionale Siciliana et Sicilia Film Commission
- InterprètesMichele Di Rosa, Felice Melluso, Francesco Teresi, Crocetta Canta, Youssif Latif Jarallah, Rita Zarbo, Bruno Del Vecchio, Biagia Casia Tannorella, Giovannino Napoli, Lina Vizzini, Giuseppe Manazza, Toto' Costanzino, Calogero Piazza, Mohammad Charwaki, Lilla Salerno
- Année2008
- Durée2h 02
- Pays de productionItalie
- Citation"Là-bas il y a de l’argent et on ne laisse pas les gens mourir du cancer comme est morte ta mère."