Story of LE MERAVIGLIE
Wolfgang (Sam Louwyck) et Angelica (Alba Rohrwacher) sont venus vivre en Ombrie dans un coin perdu par choix idéologique radical. Ils ont voulu couper les ponts avec la civilisation urbaine et trouver un mode de vie plus naturel. Dans une ferme délabrée ils produisent du miel en faisant travailler leurs quatre filles, dirigées par l’aînée, Gelsomina (Maria Alexandra Lungu), 12 ans. La vie de la famille s’organise avec des normes qui lui sont propres, en totale autonomie. Mais on ne badine pas avec les normes hygiéniques européennes et Wolfgang est sommé de mettre en conformité ses locaux. Il faudrait de l’argent. L’occasion se présente lorsque le jeu télévisé Il paese delle meraviglie avec Milly Catena (Monica Bellucci), son animatrice vedette, vient dans leur région. Les familles sont appelées à concourir et la plus typique recevra une coquette somme. Gelsomina est fascinée et voudrait que sa famille y participe, mais Wolfgang ne veut pas en entendre parler.
« On retrouve dans Les Merveilles les mêmes qualités de regard, le même univers que dans Corpo celeste : la fascination pour la nature, un point de vue critique et politique sur son pays, plus un sens certain de la poésie et du comique populaire typiquement italien, où les rites ancestraux païens transparaissent sous l’épaisse écorce catholique et cathodique. Ce que décrit Rohrwacher, c’est le passage du spectacle, de sa magie et de ses conséquences sur la psyché et la vie de tous les jours, thème très renoirien. Voir dans Les Merveilles un film "naturaliste" serait une erreur. Sur un fond d’apparence vériste, il clame en réalité l’appel du large, l’ouverture par l’art au romanesque du monde, avec aussi sa cruauté, sa vulgarité. […]
Et puis Les Merveilles livre un discours plus profond : malgré la vulgarité médiatique généralisée et le libéralisme sauvage qui ont tout détruit sur leur passage, il existe encore des petits coins du monde où l’humanité, le sens du collectif, la croyance en un avenir meilleur et solidaire n’ont pas totalement disparu. Le rêve, l’imaginaire individuel, les idéaux soi-disant perdus, certes incarnés parfois par des êtres un peu brinquebalants, résistent à tout. Les lucioles ne sont qu’endormies. Elles ne demandent qu’à être réveillées. »
Jean-Baptiste Morin, lesinrocks.com, 10 février 2015
LE MERAVIGLIE
LES MERVEILLES
Wolfgang (Sam Louwyck) et Angelica (Alba Rohrwacher) sont venus vivre en Ombrie dans un coin perdu par choix idéologique radical. Ils ont voulu couper les ponts avec la civilisation urbaine et trouver un mode de vie plus naturel. Dans une ferme délabrée ils produisent du miel en faisant travailler leurs quatre filles, dirigées par l’aînée, Gelsomina (Maria Alexandra Lungu), 12 ans. La vie de la famille s’organise avec des normes qui lui sont propres, en totale autonomie. Mais on ne badine pas avec les normes hygiéniques européennes et Wolfgang est sommé de mettre en conformité ses locaux. Il faudrait de l’argent. L’occasion se présente lorsque le jeu télévisé Il paese delle meraviglie avec Milly Catena (Monica Bellucci), son animatrice vedette, vient dans leur région. Les familles sont appelées à concourir et la plus typique recevra une coquette somme. Gelsomina est fascinée et voudrait que sa famille y participe, mais Wolfgang ne veut pas en entendre parler.
« On retrouve dans Les Merveilles les mêmes qualités de regard, le même univers que dans Corpo celeste : la fascination pour la nature, un point de vue critique et politique sur son pays, plus un sens certain de la poésie et du comique populaire typiquement italien, où les rites ancestraux païens transparaissent sous l’épaisse écorce catholique et cathodique. Ce que décrit Rohrwacher, c’est le passage du spectacle, de sa magie et de ses conséquences sur la psyché et la vie de tous les jours, thème très renoirien. Voir dans Les Merveilles un film "naturaliste" serait une erreur. Sur un fond d’apparence vériste, il clame en réalité l’appel du large, l’ouverture par l’art au romanesque du monde, avec aussi sa cruauté, sa vulgarité. […]
Et puis Les Merveilles livre un discours plus profond : malgré la vulgarité médiatique généralisée et le libéralisme sauvage qui ont tout détruit sur leur passage, il existe encore des petits coins du monde où l’humanité, le sens du collectif, la croyance en un avenir meilleur et solidaire n’ont pas totalement disparu. Le rêve, l’imaginaire individuel, les idéaux soi-disant perdus, certes incarnés parfois par des êtres un peu brinquebalants, résistent à tout. Les lucioles ne sont qu’endormies. Elles ne demandent qu’à être réveillées. »
Jean-Baptiste Morin, lesinrocks.com, 10 février 2015
- RéalisationAlice Rohrwacher
- ScénarioAlice Rohrwacher
- ImageHélène Louvart
- MontageMarco Spoletini
- MusiquePiero Crucitti
- Producteur (s)Carlo Cresto-Dina, Karl Baumgartner, Tiziana Soudani, Michael Weber
- ProductionsTempesta, Rai Cinema, Amka Films Productions, Pola Pandora Filmproduktion, RSI Radiotelevisione Svizzera, ZDF, avec la contribution du MiBACT et le soutien de Regione Toscana
- Distribution FranceAd Vitam
- InterprètesMaria Alexandra Lungu, Sam Louwyck, Alba Rohrwacher, Sabine Timoteo, Agnese Graziani, Monica Bellucci, Luis Huilca Logroño, Eva Morrow, Maris Stella Morrow, Margarete Tiesel, André Hennicke, Carlo Tarmati
- Année2014
- Durée1h 51
- Pays de productionItalie, Suisse, Allemagne
- FormatVOST
- CitationTu veux bâtir un mur autour d’elle ?