Story of LE ROSE DEL DESERTO
LE ROSE DEL DESERTO
Désert de Libye, 1940. L'Italie vient d'entrer en guerre contre la France et l'Angleterre qu'elle entend attaquer en Egypte depuis la Libye. Une unité sanitaire de l'armée italienne aux ordres du débonnaire major Strucchi monte son campement dans une oasis perdue quelque part au milieu des dunes. Tous, du major au dernier des soldats, pensent que la guerre sera de courte durée et que cette campagne sera somme toute une joyeuse promenade. D'autant plus que peu d'échos du front arrivent jusqu'à eux : pas de blessés à soigner, heureusement d'ailleurs, car partie de l'équipement fait défaut. Alors chacun vaque à ses occupations. Le major Strucchi passe son temps à écrire des lettres enflammées à sa jeune épouse, le lieutenant Salvi à faire des photos et le reste de la troupe à fantasmer sur les femmes arabes version Mille et une nuits. Dans cette oasis vit aussi depuis longtemps un vieux moine dominicain, Frère Simeone, qui essaie de secourir la population misérable et d'enseigner l'italien aux enfants. Sa connaissance des mœurs locales lui confère un certain ascendant sur les militaires qui n'ont que des notions plutôt folkloriques de la société qu'ils côtoient. Tout irait donc pour le mieux sans le fanatisme du général Pederzoli qui exige de la troupe une attitude bien plus martiale et un grand esprit de sacrifice : il entend que l'unité se dote d'un cimetière pour donner une digne sépulture aux héros que cette guerre ne manquera pas de faire.
Tout à coup c'est l'enfer. La guerre dans toute son horreur les surprend et les ballotte dans un incroyable chaos. Les roses du désert, le soixante-cinquième film de Mario Monicelli (91 ans), fleure bon le cinéma de jadis. Le film prend appui sur un excellent scénario adapté des romans de Giancarlo Fusco et de Mario Tobino (Le désert de Libye, d'où Dino Risi avait tiré Le fou de guerre) et retrouve les tonalités de la comédie à l'italienne la plus aboutie, le mélange harmonieux de l'ironie et du sarcasme avec le drame, voire la tragédie. La critique de Monicelli est moins âpre que dans La grande guerre. Le film débute sur des tonalités comiques et picaresques, puis il vire vers une angoisse métaphysique proche du Désert des Tartares, et il s'achève dans une amertume que le cynisme seul permet de tempérer." F. TROIANO, italica.rai.it"Le livre de Mario Tobino m'avait beaucoup ému. Nous avions quasiment le même âge, il était psychiatre et il était parti en Libye. Moi aussi j'y étais allé, en 36, en tant qu'assistant d'Augusto Genina sur le tournage de L'escadron blanc. Moi aussi j'ai fait la guerre et je voulais raconter la manière dont je l'avais vécue, qui est très proche de ce qu'a décrit Tobino. [...] Le langage et le ton du film ne sont pas nouveaux. J'aime depuis toujours la comédie veinée d'amertume et de tragique. C'est le propre de la comédie à l'italienne et ce n'est pas moi qui l'ai inventée."
Mario MONICELLI, italica.rai.it
- RéalisationMario Monicelli
- ScénarioMario Monicelli, Alessandro Bencivenni, Domenico Saverni
- ImageSaverio Guarna
- MontageBruno Sarandrea
- MusiquePaolo Dossena, Mino Freda
- Producteur (s)Luna Rossa Cinematografica, Rai Cinema, Mikado Film, avec la contribution du MiBAC
- Vente à l’étrangerAdriana Chiesa Enterprises
- InterprètesMichele Placido, Alessandro Haber, Giorgio Pasotti, Fulvio Falzarano, Moran Atias, Tatti Sanguineti
- Année2006
- Durée1h 42
- Pays de productionItalie
- Citation"Je me suis engagé. - T'es fasciste ? - Non, plutôt touriste."