Story of L’UOMO DALLA CROCE
L'UOMO DALLA CROCE
L'HOMME À LA CROIX
"Nous sommes sur le front russe, durant la dernière guerre mondiale, à proximité d'un petit village très disputé entre les deux forces combattantes. Les Italiens ont conquis et reperdu le village, et un groupe, dont fait partie l'aumônier militaire, 'L'homme à la croix' qui donne son titre au film, a fait irruption dans une espèce de ferme ou isba, entre les lignes, d'où un commissaire rouge et sa jeune compagne dirigeaient un feu d'enfer. S'étant emparé du poste, de graves problèmes se posent aux occupants, autrement dit aux Italiens. L'avant-poste étant, comme nous l'avons dit, entre les lignes et donc bombardé par les artilleries italiennes et soviétiques, le séjour n 'y est vraiment pas des plus tranquilles ni des plus agréables. Dans l'isba ou dans ce qu'il en reste sont en fait amoncelés (c'est le cas de le dire) une vingtaine de personnes, hommes, femmes et enfants, rien que des paysans russes, terrorisés par la guerre. Il est facile d'imaginer quelle nuit d'angoisse traverse 'L'homme de la croix', qui doit réconforter ces malheureux, soigner les blessés, protéger les enfants, baptiser un bébé né la nuit au milieu de toutes ces horreurs, et à la fin convertir au christianisme une jeune sauvageonne fourvoyée dans le mal, enfermée dans le fanatisme idéologique, et exaspérée par la mort de son compagnon, un commissaire soviétique tué par un soldat rouge. Enfin, à l'aube, les Italiens reprennent l'attaque et conquièrent le village. 'L'homme à la croix' sort de l'isba à la tête des soldats et des civils et va au-devant des vainqueurs, mais ensuite, ayant aperçu un soldat russe mourant, il revient sur ses pas pour l'assister dans ses derniers moments, et frappé à mort, il expire près du soldat auquel il avait fait prononcer les premiers mots du Pater. "
D'après Massimo Mida, Roberto Rossellini, Guanda, Parma, 1961
Le troisième film de la "Trilogie de la guerre fasciste" (après La nave bianca - 7947- et Un pilota ritorna - 1942) qui précède directement Roma città aperta dans l'œuvre de Rossellini, associe diverses thématiques liées à la guerre et à la souffrance, à la politique et à la religion. L'uomo della croce est avant tout un film de guerre et de propagande qui respecte fidèlement les lois du genre : les ennemis professent une idéologie malsaine qui n'a d'issue que le repentir ou la mort, alors que l'héroïsme des fascistes est fortement glorifié. Cependant, on ne peut nier une parenté étroite entre l'aumônier militaire et Don Pietro, le prêtre résistant de Roma città aperta. Ils partagent en effet le même sens du religieux, le même esprit de service et de sacrifice, la même attention compatissante pour ceux qui souffrent.
- RéalisationRoberto Rossellini
- ScénarioAsvero Gravelli, Alberto Consiglio, Giovanni D'Alicandro, Roberto Rossellini
- ImageGuglielmo Lombardi
- MontageEraldo Da Roma
- MusiqueRenzo Rossellini
- ProductionsContinentalCine
- InterprètesAlberto Capozzi, Doris Hild, Antonio Marietti, Roswita Schmidt, Alberto Tavazzi, Zoia Weneda, Attilio Dottesio, Piero Pastore, Aldo Capacci, Aldo Castellani, Gualtiero Isnenghi, Antonio Suriano, Marcello Tanzi
- Année1943
- Durée1h 11
- Pays de productionItalie