NOI 4

NOI 4

Lara (Ksenia Rappoport) et Ettore (Fabrizio Gifuni) avaient fait un mariage d’amour, mais entre elle, ingénieur stakhanoviste, et lui, artiste nonchalant et régulièrement en crise de créativité, peu à peu l’incompréhension s’est installée et le couple s’est séparé. Restent les enfants qui les contraignent à se revoir périodiquement : Emma (Lucrezia Guidone), l’aînée, qui voudrait être comédienne et qui pour l’instant participe à l’occupation d’un théâtre, Giacomo (Francesco Bracci), le cadet, qui est en dernière année collège et doit passer son examen. Les rencontres entre les ex sont plutôt orageuses car Lara, hyper stressée, n’a aucune confiance en Ettore, infantile, paresseux et sans un sou en poche. L’orage gronde aussi entre la mère et la fille qui prend toujours la défense de son père, alors que Giacomo regarde les ruines de sa famille avec une certaine amertume. Heureusement qu’il y a Xiaolian (Giulia Li Zhu Ye), sa petite camarade chinoise.

« J’ai écrit et réalisé ce film pour explorer la famille contemporaine que le cinéma actuel néglige ou alors qui la représente de façon simpliste, édulcorée ou désespérée. On ne voit jamais des gens normaux, avec leurs problèmes et leurs échecs. Dans ce sens, on peut considérer que Noi 4 est la suite de Scialla qui représentait un rapport père-fils atypique mais très fort. La tonalité de comédie reste la même. L’humour sert à tempérer les thèmes abordés.

Dans mon film il n’y a aucun événement tragique, personne ne meurt, et on peut aimer tous les personnages malgré leurs contradictions. C’est ce que m’ont enseigné mes maîtres, Suso Cecchi D’Amico et Furio Scarpelli. »

Francesco Bruni, propos recueillis par Gloria Satta, Il Messaggero, 14 mars 2014