QUELLO CHE CERCHI

QUELLO CHE CERCHI

Impero est un détective privé plutôt minable et routinier. Il fait son travail sans aucune passion. Un beau jour, il est chargé d'une mission un peu particulière. Rosa, la compagne de son ami Francesco qu'il n'a pas vu depuis vingt ans, lui demande de surveiller Davide, le fils que Francesco a eu avec Michèle, la femme dont Impero avait été amoureux. Impero aimerait revoir Francesco mais cela s'avère impos­sible.

Davide est un adolescent engagé dans la lutte contre la mondialisation. Avec ses amis, il mène des actions non-violentes, mais une nuit, dans un laboratoire, il frappe un garde. Impero, qui était resté jusque-là très discret, l'aide à prendre la fuite. Il lui pro­pose de le conduire à Naples, chez des amis qui pourront le cacher. Rosa se joint à eux. Davide se révèle un garçon plein de problèmes car il ignore ce que sa mère est devenue et surtout parce que Francesco, son père, a changé de sexe et est deve­nu Francesca. Il se sent doublement orphelin. En réfléchissant sur les dates, Impero s'aperçoit qu'il pourrait bien être le vrai père de Davide. Seule Michèle pourrait lever le doute. Il faudrait la retrouver.

"Tant sur le plan de la narration que sur celui de la technique, mon film pourrait se résumer par la formule : 'du métissage peut jaillir la nouveauté'. Mon film commence comme un polar qui glisse vers le documentaire et vers le road-movie et il se pour­suit par une enquête sur les rapports humains. Mais c'est surtout un film exis­tentiel, et même existentialiste, sur l'amour.

"Les changements de direction continuels servent à briser les conventions des genres. Tout est amalgamé dans un montage qui alterne la lenteur et la rapidité. Les personnages sont représentatifs de la situation instable et mouvante que nous connaissons. C'est pourquoi ils sont aussi contradictoires. Faire un premier film n'a de sens pour moi que dans la mesure où l'on est en quête de nouvelles voies. Tous mes efforts ont porté sur l'innovation, particulièrement sur le plan du langage. "

Marco Simon Puccioni