Story of TOTÒ CERCA CASA
TOTÒ CERCA CASA
TOTO CHERCHE UN APPARTEMENT
Beniamino Lomacchio (Totò), modeste employé de l’état civil, sa femme (Alda Mangini) et ses deux enfants (Lia Molfesi, Mario Gattari), comme de nombreuses familles, se trouvent sans domicile après la guerre. Avec d’autres, ils partagent les salles de classe d’une école. Beniamino pense le problème résolu quand, au bureau, il s’empare d’un certificat lui attribuant un logement. Il s’agit en réalité de l’appartement destiné au gardien du cimetière, poste laissé vacant. Après une nuit cauchemardesque ils décident
de retourner dans la salle de classe. Mais les écoles ont rouvert et les réfugiés ont laissé la place aux écoliers. Beniamino, d’abord confondu avec un élève, est finalement chassé. Le fiancé de sa fille les installe provisoirement dans l’atelier d’un peintre, d’où ils sont bientôt contraints de fuir, poursuivis par un Turc jaloux et menaçant. La famille Lomacchio, encore une fois à la rue, se réfugie dans le vestibule du Colisée. Alors qu’ils allaient à nouveau être chassés, ils apprennent qu’ils ont gagné une grosse somme
d’argent. Enfin, ils peuvent acquérir un véritable appartement. Mais, trompés par un escroc, ils découvrent que leur nouveau «chez eux» a aussi été loué à un groupe de touristes anglaises et à un chinois. Finalement Beniamino trouvera une nouvelle maison : l’hôpital psychiatrique.« «Totò est un personnage tellement défini qu’il a commencé à faire un film après l’autre sans même avoir besoin d’une trame», écrivait Ennio Flaiano dans Mondo. En fait l’histoire du pauvre greffier, avec sa femme et ses deux enfants, contraint d’habiter dans une école réquisitionnée après que sa maison a été détruite lors d’un bombardement, reliait la farce de l’humoriste napolitain à des thèmes et à la sensibilité du néoréalisme. C’est cela qui contribua grandement à la bonne fortune de ce film qui parlait de la vie de tout un chacun et qui fut l’un des plus grands succès de Totò. Le scénario de Metz et Marchesi, le génie paradoxal de Totò et la mise en scène appliquée et toute en souplesse de Steno et Monicelli au service de la satire et des trouvailles surréalistes, complexifient et enrichissent le potentiel «national-populaire» de la comédie, commençant ainsi à en élargir le spectre des contenus et de l’éventail linguistique. »
Mario Sesti, critique cinématographique et documentariste
Rétrospective Mario Monicelli - Villerupt, octobre 2019
Après s’être principalement consacré à l’écriture de scénarios et au métier d’assistant-réalisateur, Monicelli co-réalise avec Steno, de 1949 à 1953, 8 films dont 4 avec Totò, l’acteur comique le plus populaire de cette période, que l’on retrouvera dans I soliti ignoti (1958) et Risate di gioia (1960).
- RéalisationMario Monicelli, Steno
- ScénarioAgenore Incrocci (Age), Furio Scarpelli, Mario Monicelli, Stefano Vanzina (Steno), Vittorio Metz, d’après la pièce Il custode d’Alfredo Moscariello
- ImageGiuseppe Caracciolo
- MontageOtello Colangeli
- MusiqueCarlo Rustichelli
- Producteur (s)Carlo Ponti
- ProductionsA.T.A. (Artisti Tecnici Associati)
- Vente à l’étrangerSurf Film
- InterprètesTotò, Alda Mangini, LiaMolfesi, Mario Gattari, Aroldo Tieri,Folco Lulli, Enzo Biliotti, Marisa Merlini,Mario Castellani, Giacomo Furia, Alfredo Ragusa, Luigi Pavese
- Année1949
- Durée82 min
- Pays de productionItalie