TU DEVI ESSERE IL LUPO

TU DEVI ESSERE IL LUPO

Lisbonne. Valentina, une femme qui travaille dans un théâtre de marion­nettes, quitte son appartement sans rien dire à personne. Dans la rue, elle met une photo d'elle dans une enve­loppe qu'elle glisse dans une boîte à lettres.
Sondrio, dans les Alpes italiennes. Carlo vit seul avec sa fille Valentina -Vale pour les intimes -, 14 ans, qu'il a élevée seul depuis le décès de sa compagne. Entre le père et la fille il y a une complicité très forte. Il l'a tou­jours gardée près de lui, même dans son taxi pendant ses heures de travail. Son taxi s'est d'ailleurs trans­formé en une seconde maison, envahi qu'il est par des peluches, des bibelots et des photos de Vale. Passionné de photo, Carlo lui en a fait des milliers. Il a même installé dans son taxi un système qui lui permet de la photographier tout en conduisant. Mais leur lien est très exclusif. Vale n'accepte pas que Carlo rencontre d'autres femmes, qu'elles pénètrent dans leur espace, et lui-même tolère mal que ses amies l'appellent à la maison lorsque sa fille est là.
Une lettre qui arrive de Lisbonne met cet équilibre en péril. Carlo y trou­ve la photo de Valentina qui lui annonce par là son retour. Il veut éviter à tout prix que la mère et la fille se rencontrent.

"A divers moments de ma vie, j'ai rencontré deux femmes qui avaient abandonné leurs enfants. Malheureusement, je n'ai pas eu la possibili­té d'approfondir nos relations mais je me suis souvent demandé ce qui avait pu les pousser à accomplir ce geste et comment ce choix avait influé sur leur vie. Certains détails de leurs histoires m'ont été précieux pour réaliser Tu devi essere il lupo. Dans ce premier film, je me suis interrogé sur la famille, sur le sens de la paternité et la maternité."

Vittorio Moroni