Story of VIAGGIO IN ITALIA
VIAGGIO IN ITALIA
VOYAGE EN ITALIE
Un riche homme d’affaires britannique Alexander Joyce (George Sanders) et sa femme Katherine (Ingrid Bergman) arrivent en Italie en voiture. Ils viennent régler une affaire d’héritage : l’oncle Homer leur a légué une villa dominant la baie de Naples, à Torre del Greco. Après que Burton (Leslie Daniels), l’homme de confiance de l’oncle, leur a fait visiter la maison, ils décident de s’y installer quelques jours en attendant de la vendre. C’est la première fois, depuis huit ans de mariage, qu’ils entreprennent un aussi long voyage en tête-à-tête. Tout au long des cinq journées de ce voyage, leurs rapports se dégradent. Chacun vit de son côté : Alexander se rend à Capri chez des amis où il courtise une jeune femme, Marie (Maria Mauban) ; Katherine visite seule les sites touristiques et les musées, et erre dans les rues de Naples grouillantes de vie, remplies d’amoureux et de femmes enceintes qui lui font ressentir, par contraste, la stérilité de son mariage. Le cinquième jour, la dispute éclate et ils décident de divorcer. C’est à ce moment que Burton leur propose de se rendre dans les ruines de Pompéi. Au cours de la visite, une fouille met à jour un couple uni dans la mort ; Katherine se sent alors mal et se fait raccompagner par Alexander en voiture. En route ils sont arrêtés par une procession religieuse et descendent de voiture. Soudain un miracle se produit : la guérison d’un paralytique. L’enthousiasme de la foule entraîne Katherine dans un raz-de-marée humain. Alexander parvient à la rejoindre ; ils s’avouent leur amour et s’embrassent au milieu du brouhaha.
Ici, nouveauté partout. Forme, fond, jeu, photo, musique. Voyage en Italie est le premier film à prendre pour sujet un sentiment et ses variations. D’où la construction toute musicale de l’oeuvre ordonnée autour des thèmes de la vie et de la mort… Voyage en Italie est le film d’un état d’âme, d’une difficulté d’être (à deux) qui devient finalement, par la force des choses, la dignité d’être, purement et simplement.
François Truffaut, Radio-Cinéma, Télévision, mai 1955,
in documentation Films sans frontières
Revu d’un oeil froid un quart de siècle après sa réalisation, Voyage en Italie semble ne pas être le chef-d’oeuvre salué par les uns ni l’ignominie piétinée par les autres : ce film, beaucoup moins anti conventionnel qu’on ne le disait, laisse par instants passer un frémissement d’authentique réalisme où le sentiment d’aliénation moderne affleure et où certains silences et regards s’ouvrent sur un vertige que la statue d’un saint, jamais ne pourra masquer.
Freddy Buache, Le cinéma italien 1945-1979, Editions L’âge d’homme, 1979
- RéalisationRoberto Rossellini
- ScénarioRoberto Rossellini, Vitaliano Brancati
- ImageEnzo Serafin
- MontageJolanda Benvenuti
- MusiqueRenzo Rossellini, chansons populaires napolitaines interprétées par Giacomo Rondinella
- Producteur (s)Roberto Rossellini, Adolfo Fossataro, Alfredo Guarini
- ProductionsSveva Film, Junior Film, Italia Film, Ariane Film, Francinex Paris, Société Générale de Cinématographie
- Distribution FranceFilms sans Frontières
- InterprètesIngrid Bergman, George Sanders, Maria Mauban, Anna Proclemer, Jackie Frost, Leslie Daniels, Paul Muller, Anthony La Penna, Natalia Ray La Penna, Bianca Maria Cerasoli
- Année1954
- Durée1h 18
- Pays de productionItalien, France
- FormatVOangST
- CitationLa façon de tousser d&39;un homme en dit long sur lui - Et il toussait comment ? - Comme un crétin.