Story of I GIORNI CONTATI
Cesare Conversi (Salvo Randone), la cinquantaine, se sent bien seul depuis qu'il est veuf. Un matin comme tous les autres en se rendant à son travail il assiste dans le tram à la mort d’un homme du même âge que lui. Bouleversé par cette scène et obsédé par la vieillesse et l'approche inexorable de la mort, lui qui a travaillé toute sa vie avec abnégation décide de cesser son métier de plombier afin de prendre le temps de vivre. Vêtu de son costume du dimanche il déambule dans Rome et rencontre des gens qui lui apportent peu. Il tente de renouer avec un amour d'antan, envisage de retourner dans son village natal et participe même à une arnaque à l'assurance. Mais il est trop tard pour récupérer le temps perdu. Au bout du compte Cesare retourne avec lucidité à son travail toujours aussi convaincu de l'inutilité de son existence.
La construction dramatique du film - comme celle de L’assassino - comporte quatre temps : mort d’un inconnu dans le tram, prise de conscience et libération, reprise du travail, mort du protagoniste dans le tram. Par là, Petri exprime une prise de conscience radicale, libératrice, mais en définitive rendue inutile par les conditions sociales. La similitude des mouvements dramatiques dans les deux films doit être retenue en tant que preuve de l’osmose totale, recherchée et réussie par Petri, entre le contenu et la forme ; l’aspect cyclique du récit est le signe d’un pessimisme qui parcourt toute l’œuvre du cinéaste.
Jean A. Gili, critique cinématographique et historien du cinéma Rétrospective Elio Petri - Villerupt, octobre 2015« I giorni contati est un film politique dans la mesure où c’est un film contre le travail. Le ton du film est plus existentialiste que celui de La classe ouvrière va au paradis, il y a une présence permanente de la mort, le sens de la mort, de la maladie, du vieillissement précoce : le destin est là. On nous dit ”Avanti, avanti”. Je sais que je dois venir et mourir. […] On peut dire que I giorni contati comme La classe ouvrière va au paradis affronte le thème de la division du travail dans le monde moderne du point de vue des exclus ; les deux films décrivent la division qui de l’objectivité se projette dans l’exclu. »
Elio PetriI GIORNI CONTATI
LES JOURS COMPTÉS
Cesare Conversi (Salvo Randone), la cinquantaine, se sent bien seul depuis qu'il est veuf. Un matin comme tous les autres en se rendant à son travail il assiste dans le tram à la mort d’un homme du même âge que lui. Bouleversé par cette scène et obsédé par la vieillesse et l'approche inexorable de la mort, lui qui a travaillé toute sa vie avec abnégation décide de cesser son métier de plombier afin de prendre le temps de vivre. Vêtu de son costume du dimanche il déambule dans Rome et rencontre des gens qui lui apportent peu. Il tente de renouer avec un amour d'antan, envisage de retourner dans son village natal et participe même à une arnaque à l'assurance. Mais il est trop tard pour récupérer le temps perdu. Au bout du compte Cesare retourne avec lucidité à son travail toujours aussi convaincu de l'inutilité de son existence.
La construction dramatique du film - comme celle de L’assassino - comporte quatre temps : mort d’un inconnu dans le tram, prise de conscience et libération, reprise du travail, mort du protagoniste dans le tram. Par là, Petri exprime une prise de conscience radicale, libératrice, mais en définitive rendue inutile par les conditions sociales. La similitude des mouvements dramatiques dans les deux films doit être retenue en tant que preuve de l’osmose totale, recherchée et réussie par Petri, entre le contenu et la forme ; l’aspect cyclique du récit est le signe d’un pessimisme qui parcourt toute l’œuvre du cinéaste.
Jean A. Gili, critique cinématographique et historien du cinéma
Rétrospective Elio Petri - Villerupt, octobre 2015
« I giorni contati est un film politique dans la mesure où c’est un film contre le travail. Le ton du film est plus existentialiste que celui de La classe ouvrière va au paradis, il y a une présence permanente de la mort, le sens de la mort, de la maladie, du vieillissement précoce : le destin est là. On nous dit ”Avanti, avanti”. Je sais que je dois venir et mourir. […] On peut dire que I giorni contati comme La classe ouvrière va au paradis affronte le thème de la division du travail dans le monde moderne du point de vue des exclus ; les deux films décrivent la division qui de l’objectivité se projette dans l’exclu. »
Elio Petri
- RéalisationElio Petri
- ScénarioElio Petri, Tonino Guerra, Carlo Romano
- ImageEnnio Guarnieri
- MontageRuggero Mastroianni
- MusiqueIvan Vandor
- Producteur (s)Goffredo Lombardo
- ProductionsTitanus-Metro
- Distribution FranceTamasa Distribution
- InterprètesSalvo Randone, Franco Sportelli, Regina Bianchi, Paolo Ferrari, Vittorio Caprioli, Marcella Valeri, Angela Minervini, Renato Maddalena, Alberto Amato, Piero Gucaione, Vittorio Bottone, Lando Buzzanca
- Année1962
- Durée1h 39
- Pays de productionItalie
- FormatVOST
- CitationJ’ai fait comme vous. J’ai arrêté de travailler.