Story of NEL NOME DEL PADRE
NEL NOME DEL PADRE
AU NOM DU PÈRE
1958, année de la mort de Pie XII, le plus clérical et autoritaire des papes modernes.
Angelo Transeunti (Yves Beneyton), un adolescent à forte personnalité, est envoyé dans un collège de Jésuites par un père qui ne supporte pas son insubordination. Riche, anticonformiste et doué d'un grand charisme parmi les autres étudiants, il crée bientôt la confusion en incitant ses camarades à se rebeller contre les enseignements anciens et désuets des professeurs et à ne pas accepter les règles rigides imposées par le directeur adjoint Corazza (Renato Scarpa). Le seul étudiant qui ose lui tenir tête et le confronter est Franc (Aldo Sassi) un jeune homme aux idées généreuses.
Angelo, nourrit le feu de la rébellion et après avoir incité Franc à tirer quelques coups de pistolet sur l'image de sa mère (Laura Betti) une femme névrotique et suffocante, il organise un spectacle qui grotesque et blasphématoire qui sème la confusion dans l'ordre apparent mais ne mènera pas pour autant à la révolte. Bienheureux, l'un des serviteurs se suicide et Salvatore (Lou Castel) tente, en fomentant une grève, d'obtenir des conditions plus dignes pour les personnels. Mais en vain ; il est licencié. Au final tout reste inchangé ...
On peut voir dans le film le tableau (en partie autobiographique) de la vie dans un collège religieux, le récit d'une révolte adolescente et, à la fois, une parabole qui renvoie aux problèmes de la lutte des classes dans l'Italie contemporaine.
Dossier de presse UFOLEIS
Marco Bellocchio n'en avait donc pas fini avec son adolescence, le milieu provincial et bourgeois dont il est issu, l'éducation religieuse qu'il a reçue. Après Les Poings dans les poches et La Chine est proche, Au nom du père constitue le troisième volet d'un virulent règlement de comptes. Plus impitoyable et corrosif que les deux précédents, ce film témoigne d'une maturité intellectuelle et d'une maîtrise cinématographique qui confirment la personnalité exceptionnelle du jeune réalisateur italien.
Jean De Baroncelli, le Monde, 3 février 1973
- RéalisationMarco Bellochio
- ScénarioMarco Bellocchio
- ImageFranco Di Giacomo
- MontageFranco Arcalli
- MusiqueNicola Piovani
- Producteur (s)Franco Cristaldi
- ProductionsVides Cinematografica
- InterprètesYves Beneyton, Renato Scarpa, Laura Betti, Lou Castel, Aldo Sassi, Piero Vida, Marco Romizi, Gérard Boucaron, Edoardo Torricella, Livio Galassi, Ghigo Alberani
- Année1972
- Durée1h45
- Pays de productionItalie
- FormatVO