Story of A CASA NOSTRA
Parmi les personnages de ce film choral, y a également Bianca, prostituée ukrainienne qui est aimée par Otello, employé d'une station service. Otello voudrait bien la convaincre à vivre avec lui. Il y a Gerry, un petit employé plein d'ambition, qui devient homme de main de Ugo au risque de perdre sa femme. Il y a Elodie, la prostituée de luxe, maîtresse de Ugo, qui la quitte après qu'elle a eu une liaison avec Gerry. Les vies, au fond solitaires, de ces personnages et de quelques autres se croisent dans la ville malade qui, l'espace d'un film, devient le symbole de la société italienne. Bianca, enceinte, est victime d'une agression et tombe dans le coma : son enfant est sauvé et Ugo, par l'intermédiaire d'un mafieux russe, veut l'acheter.
Le sujet principal d'A Casa Nostra est le (mauvais) choix des investissements, qu'il s'agisse du domaine privé ou du domaine public. Le maître mot, c'est l'argent, que l'on voit circuler partout, amassé, perdu, volé, gagné, exhibé, caché, rêvé. Faire des affaires, refuser le crédit, payer cash, avoir une dette, échanges, transactions, trafic. Francesca Comencini nous dépeint un monde corrompu, vicié par le paraître, le profit, le rapport de force, l'appât du gain, la convoitise. Cette dénonciation d'un renversement des valeurs, ce constat de vivre dans un monde où le fric est roi et où chacun, puissant ou modeste, n'aspire plus qu'à profiter du système, ne pouvait qu'être dominée par des portraits de femmes, premières victimes. [...]
Francesca Comencini est une humaniste. Et A Casa Nostra, un film de femme, qui ne voit d'avenir vivable qu'avec un bébé dans un ventre, fût-il celui d'une prostituée radieuse comme une madone sur une table de la morgue. Le film est implacable, mais l'auteur sait lui donner un raffinement dans l'image et le son, et de beaux plans, comme celui du baiser des vieux mariés. Là, d'ailleurs, est son message : réapprendre la transparence, la loi du coeur, le désir de construire."
Jean-Luc DOUIN, "A Casa Nostra : Milan, ville cynique du commerce d'argent et de celui des cœurs" Le Monde, 18 04 2007
A CASA NOSTRA
Milan et sa brume, Milan et son fric. Le film s'ouvre sur un groupe d'hommes d'affaires qui se retrouvent dans un restaurant chic; ils parlent de football, critiquent le manque de joueurs italiens dans le club de l'Inter de Milan et rient de bon cœur. Mais bien vite le ton se fait plus confidentiel, la conversation plus sérieuse ces messieurs mettent au point une combine, car ils trempent dans des malversations de tout type des conflits d'intérêts des détournements de fonds. Parmi eux il a Ugo, le personnage central du film. Il est marié à une femme qui souffre encore de la perte de son enfant sept ans auparavant. mais quelqu'un surveille les agissements de ce beau monde : il s'agit de Rita, policier de la brigade financière.
Parmi les personnages de ce film choral, y a également Bianca, prostituée ukrainienne qui est aimée par Otello, employé d'une station service. Otello voudrait bien la convaincre à vivre avec lui. Il y a Gerry, un petit employé plein d'ambition, qui devient homme de main de Ugo au risque de perdre sa femme. Il y a Elodie, la prostituée de luxe, maîtresse de Ugo, qui la quitte après qu'elle a eu une liaison avec Gerry. Les vies, au fond solitaires, de ces personnages et de quelques autres se croisent dans la ville malade qui, l'espace d'un film, devient le symbole de la société italienne. Bianca, enceinte, est victime d'une agression et tombe dans le coma : son enfant est sauvé et Ugo, par l'intermédiaire d'un mafieux russe, veut l'acheter.
Le sujet principal d'A Casa Nostra est le (mauvais) choix des investissements, qu'il s'agisse du domaine privé ou du domaine public. Le maître mot, c'est l'argent, que l'on voit circuler partout, amassé, perdu, volé, gagné, exhibé, caché, rêvé. Faire des affaires, refuser le crédit, payer cash, avoir une dette, échanges, transactions, trafic. Francesca Comencini nous dépeint un monde corrompu, vicié par le paraître, le profit, le rapport de force, l'appât du gain, la convoitise. Cette dénonciation d'un renversement des valeurs, ce constat de vivre dans un monde où le fric est roi et où chacun, puissant ou modeste, n'aspire plus qu'à profiter du système, ne pouvait qu'être dominée par des portraits de femmes, premières victimes. [...]
Francesca Comencini est une humaniste. Et A Casa Nostra, un film de femme, qui ne voit d'avenir vivable qu'avec un bébé dans un ventre, fût-il celui d'une prostituée radieuse comme une madone sur une table de la morgue. Le film est implacable, mais l'auteur sait lui donner un raffinement dans l'image et le son, et de beaux plans, comme celui du baiser des vieux mariés. Là, d'ailleurs, est son message : réapprendre la transparence, la loi du coeur, le désir de construire."
Jean-Luc DOUIN, "A Casa Nostra : Milan, ville cynique du commerce d'argent et de celui des cœurs"
Le Monde, 18 04 2007
- RéalisationFrancesca Comencini
- ScénarioFrancesca Comencini, Franco Bernini
- ImageLuca Bigazzi
- MontageMassimo Fiocchi
- MusiqueBanda Osiris
- Producteur (s)Donatella Botti
- ProductionsBianca Film, Rai Cinema avec la contibution du MiBAC
- Distribution FranceMK2 Distribution
- InterprètesValeria Golino, Luca Zingaretti, Laura Chiatti, Giuseppe Battiston, Luca Argentero, Fabio Ghidoni, Valentina Lodovini
- Année2006
- Durée1h 41
- Pays de productionItalie
- CitationVous ne pouvez pas faire ce que vous voulez : ce pays, c'est aussi le nôtre !