Story of AIUTAMI A SOGNARE
1943, en Émilie. Francesca, une jeune femme veuve de 35 ans, fuit les bombardements de Bologne pour se réfugier à la campagne avec ses trois filles. Elle y retrouve ses amis d'enfance, elle joue du piano, avec une préférence pour la musique américaine; et elle reprend ainsi peu à peu goût à la vie. Tous les jours, un avion de reconnaissance américain survole la maison, et Francesca essaie d'imaginer son pilote. Un beau jour, un incident mécanique contraint celui-ci à atterrir. Francesca et ses amis le cahent et dissimulent l'avion sous de la paille.
Peu à peu Ray, l'aviateur, s'amalgame avec cette petite communauté, se prend d'affection pour les enfants. À l'approche de Noël, tous semblent heureux, mais Francesca entend brusquement un bruit qui la fait sursauter. C'est Ray qui essaie le moteur de son avion. La même nuit il annonce à Francesca qu'il s'apprête à partir. Le lendemain, les larmes aux yeux, Francesca voit l'avion disparaitre à l'horizon. Avec Aiutami a sognare Pupi Avati a réalisé un film positif. Les personnages y sont bons et les situations émouvantes. Il a fait preuve d'une grande habileté en arrivant à couler les conventions de la comédie musicale dans le mélodrame. Les citations et les allusions, ainsi que ses choix narratifs sont autant de clins d'œil déférents et nostalgiques à un genre qu'il affectionne : Mariangela Melato pourrait être June Allison ou Katheryn Grayson, les chorégraphies de Hermès Pan transforme presque Sasso Marconi en Brodway, mais avec pudeur et prudente mesure. La "première comédie musicale italienne" n'est qu'à moitié musicale et laisse prévaloir la comédie. . Stefano Reggiani, La Stampa, 28 mars 1981 Aiutami a sognare est un film limpide, entièrement harmonique, où des trouvailles d'enchaînement (la vision du show boat) se transforment en rimes visuelles, et où les enfants sont sans difficulté les témoins et les catalyseurs de «l'action» [...] La beauté sourd lentement, de toutes parts, et imprègne ce qui aurait pu n'être qu'une chronique de mœurs provinciales (ce l'est, du reste, avec tact et gentillesse). Beauté certes en mineur, servie par une interprétation remarquable : même Léaud est bon. Franciosa très à son aise, avec un soupçon du Lancaster d'il y a trente ans dans le sourire et de James Stewart dans le timing). La surprise, à cet égard, est Mariangela Melato, enfin coiffée et habillée à son avantage, qui explose comme danseuse [...] et fait preuve d'une sûreté de jeu et d'une sensibilité jusqu'à présent brimées. Positif, n° 252, mars 1982AIUTAMI A SOGNARE
1943, en Émilie. Francesca, une jeune femme veuve de 35 ans, fuit les bombardements de Bologne pour se réfugier à la campagne avec ses trois filles. Elle y retrouve ses amis d'enfance, elle joue du piano, avec une préférence pour la musique américaine; et elle reprend ainsi peu à peu goût à la vie. Tous les jours, un avion de reconnaissance américain survole la maison, et Francesca essaie d'imaginer son pilote. Un beau jour, un incident mécanique contraint celui-ci à atterrir. Francesca et ses amis le cahent et dissimulent l'avion sous de la paille.
Peu à peu Ray, l'aviateur, s'amalgame avec cette petite communauté, se prend d'affection pour les enfants. À l'approche de Noël, tous semblent heureux, mais Francesca entend brusquement un bruit qui la fait sursauter. C'est Ray qui essaie le moteur de son avion. La même nuit il annonce à Francesca qu'il s'apprête à partir. Le lendemain, les larmes aux yeux, Francesca voit l'avion disparaitre à l'horizon.Avec Aiutami a sognare Pupi Avati a réalisé un film positif. Les personnages y sont bons et les situations émouvantes. Il a fait preuve d'une grande habileté en arrivant à couler les conventions de la comédie musicale dans le mélodrame. Les citations et les allusions, ainsi que ses choix narratifs sont autant de clins d'œil déférents et nostalgiques à un genre qu'il affectionne : Mariangela Melato pourrait être June Allison ou Katheryn Grayson, les chorégraphies de Hermès Pan transforme presque Sasso Marconi en Brodway, mais avec pudeur et prudente mesure. La "première comédie musicale italienne" n'est qu'à moitié musicale et laisse prévaloir la comédie.
Stefano Reggiani, La Stampa, 28 mars 1981
Aiutami a sognare est un film limpide, entièrement harmonique, où des trouvailles d'enchaînement (la vision du show boat) se transforment en rimes visuelles, et où les enfants sont sans difficulté les témoins et les catalyseurs de «l'action» [...]
La beauté sourd lentement, de toutes parts, et imprègne ce qui aurait pu n'être qu'une chronique de mœurs provinciales (ce l'est, du reste, avec tact et gentillesse). Beauté certes en mineur, servie par une interprétation remarquable : même Léaud est bon. Franciosa très à son aise, avec un soupçon du Lancaster d'il y a trente ans dans le sourire et de James Stewart dans le timing). La surprise, à cet égard, est Mariangela Melato, enfin coiffée et habillée à son avantage, qui explose comme danseuse [...] et fait preuve d'une sûreté de jeu et d'une sensibilité jusqu'à présent brimées.Positif, n° 252, mars 1982
- RéalisationPupi Avati
- ScénarioPupi Avati
- ImageFranco Delli Colli
- MontageAmedeo Salfa
- MusiqueRiz Ortolani
- Producteur (s)Antonio Avati, Gianni Minervini
- ProductionsA.M.A. Film, RAI
- InterprètesMariangela Melato, Anthony Franciosa, Orazio Orlando, Paola Pitagora, Jean-Pierre Léaud, Alexandra Stewart
- Année1981
- Durée112 min
- Pays de productionItalie
- FormatVO