Story of SENZA FAMIGLIA, NULLATENENTI CERCANO AFFETTO
SENZA FAMIGLIA, NULLATENENTI CERCANO AFFETTO
SANS FAMILLE, SANS LE SOU, EN QUÊTE D'AFFECTION
Agostino et Armando sont cernés par la police dans un appartement où ils se trouvent en compagnie d'un cadavre. Ils racontent aux policiers la longue série d'aventures qui les a conduits là.
Agostino est un orphelin abandonné qui a fini par partir sur les routes. Dans un vieux cirque il fait la rencontre d'Armando, bonimenteur de foire, magicien étrange qui devine morts et miracles à l'aide d'un chien blanc, medium quadrupède. Le cirque est détruit par un orage et le chien meurt foudroyé Une amitié naît entre l'orphelin et le magicien, le premier cherchant un guide et le second, un substitut de son chien.Histoire de l'amitié, ce sentiment fait d'amour et d'eau pourrie. Histoire de deux marginaux, funambules au-dessus des cendres de la ville, brocanteurs de quatre rêves et cinq illusions. Fable moderne insaisissable et chiffonnée, le film de Gassman ne peut être raconté. Le réalisateur a su le composer, l'écriture au carrefour des idées, des langages cinématographiques, des passages et des va-et-vient d'une démarche à l'autre. [...]
Il y a des séquences absolument étonnantes comme l'arrivée à Rome, la comédie musicale dans l'orphelinat, l'odyssée dans l'hôpital ; autant de scènes, basées chaque fois sur un registre différent, qui sont pour Gassman des rideaux qu'il ouvre un par un, l'un à la suite de l'autre, jusqu'à la séquence finale, la plus réaliste, la plus palpable et concrète.
Le film de Gassman est un long travelling qui n'en finit pas de foncer à travers la magie, le conte, l'onirisme, la fable, l'illusion, la caricature vers un réel qui se dénude, transparent et blessant, d'autant plus cruel qu'il a été distillé. [...]Certains fantoches élitistes trouveront le film référentiel. Il est vrai que le Sans famille de Vittorio Gassman a des côtés chapliniens mais le film possède surtout une force secrète : cette verve vagabonde que l'on sent à fleur de peau. On dirait un rêve de somnambule.
Leonardo de la Fuente, Cinéma 79 n°241
- RéalisationVittorio Gassman
- ScénarioAge et Scarpelli, Vittorio Gassman
- ImageMario Vulpiani
- MontageFranco Arcalli
- MusiqueFiorenzo Carpi
- Producteur (s)Mario Cecchi Gori
- ProductionsFair Film
- InterprètesVittorio Gassman, Paolo Villagio, Rosana Di Lorenzo, Isa Belini, Luigi Zerbinati, Toni Ucci, Enzo Robutti, Augusto Mastrantoni, Corrado Gaipa, Giancarlo Fusco
- Année1972
- Durée104 min
- Pays de productionItalie
- FormatVO