Story of ANNI FELICI
Été 1974, l’année du referendum qui établit définitivement le divorce en Italie. Dario (Samuel Garofalo), 10 ans, regarde ses parents.
Guido (Kim Rossi Stuart), son père, est un artiste qui prône l’art conceptuel. Serena (Micaela Ramazzotti), sa mère, n’y comprend pas grand-chose mais elle est amoureuse et jalouse et voit bien qu’il y a un peu trop de femmes nues dans l’œuvre de son mari. Entre eux la situation est tendue et les enfants n’en perdent pas une miette. Dario surtout, à qui sa grand-mère vient d’offrir une petite caméra. Sensible aux propos féministes d’Helke (Martina Gedeck), une galeriste amie de Guido, Serena accepte de partir avec elle dans un camp de vacances pour femmes et enfants. Guido reste seul à Rome, libre mais frustré. Dario filme les rencontres, les fêtes… et la passion naissante entre Helke et Serena. Le retour à Rome donne lieu à un grand déballage. Serena et Guido se veulent sincères et libérés, en fait leur frustration est grande et les enfants en souffrent.
Anni felici (litt. "années heureuses") de Daniele Luchetti se passe pendant l'été 1974 et raconte l'histoire, entre vérité et fiction, de la famille du réalisateur. […]
Vous avez choisi de raconter l'aspect le plus intime de cette vie de famille : votre rapport avec vos parents.
Daniele Luchetti : « J'ai mis du temps à y venir : j'ai commencé à prendre des notes sur ce film il y a 15 ans et je suis revenu dessus mille fois avec les scénaristes, en essayant d'en tirer quelque chose de bon. Le nœud s'est délié quand j'ai compris que dans mes notes sur mes anecdotes familiales, l'élément principal manquait : le rapport entre moi et mes parents. C'est en fouillant dans cette brèche que j'ai trouvé ce film. J'ai pris la liberté de réinventer beaucoup de choses pour chercher à arriver à un sentiment authentique, masquant les faits pour créer un jeu de miroirs qui les rendent racontables. J'ai décrit mon père non pas comme un saint, mais en montrant ses limites, ses défauts et ses vraies faiblesses. Je savais qu'il fallait être sans pitié, sans quoi le film serait devenu faux. »
Pourquoi les années soixante-dix vous fascinent-elles autant ?
« Il y a deux raisons. D'abord, c'est un moment où les conflits étaient très clairs, c'est-à-dire que les gens avaient tendance à imaginer un futur meilleur, à vouloir changer le monde à travers les idées, l'art, le cinéma, la musique, le théâtre, la politique... Cela peut servir de point de départ à mille récits. L'autre raison, plus bête, c'est que nous n'avions pas de téléphones portables. Cela peut paraître absurde mais le fait que toutes les choses qui arrivaient entre les gens arrivaient face à face compte beaucoup sur le plan cinématographique. »
Camillo de MARCO, Cineuropa, 1er octobre 2013
ANNI FELICI
TON ABSENCE
Été 1974, l’année du referendum qui établit définitivement le divorce en Italie. Dario (Samuel Garofalo), 10 ans, regarde ses parents.
Guido (Kim Rossi Stuart), son père, est un artiste qui prône l’art conceptuel. Serena (Micaela Ramazzotti), sa mère, n’y comprend pas grand-chose mais elle est amoureuse et jalouse et voit bien qu’il y a un peu trop de femmes nues dans l’œuvre de son mari. Entre eux la situation est tendue et les enfants n’en perdent pas une miette. Dario surtout, à qui sa grand-mère vient d’offrir une petite caméra. Sensible aux propos féministes d’Helke (Martina Gedeck), une galeriste amie de Guido, Serena accepte de partir avec elle dans un camp de vacances pour femmes et enfants. Guido reste seul à Rome, libre mais frustré. Dario filme les rencontres, les fêtes… et la passion naissante entre Helke et Serena. Le retour à Rome donne lieu à un grand déballage. Serena et Guido se veulent sincères et libérés, en fait leur frustration est grande et les enfants en souffrent.
Anni felici (litt. "années heureuses") de Daniele Luchetti se passe pendant l'été 1974 et raconte l'histoire, entre vérité et fiction, de la famille du réalisateur. […]
Vous avez choisi de raconter l'aspect le plus intime de cette vie de famille : votre rapport avec vos parents.
Daniele Luchetti : « J'ai mis du temps à y venir : j'ai commencé à prendre des notes sur ce film il y a 15 ans et je suis revenu dessus mille fois avec les scénaristes, en essayant d'en tirer quelque chose de bon. Le nœud s'est délié quand j'ai compris que dans mes notes sur mes anecdotes familiales, l'élément principal manquait : le rapport entre moi et mes parents. C'est en fouillant dans cette brèche que j'ai trouvé ce film. J'ai pris la liberté de réinventer beaucoup de choses pour chercher à arriver à un sentiment authentique, masquant les faits pour créer un jeu de miroirs qui les rendent racontables. J'ai décrit mon père non pas comme un saint, mais en montrant ses limites, ses défauts et ses vraies faiblesses. Je savais qu'il fallait être sans pitié, sans quoi le film serait devenu faux. »
Pourquoi les années soixante-dix vous fascinent-elles autant ?
« Il y a deux raisons. D'abord, c'est un moment où les conflits étaient très clairs, c'est-à-dire que les gens avaient tendance à imaginer un futur meilleur, à vouloir changer le monde à travers les idées, l'art, le cinéma, la musique, le théâtre, la politique... Cela peut servir de point de départ à mille récits. L'autre raison, plus bête, c'est que nous n'avions pas de téléphones portables. Cela peut paraître absurde mais le fait que toutes les choses qui arrivaient entre les gens arrivaient face à face compte beaucoup sur le plan cinématographique. »
Camillo de MARCO, Cineuropa, 1er octobre 2013
- RéalisationDaniele Luchetti
- ScénarioDaniele Luchetti, Stefano Rulli, Sandro Petraglia, Caterina Venturini
- ImageClaudio Collepiccolo
- MontageMirco Garrone
- MusiqueFranco Piersanti
- Producteur (s)Riccardo Tozzi, Marco Chimenz, Giovanni Stabilini, Fabio Conversi
- ProductionsCattleya, Rai Cinema, Babe Films, avec la contribution du MiBAC
- Distribution FranceBellissima Films
- InterprètesMicaela Ramazzotti, Kim Rossi Stuart, Martina Gedeck, Samuel Garofalo, Niccolò Calvagna, Benedetta Buccellato, Pia Engleberth, Angelique Cavallari
- Année2013
- Durée1h 40
- Pays de productionItalie, France
- FormatVOST
- CitationIndubitablement, c’étaient des années heureuses. Dommage seulement qu’on ne s’en soit pas aperçu.