Story of B.B. E IL CORMORANO
Le Cormoran est une ancienne colonie de vacances située à l'embouchure d'un fleuve, près d'un village de pêcheurs entre Livourne et Pise. Construite à l'époque du fascisme et transformée en une résidence bas de gamme, c'est un cube de béton blanc avec une grosse tour marron. C'est là que vit Mario qui, le temps d'un été, exerce le métier de plombier, afin de rassembler l'argent nécessaire à l'achat d'un billet d'avion pour les États-Unis. En effet, dégoûté par le monde dans lequel il vit, il rêve de rejoindre un oncle installé à New York et de devenir chanteur underground.
Mario, surnommé B.B. à cause de ses dents qui rappellent Bugs Bunny, le célèbre lapin de dessin animé, côtoie toute une galerie de personnages bizarres qui vivent au Cormoran : Guido, le gardien râleur et taciturne, un professeur malade qui ne parle qu'à son furet, Nevio, le propriétaire cynique de la résidence, qui ne pense qu'à en chasser les locataires pour en faire un hôtel pour touristes étrangers fortunés, et sa maîtresse, la sensuelle Gabriella, Gaia, la femme de chambre, qui dissimule ses rêves derrière son air de garçon manqué, et tous les réfugiés en attente d'un meilleur logement.
Dans ce triste endroit, les journées s'écoulent lentement et sont pleines d'ennui, jusqu'à l'apparition de Piero, l'oncle qui revient d'Amérique - du moins c'est ce qu'il prétend. L'arrivée de ce dernier remet en cause le système de valeurs auquel Mario croyait : il prend conscience que celui qu'il considérait comme un mythe n'est qu'en fait un "pauvre type", et que c'est au fond de lui-même qu'il doit chercher "son Amérique".
Cette première œuvre d'Edoardo Gabbriellini est un film d'atmosphère ; le jeune réalisateur porte, en effet, une attention toute particulière aux lieux et aux paysages rudes et sauvages qui illustrent la solitude et la mélancolie de la banlieue.
« Une ancienne colonie fasciste sur le littoral de Livoume. Un petit trafiquant qui veut la transformer en résidence d'été. Un plombier qui rêve de faire du rock à New York. Et un échantillon de vies à la dérive, qui transitent par ce lieu presque métaphysique et y restent, échouées. Des débuts ambitieux pour Edoardo Gabbriellini, découvert dans Ovosodo. L'ambiance peut rappeler les films de Virzi, mais pour le reste, B.B. & il cormorano cherche, et ne trouve que partiellement, sa propre voie. Applaudi à Cannes. »
Fabio Ferzetti, II Messaggero, 30 mai 2003.
« Ce film est une fable farfelue, la fable d'un monde un peu naïf et un peu égoïste, qui se trouve dans un coin, dans un lieu un peu en suspens, habité par des rêveurs et des mufles. » Edoardo GabbrielliniB.B. E IL CORMORANO
Le Cormoran est une ancienne colonie de vacances située à l'embouchure d'un fleuve, près d'un village de pêcheurs entre Livourne et Pise. Construite à l'époque du fascisme et transformée en une résidence bas de gamme, c'est un cube de béton blanc avec une grosse tour marron. C'est là que vit Mario qui, le temps d'un été, exerce le métier de plombier, afin de rassembler l'argent nécessaire à l'achat d'un billet d'avion pour les États-Unis. En effet, dégoûté par le monde dans lequel il vit, il rêve de rejoindre un oncle installé à New York et de devenir chanteur underground.
Mario, surnommé B.B. à cause de ses dents qui rappellent Bugs Bunny, le célèbre lapin de dessin animé, côtoie toute une galerie de personnages bizarres qui vivent au Cormoran : Guido, le gardien râleur et taciturne, un professeur malade qui ne parle qu'à son furet, Nevio, le propriétaire cynique de la résidence, qui ne pense qu'à en chasser les locataires pour en faire un hôtel pour touristes étrangers fortunés, et sa maîtresse, la sensuelle Gabriella, Gaia, la femme de chambre, qui dissimule ses rêves derrière son air de garçon manqué, et tous les réfugiés en attente d'un meilleur logement.
Dans ce triste endroit, les journées s'écoulent lentement et sont pleines d'ennui, jusqu'à l'apparition de Piero, l'oncle qui revient d'Amérique - du moins c'est ce qu'il prétend. L'arrivée de ce dernier remet en cause le système de valeurs auquel Mario croyait : il prend conscience que celui qu'il considérait comme un mythe n'est qu'en fait un "pauvre type", et que c'est au fond de lui-même qu'il doit chercher "son Amérique".
Cette première œuvre d'Edoardo Gabbriellini est un film d'atmosphère ; le jeune réalisateur porte, en effet, une attention toute particulière aux lieux et aux paysages rudes et sauvages qui illustrent la solitude et la mélancolie de la banlieue.
« Une ancienne colonie fasciste sur le littoral de Livoume. Un petit trafiquant qui veut la transformer en résidence d'été. Un plombier qui rêve de faire du rock à New York. Et un échantillon de vies à la dérive, qui transitent par ce lieu presque métaphysique et y restent, échouées. Des débuts ambitieux pour Edoardo Gabbriellini, découvert dans Ovosodo. L'ambiance peut rappeler les films de Virzi, mais pour le reste, B.B. & il cormorano cherche, et ne trouve que partiellement, sa propre voie. Applaudi à Cannes. »
Fabio Ferzetti, II Messaggero, 30 mai 2003.
« Ce film est une fable farfelue, la fable d'un monde un peu naïf et un peu égoïste, qui se trouve dans un coin, dans un lieu un peu en suspens, habité par des rêveurs et des mufles. »
Edoardo Gabbriellini
- RéalisationEdoardo Gabbriellini
- ScénarioEdoardo Gabbriellini, Lorenzo Tripodi, Federico Bacci
- ImageFrédéric Fasano
- MontageValentina Girodo
- MusiqueSimone Soldani, Valerio Fantozzi
- Producteur (s)Domenico Procacci
- ProductionsFandango
- Vente à l’étrangerIntramovies
- InterprètesEdoardo Gabbriellini, Carolina Felline, Giorgio Algranti, Paolo Vivaldi, Luce Caponegro (Aka Selen), Marco Giallini
- Année2003
- Durée1h 27
- Pays de productionItalie