Story of CARMEN
Unique incursion de Rosi dans le spectacle musical vocal avec l'adaptation du célèbre opéra de Bizet, le tragique destin de la belle et sauvage cigarière sévillane séduisant le brigadier Don José puis l'abandonnant pour le torero Escamillo dans cette arène de l'amour à mort. Rosi relève le défi de réaliser un film avec les exigences propres au cinéma tout en respectant l’œuvre originale, un film d’opéra à la fois réaliste et lyrique. Le spectacle scénique est transposé dans les décors naturels et lumineux d'Andalousie. Pour les comédiens, les rôles principaux sont attribués à de grands interprètes de l'art lyrique : la mezzo-soprano et danseuse Julia Migenes-Johnson, le ténor Placido Domingo, le baryton Ruggero Raimondi ; la direction d'orchestre est confiée à Lorin Maazel et la chorégraphie est réglée par Antonio Gades.
« C'est un opéra libre dans la conception de son auteur, qui saute de l'opérette à la tragédie avec une désinvolture géniale. Il y a, à l'origine, de la comédie musicale dans Carmen, avec des dialogues et non des récitatifs. Et je suis revenu à la version première de Bizet et non au traitement ultérieur de Guiraud. Je l'ai traité comme un "musical"plutôt que comme un opéra. Cela avec tout le respect que j'ai pour Bizet, sans me livrer à des modifications ou des interpolations. J'ai voulu simplement interpréter Carmen selon ma sensibilité émotionnelle et visuelle. La nouveauté – si nouveauté il y a – vient donc de ma conception personnelle et aussi de mon désir de suivre certaines suggestions de l'auteur lui-même. Car l'auteur n'emploie pas seulement le langage de la parole, de la musique, du chant, mais aussi celui de la danse. Il avait compris en effet que pour les Andalous et les Gitans les gestes et la danse sont des moyens d'expression privilégiés. »
Francesco Rosi, entretien avec Michel Ciment, Le dossier Rosi,Paris, Ramsay, 1987
« L'enracinement social des personnages, la confrontation des classes ne pouvaient que concerner Rosi. Face à des personnages bien dans leurs peaux parce que leur conduite correspond à leurs aspirations tels l'aristocrate Escamillo, Carmen la prolétaire et Micaëla la paysanne, s'oppose un Don José engoncé dans son uniforme, signe pour lui de promotion sociale mais pour nous de son déracinement. »
Michel Ciment, ibid.
CARMEN
Unique incursion de Rosi dans le spectacle musical vocal avec l'adaptation du célèbre opéra de Bizet, le tragique destin de la belle et sauvage cigarière sévillane séduisant le brigadier Don José puis l'abandonnant pour le torero Escamillo dans cette arène de l'amour à mort. Rosi relève le défi de réaliser un film avec les exigences propres au cinéma tout en respectant l’œuvre originale, un film d’opéra à la fois réaliste et lyrique. Le spectacle scénique est transposé dans les décors naturels et lumineux d'Andalousie. Pour les comédiens, les rôles principaux sont attribués à de grands interprètes de l'art lyrique : la mezzo-soprano et danseuse Julia Migenes-Johnson, le ténor Placido Domingo, le baryton Ruggero Raimondi ; la direction d'orchestre est confiée à Lorin Maazel et la chorégraphie est réglée par Antonio Gades.
« C'est un opéra libre dans la conception de son auteur, qui saute de l'opérette à la tragédie avec une désinvolture géniale. Il y a, à l'origine, de la comédie musicale dans Carmen, avec des dialogues et non des récitatifs. Et je suis revenu à la version première de Bizet et non au traitement ultérieur de Guiraud. Je l'ai traité comme un "musical"plutôt que comme un opéra. Cela avec tout le respect que j'ai pour Bizet, sans me livrer à des modifications ou des interpolations. J'ai voulu simplement interpréter Carmen selon ma sensibilité émotionnelle et visuelle. La nouveauté – si nouveauté il y a – vient donc de ma conception personnelle et aussi de mon désir de suivre certaines suggestions de l'auteur lui-même. Car l'auteur n'emploie pas seulement le langage de la parole, de la musique, du chant, mais aussi celui de la danse. Il avait compris en effet que pour les Andalous et les Gitans les gestes et la danse sont des moyens d'expression privilégiés. »
Francesco Rosi, entretien avec Michel Ciment, Le dossier Rosi,Paris, Ramsay, 1987
« L'enracinement social des personnages, la confrontation des classes ne pouvaient que concerner Rosi. Face à des personnages bien dans leurs peaux parce que leur conduite correspond à leurs aspirations tels l'aristocrate Escamillo, Carmen la prolétaire et Micaëla la paysanne, s'oppose un Don José engoncé dans son uniforme, signe pour lui de promotion sociale mais pour nous de son déracinement. »
Michel Ciment, ibid.
- RéalisationFrancesco Rosi
- ScénarioFrancesco Rosi, Tonino Guerra, adaptation de l'opéra de Georges Bizet, livret de Meilhac et Halévy, d'après la nouvelle éponyme de Prosper Mérimée
- ImagePasqualino De Santis
- MontageRuggero Mastroianni, Colette Semprun
- MusiqueOrchestre national de France et Chœurs et Maîtrise de Radio-France dirigés par Lorin Maazel
- Producteur (s)Patrice Ledoux, Alain Poiré, Renzo Rossellini
- ProductionsGaumont International, Productions Marcel Dassault, Opera Film Produzione
- Distribution FranceGaumont
- InterprètesJulia Migenes-Johnson, Placido Domingo, Ruggero Raimondi, Faith Esham, Jean-Philippe Lafont, Gérard Garino, François Le Roux, Susan Daniel, Lilian Watson, John-Paul Bogart, Julien Guiomar
- Année1984
- Durée2h 32
- Pays de productionItalie, France
- FormatVOST
- CitationL’amour est enfant de bohème…