Story of CONCORRENZA SLEALE
Nous sommes vers la fin des années 30. Umberto est tailleur. Il a repris le magasin familial situé dans une rue passante d'un quartier de Rome. Ils est toujours élégant, à l'image de son magasin auquel il entend garder la classe du sur mesure. Mais à côté de lui Leone a ouvert une mercerie et il étend son activitéau prêt-à-porter. Entre les deux hommes les rapports sont orageux. Il n'en va pas de même pour leurs enfants. Umberto a un grand fils qui fait des études et qui n'est pas insensible au charme de la fille de Leone ; quant aux cadets des deux familles, deux gamins espiègles qui fréquentent la même école, ils s'entendent comme larrons en foire.
La vie s'écoule somme toute tranquillement et dans cette rue, les échos du fascisme n'arrivent qu'étouffés. Mais progressivement tout change. Avec la visite officielle d'Hitler à Rome (du 3 au 8 mai 1938, déjà évoquée dans Una giornata particolare) le régime durcit sa politique raciale et ses mesures antisémites. Or Leone est juif.
Petit à petit, les conséquences de ces mesures se font sentir dans le microcosme de la rue. On interdit aux Juifs d'avoir des employés aryens, puis de fréquenter les mêmes écoles qu'eux, enfin d'exercer toute activité commerciale. Umberto ne supporte pas le sort qui est fait à son concurrent. Il ne sait pas comment il faudrait réagir, mais du moins il manifeste toute sa sympathie à son concurrent malheureux.
" Le film est soutenu par la sensibilité des deux principaux interprètes et sait communiquer au spectateur une évolution tout à fait vraisemblable, celle d'Umberto qui passe de l'hostilité à la compassion, de l'indifférence à la solidarité, mais qu'il serait toutefois exagéré de considérer comme une vraie prise de conscience. "
Paolo D'Agostini, la Repubblica, 6 mars 2001
" Le film montre la mentalité de cette tranche de la population italienne qui ne comportait ni héros ni martyrs, mais qui les a fournis par la suite. Des gens qui n'ont pas écrit l'histoire mais qui l'ont rendue possible par leurs comportements. Une majorité silencieuse enfermée dans une réalité étroite qu'elle n'avait pas choisie mais contre laquelle elle ne savait pas lutter. "
Fania Petrelli, Tempimoderni.com
CONCORRENZA SLEALE
CONCURRENCE DÉLOYALE
Nous sommes vers la fin des années 30. Umberto est tailleur. Il a repris le magasin familial situé dans une rue passante d'un quartier de Rome. Ils est toujours élégant, à l'image de son magasin auquel il entend garder la classe du sur mesure. Mais à côté de lui Leone a ouvert une mercerie et il étend son activitéau prêt-à-porter. Entre les deux hommes les rapports sont orageux. Il n'en va pas de même pour leurs enfants. Umberto a un grand fils qui fait des études et qui n'est pas insensible au charme de la fille de Leone ; quant aux cadets des deux familles, deux gamins espiègles qui fréquentent la même école, ils s'entendent comme larrons en foire.
La vie s'écoule somme toute tranquillement et dans cette rue, les échos du fascisme n'arrivent qu'étouffés. Mais progressivement tout change. Avec la visite officielle d'Hitler à Rome (du 3 au 8 mai 1938, déjà évoquée dans Una giornata particolare) le régime durcit sa politique raciale et ses mesures antisémites. Or Leone est juif.
Petit à petit, les conséquences de ces mesures se font sentir dans le microcosme de la rue. On interdit aux Juifs d'avoir des employés aryens, puis de fréquenter les mêmes écoles qu'eux, enfin d'exercer toute activité commerciale. Umberto ne supporte pas le sort qui est fait à son concurrent. Il ne sait pas comment il faudrait réagir, mais du moins il manifeste toute sa sympathie à son concurrent malheureux.
" Le film est soutenu par la sensibilité des deux principaux interprètes et sait communiquer au spectateur une évolution tout à fait vraisemblable, celle d'Umberto qui passe de l'hostilité à la compassion, de l'indifférence à la solidarité, mais qu'il serait toutefois exagéré de considérer comme une vraie prise de conscience. "
Paolo D'Agostini, la Repubblica, 6 mars 2001
" Le film montre la mentalité de cette tranche de la population italienne qui ne comportait ni héros ni martyrs, mais qui les a fournis par la suite. Des gens qui n'ont pas écrit l'histoire mais qui l'ont rendue possible par leurs comportements. Une majorité silencieuse enfermée dans une réalité étroite qu'elle n'avait pas choisie mais contre laquelle elle ne savait pas lutter. "
Fania Petrelli, Tempimoderni.com
- RéalisationEttore Scola
- ScénarioEttore Scola, Furio Scarpelli, Siluia Scola, Giacomo Scarpelli
- ImageFranco Di Giacomo
- MontageClaudio Cormio
- MusiqueArmando Trovajoli
- Producteur (s)Franco Committeri
- ProductionsMass Film, Filmtel,Agidi, en collaboration avec Tele +
- Distribution FranceArtedis
- InterprètesDiego Abatantuono, Sergio Castellitto, Gérard Depardieu, Anita Zagaria, Antonella Attili, Jean-Claude Brialy
- Année2001
- Durée1h 50
- Pays de productionItalie, France
- FormatVOST