Story of COSE DELL’ALTRO MONDO
COSE DELL'ALTRO MONDO
Il était une fois la Vénétie blanche, paysanne, catholique et démocrate chrétienne. C'est du passé. Aujourd'hui, la Vénétie, ce sont les PME, un PIB et un taux d'immigration parmi les plus hauts d'Italie. Avec une forte xénophobie comme corollaire.
Mariso Golfetto (Diego Abatantuono) est un quinquagénaire typique du lieu. Chef d'entreprise, il houspille sans arrêt ses salariés, immigrés et méridionaux, tout comme sa femme houspille le personnel de maison. Il intervient quotidiennement sur une chaîne locale d'où il harangue la population à coups de lieux communs et de slogans racistes. Son émission est très populaire et son discours affecte même les enfants d'une classe où les petits Italiens nourrissent les pires préjugés envers leurs camarades issus de l'immigration. Laura (Valentina Lodovini), l'institutrice, cherche tant bien que mal à promouvoir un discours antiraciste. Mais à force d'invoquer l'aide de Dieu pour libérer la Vénétie de tous ces immigrés, le miracle survient : un beau matin ils ont disparu. Dans la classe des bancs restent vides, dans les rues les ordures s'entassent, les vieillards sont abandonnés à eux-mêmes.
« En Vénétie il y a le plus haut pourcentage d'immigrés en situation régulière de toute l'Italie. Ces derniers temps, on a fait des raisonnements par l'absurde, on a essayé d'évaluer les effets désastreux pour l'économie que provoquerait leur soudaine disparition. Je pense qu'il s'agit là d'une attitude plutôt raciste, car elle considère les immigrés uniquement comme main -d'œuvre. Le film aborde la question d'un autre point de vue. Il se demande dans quelle mesure, s'ils venaient à disparaître, ils nous manqueraient aussi émotionnellement.
Je me suis inspiré d'un élu d'Alleanza Nazionale, Pier Gianni Prosperini, qui a été condamné. J'ai pris contact avec lui sans détours et il a réagi comme un vrai comédien. Il tenait des propos effarants mais sur un ton humoristique qui le rendait presque amusant et sympathique. J'ai fait une simulation avec lui et j'ai su que j'étais sur la bonne voie. »
Francesco PATIERNO, propos recueillis par Luca PELLEGRINI, Avvenire, 5 aout 2011
- RéalisationFrancesco Patierno
- ScénarioDiego De Silva, Giovanna Koch, Francesco Patierno, adapté du film A Day Without A Mexican de Sergio Arau et Yareli Arizmend
- ImageMauro Marchetti
- MontageCecilia Zanuso
- Producteur (s)Marco Poccioni, Marco Valsania
- ProductionsRodeo Drive, Medusa Film, Sky Cinema
- Vente à l’étrangerAdriana Chiesa Enterprises
- InterprètesDiego Abatantuono, Valerio Mastandrea, Valentina Lodovini, Sandra Collodel, Grazia Schiavo, Maurizio Donadoni, Vitaliano Trevisan, Riccardo Bergo, Sergio Bustric, Fulvio Molena, Laura Efrikian, Fabio Ferri
- Année2011
- Durée1h30
- Pays de productionItalie