Story of FINE PENA MAI
Au début des années 90, Antonio Perrone, membre de la Sacra Corona Unita – la 4e mafia, celle des Pouilles – a été condamné à 49 ans de prison pour homicide, trafic de stupéfiants… Après les attentats contre les juges Falcone et Borsellino, l’état italien a décidé de rouvrir les prisons spéciales, où pendant les années 70 avaient été isolés les terroristes, pour y enfermer les nombreux mafieux arrêtés et les soumettre à un régime carcéral particulièrement rigoureux. C’est de la prison de l’Asinara qu’il évoque dans un livre son terrible parcours de malfaiteur. Un cri d’amour et de repentir adressé à sa femme à qui il avait promis que jamais il ne la laisserait seule.
Dans les années 80, Antonio, qui vient d'avoir le bac, rêve de voir le monde. Mais son horizon se limite à Lecce, la ville où il est né, et aux maigres distractions qu'elle offre. C'est trop peu pour Antonio qui est remuant et qui a les dents longues. Petit à petit il glisse dans l'illégalité, en dealant puis en organisant le trafic de la drogue dans la localité, à la tête de sa bande de copains. À ses côtés il y a Daniela, la plus belle fille du lycée. Ils s'aiment, se marient, ils ont un fils et Antonio continue à élargir ses trafics et à diversifier ses activités. Mais dès lors qu'il prend une certaine importance, il ne peut pas rester indépendant. À son corps défendant il s'affilie à la Sacra Corona Unita et se soumet à l'impitoyable loi des "affaires".
Lorsque la mafia sicilienne s'en prend aux juges Falcone et Borsellino, l'état décide de frapper un grand coup. La chute est proche.
« L'idée du film nous est venue il y a quatre ans, lorsque nous avons lu le livre d'Antonio Perrone. Ce qui nous a frappés, ce n'est pas seulement sa qualité littéraire, mais plutôt le fait que c'était la première fois qu'étaient évoquées des années noires du Salento. La naissance de la quatrième mafia était racontée d'un point de vue intime tout en étant insérée dans son contexte historique. Avec notre coopérative, Fluid Video Crew, nous avions déjà parlé du Salento dans le documentaire Italian Sud Est en utilisant une forme narrative plus onirique, allégorique et grotesque. Mais il manquait quelque chose, le côté obscur et social de cette région. En tant que natif de ces lieux, je voulais interroger la période sombre de ma région du point de vue moral et social, tout en gardant une bonne distance par rapport aux événements. »
Davide Barletti, propos recueillis par Tirza Bonifazi Tognazzi mymovies.it, 26 février 2008
FINE PENA MAI
PARADIS PERDU
Au début des années 90, Antonio Perrone, membre de la Sacra Corona Unita – la 4e mafia, celle des Pouilles – a été condamné à 49 ans de prison pour homicide, trafic de stupéfiants… Après les attentats contre les juges Falcone et Borsellino, l’état italien a décidé de rouvrir les prisons spéciales, où pendant les années 70 avaient été isolés les terroristes, pour y enfermer les nombreux mafieux arrêtés et les soumettre à un régime carcéral particulièrement rigoureux. C’est de la prison de l’Asinara qu’il évoque dans un livre son terrible parcours de malfaiteur. Un cri d’amour et de repentir adressé à sa femme à qui il avait promis que jamais il ne la laisserait seule.
Dans les années 80, Antonio, qui vient d'avoir le bac, rêve de voir le monde. Mais son horizon se limite à Lecce, la ville où il est né, et aux maigres distractions qu'elle offre. C'est trop peu pour Antonio qui est remuant et qui a les dents longues. Petit à petit il glisse dans l'illégalité, en dealant puis en organisant le trafic de la drogue dans la localité, à la tête de sa bande de copains. À ses côtés il y a Daniela, la plus belle fille du lycée. Ils s'aiment, se marient, ils ont un fils et Antonio continue à élargir ses trafics et à diversifier ses activités. Mais dès lors qu'il prend une certaine importance, il ne peut pas rester indépendant. À son corps défendant il s'affilie à la Sacra Corona Unita et se soumet à l'impitoyable loi des "affaires".
Lorsque la mafia sicilienne s'en prend aux juges Falcone et Borsellino, l'état décide de frapper un grand coup. La chute est proche.
« L'idée du film nous est venue il y a quatre ans, lorsque nous avons lu le livre d'Antonio Perrone. Ce qui nous a frappés, ce n'est pas seulement sa qualité littéraire, mais plutôt le fait que c'était la première fois qu'étaient évoquées des années noires du Salento. La naissance de la quatrième mafia était racontée d'un point de vue intime tout en étant insérée dans son contexte historique. Avec notre coopérative, Fluid Video Crew, nous avions déjà parlé du Salento dans le documentaire Italian Sud Est en utilisant une forme narrative plus onirique, allégorique et grotesque. Mais il manquait quelque chose, le côté obscur et social de cette région. En tant que natif de ces lieux, je voulais interroger la période sombre de ma région du point de vue moral et social, tout en gardant une bonne distance par rapport aux événements. »
Davide Barletti, propos recueillis par Tirza Bonifazi Tognazzi
mymovies.it, 26 février 2008
- RéalisationDavide Barletti, Lorenzo Conte (Fluid Video Crew)
- ScénarioMassimiliano Di Mino, Pierpaolo Di Mino, Mauro Saura
- ImageAlberto Iannuzzi
- MontageRoberto Missiroli, Paolo Petrucci
- MusiqueBrutopop, Antongiulio Galeandro
- Producteur (s)Amedeo Pagani, Daniele Mazzocca, Eric Heumann
- ProductionsClassic, Paradis Film, Verdeoro, avec la contribution du MiBAC
- Distribution FranceOcéan Films
- InterprètesValentina Cervi, Claudio Santamaria, Daniele Pilli, Giuseppe Ciciriello, Giorgio Careccia, Danilo De Summa, Ippolito Chiarello, Lea Barletti
- Année2008
- Durée1h 32
- Pays de productionItalie, France
- CitationOn était des dieux, on était immortels... On était foutus