Story of IL CASO MATTEI
Issu d’une famille modeste, Enrico Mattei s’installe à Milan dans les années 1930 et crée sa propre entreprise de produits chimiques. En 1945, Mattei, qui a participé à la résistance, se voit confier une mission gouvernementale pour liquider l'A.G.I.P., société nationale de distribution de pétrole italienne. Mais Mattei prospecte et découvre des gisements de méthane dans la plaine du Pô. Il impulse alors à l’industrie pétrochimique italienne un développement exceptionnel qui le conduit à créer l’E.N.I. (Ente Nazionale Idrocarburi). Défenseur des pays producteurs, il mène une concurrence agressive aux "sept sœurs", les grandes compagnies pétrolières américaines et anglaises. Il se heurte également au gouvernement français en soutenant le F.L.N. en Algérie.
Le 27 octobre 1962, "l'Italien le plus puissant depuis César" meurt tragiquement : son avion personnel s’écrase au sol, près de Milan, dans des circonstances encore énigmatiques. Accident ou attentat ?
« Mon but n'était de faire ni la biographie d'un homme, ni son analyse psychologique. J'ai voulu raconter sa personnalité, donc son humanité, ses passions, dans un contexte historique, donc politique, économique, social. J'ai pris, de cette personnalité et de sa psychologie, ce qui m'était nécessaire pour éclairer la ligne que je voulais suivre : raconter des sentiments collectifs et non individuels. […] Pour moi, Gian Maria Volonté était le seul acteur qui rendait possible la création du film. Non pas du point de vue financier, mais par sa capacité d'interpréter un personnage si compliqué, si italien, si ambigu. […] Et j'avais besoin de lui, car je ne voulais pas faire de Mattei un héros ou un saint, ni un salaud ou un homme malhonnête, mais un être ambigu dans une situation historique ambiguë, face à un problème ambigu qui concerne le pétrole. »
Francesco Rosi, entretien avec Michel Ciment, Le dossier Rosi, Paris, Ramsay, 1987
« Par l'étendue et la complexité des problèmes qu'il met en jeu, c'est l’œuvre de Rosi la plus ambitieuse et la plus apte à se voir critiquée, mais précisément elle appelle le débat et la discussion. En privilégiant les contradictions du capitalisme et surtout une lutte à l'échelle internationale, il a choisi l'angle qui lui paraissait le plus fructueux et le plus polémique, et sans doute le plus progressiste. »
Michel Ciment, ibid.
IL CASO MATTEI
L'AFFAIRE MATTEI
Issu d’une famille modeste, Enrico Mattei s’installe à Milan dans les années 1930 et crée sa propre entreprise de produits chimiques. En 1945, Mattei, qui a participé à la résistance, se voit confier une mission gouvernementale pour liquider l'A.G.I.P., société nationale de distribution de pétrole italienne. Mais Mattei prospecte et découvre des gisements de méthane dans la plaine du Pô. Il impulse alors à l’industrie pétrochimique italienne un développement exceptionnel qui le conduit à créer l’E.N.I. (Ente Nazionale Idrocarburi). Défenseur des pays producteurs, il mène une concurrence agressive aux "sept sœurs", les grandes compagnies pétrolières américaines et anglaises. Il se heurte également au gouvernement français en soutenant le F.L.N. en Algérie.
Le 27 octobre 1962, "l'Italien le plus puissant depuis César" meurt tragiquement : son avion personnel s’écrase au sol, près de Milan, dans des circonstances encore énigmatiques. Accident ou attentat ?
« Mon but n'était de faire ni la biographie d'un homme, ni son analyse psychologique. J'ai voulu raconter sa personnalité, donc son humanité, ses passions, dans un contexte historique, donc politique, économique, social. J'ai pris, de cette personnalité et de sa psychologie, ce qui m'était nécessaire pour éclairer la ligne que je voulais suivre : raconter des sentiments collectifs et non individuels. […] Pour moi, Gian Maria Volonté était le seul acteur qui rendait possible la création du film. Non pas du point de vue financier, mais par sa capacité d'interpréter un personnage si compliqué, si italien, si ambigu. […] Et j'avais besoin de lui, car je ne voulais pas faire de Mattei un héros ou un saint, ni un salaud ou un homme malhonnête, mais un être ambigu dans une situation historique ambiguë, face à un problème ambigu qui concerne le pétrole. »
Francesco Rosi, entretien avec Michel Ciment, Le dossier Rosi, Paris, Ramsay, 1987
« Par l'étendue et la complexité des problèmes qu'il met en jeu, c'est l’œuvre de Rosi la plus ambitieuse et la plus apte à se voir critiquée, mais précisément elle appelle le débat et la discussion. En privilégiant les contradictions du capitalisme et surtout une lutte à l'échelle internationale, il a choisi l'angle qui lui paraissait le plus fructueux et le plus polémique, et sans doute le plus progressiste. »
Michel Ciment, ibid.
- RéalisationFrancesco Rosi
- ScénarioTito Di Stefano, Francesco Rosi, Nerio Minuzzo, Tonino Guerra
- ImagePasquale De Santis
- MontageRuggero Mastroianni
- MusiquePiero Piccioni
- Producteur (s)Franco Cristaldi, Nicola Carraro
- ProductionsVides Cinematografica
- Distribution FranceGaumont
- InterprètesGian Maria Volonté, Luigi Squarzina, Gianfranco Ombuen, Edda Farronao, Accursio Di Leo, Furio Colombo, Peter Baldwin, Aldo Barberito, Alessio Baume, Arrigo Benedetti
- Année1972
- Durée1h 58
- Pays de productionItalie
- FormatVOST
- CitationS’ils veulent me tuer, qu’ils le fassent.