IL COMMISSARIO PEPE

IL COMMISSARIO PEPE

LE FOUINEUR

Ettore Scola

0h 1min
1969
Story of IL COMMISSARIO PEPE
IL COMMISSARIO PEPE LE FOUINEUR Les élections approchent. Dans une petite ville de province, dans le nord-est de l'Italie, pour contenter les bien pesants largement majoritaires, le chef de la police ordonne de mener une action résolue en faveur de la moralité publique. Le commissaire Pepe, un homme tranquille, ne voit pas bien l'utilité de ce type d'enquête dans une localité si paisible, où la population, très dévote, ne pense qu'au travail et à la famille. Il met néanmoins au travail son équipe de policiers. Les résultats sont inattendus. On découvre que d'honnêtes hôteliers sont en fait les tenanciers d'une maison de passe, qu'une comtesse organise dans sa ville des soirées particulières, qu'au collèges des religieuses il s'en passe de toutes les couleurs, qu'une ancienne prostituée encore jeune organise chez elle une sorte de maison des jeunes... et même que la fille du préfet, une mineure, se prostitue dans une auberge des environs. Pepe veut intervenir en douceur, faire savoir qu'il sait, afin d'inviter ses concitoyens à plus de prudence. Mais peu à peu le dégoût le gagne. Lorsqu'il découvre que son amie pose pour des revues pornographiques, il est complètement démonté. Il voudrait faire arrêté tout le monde, mais bien évidemment il en est empêché : trop de gens bien sont compromis et le pouvoir ne peut se permettre un tel scandale à l'approche des élections. Pepe devrait les rayer de sa liste et ne s'occuper que du menu fretin. Pepe trouve tout cela profondément injuste. Il brûle le dossier de l'enquête et n'arrête personne. Il se doute bien qu'il y aura des représailles.   Faut-il dénoncer publiquement, comme sa conscience morale l'y incite, la corruption des notables de la petite ville où il exerce, avec une compétence scrupuleuse, ses fonctions, ou faut-il, comme l'exige les autorités, se limiter à purger les bas-fonds ? Entre ces deux partis à prendre, Maigret --pardon, Pepe...-- hésite, se comportant ainsi en caractéristique héros de Scola, en proie, comme les anciens résistants de Nous nous sommes tant aimés, les habitants du bidonville de Affreux, sales et méchants ou le speaker banni de Une journée particulière, à une alternative intenable. Bruno Duval, Image et son, n° 343, octobre 1979   La comédie à l'italienne a toujours accordé une grande importance aux scandales sexuels, mais ici, ce qui détermine surtout le choix de cette matière, c'est le cadre général d'une société qui était en train de renverser ses tabous et de faire de la révolution sexuelle une de ses bannières. Famille, ordre et travail étaient des termes très proches et s'attaquer à l'un signifiait briser un maillon d'une chaîne bien plus longue. La question que le Chef de la police pose à Pepe concerne en effet le "système des valeurs" que le résultat de l'enquête compromet inévitablement. (...) Aujourd'hui le message est plus qu'évident, mais à l'époque il pouvait comporter une certaine transgression, du moins, évidemment, aux yeux du grand public qui n'était certes pas politisé et auquel les films de Scola se sont toujours adressés Roberto Ellero, Ettore Scola, Il castoro cinema, n° 133, 1988
    • IL COMMISSARIO PEPE

      LE FOUINEUR

      Les élections approchent. Dans une petite ville de province, dans le nord-est de l'Italie, pour contenter les bien pesants largement majoritaires, le chef de la police ordonne de mener une action résolue en faveur de la moralité publique. Le commissaire Pepe, un homme tranquille, ne voit pas bien l'utilité de ce type d'enquête dans une localité si paisible, où la population, très dévote, ne pense qu'au travail et à la famille. Il met néanmoins au travail son équipe de policiers. Les résultats sont inattendus. On découvre que d'honnêtes hôteliers sont en fait les tenanciers d'une maison de passe, qu'une comtesse organise dans sa ville des soirées particulières, qu'au collèges des religieuses il s'en passe de toutes les couleurs, qu'une ancienne prostituée encore jeune organise chez elle une sorte de maison des jeunes... et même que la fille du préfet, une mineure, se prostitue dans une auberge des environs.

      Pepe veut intervenir en douceur, faire savoir qu'il sait, afin d'inviter ses concitoyens à plus de prudence. Mais peu à peu le dégoût le gagne. Lorsqu'il découvre que son amie pose pour des revues pornographiques, il est complètement démonté. Il voudrait faire arrêté tout le monde, mais bien évidemment il en est empêché : trop de gens bien sont compromis et le pouvoir ne peut se permettre un tel scandale à l'approche des élections. Pepe devrait les rayer de sa liste et ne s'occuper que du menu fretin. Pepe trouve tout cela profondément injuste. Il brûle le dossier de l'enquête et n'arrête personne. Il se doute bien qu'il y aura des représailles.

       

      Faut-il dénoncer publiquement, comme sa conscience morale l'y incite, la corruption des notables de la petite ville où il exerce, avec une compétence scrupuleuse, ses fonctions, ou faut-il, comme l'exige les autorités, se limiter à purger les bas-fonds ? Entre ces deux partis à prendre, Maigret --pardon, Pepe...-- hésite, se comportant ainsi en caractéristique héros de Scola, en proie, comme les anciens résistants de Nous nous sommes tant aimés, les habitants du bidonville de Affreux, sales et méchants ou le speaker banni de Une journée particulière, à une alternative intenable.

      Bruno Duval, Image et son, n° 343, octobre 1979

       

      La comédie à l'italienne a toujours accordé une grande importance aux scandales sexuels, mais ici, ce qui détermine surtout le choix de cette matière, c'est le cadre général d'une société qui était en train de renverser ses tabous et de faire de la révolution sexuelle une de ses bannières. Famille, ordre et travail étaient des termes très proches et s'attaquer à l'un signifiait briser un maillon d'une chaîne bien plus longue. La question que le Chef de la police pose à Pepe concerne en effet le "système des valeurs" que le résultat de l'enquête compromet inévitablement. (...) Aujourd'hui le message est plus qu'évident, mais à l'époque il pouvait comporter une certaine transgression, du moins, évidemment, aux yeux du grand public qui n'était certes pas politisé et auquel les films de Scola se sont toujours adressés

      Roberto Ellero, Ettore Scola, Il castoro cinema, n° 133, 1988

    • Réalisation
      Ettore Scola
    • Scénario
      Ettore Scola, Ugo Facco De Lagarda, librement inspiré du roman du même nom de Ugo Facco De Lagarda
    • Image
      Claudio Cirillo
    • Montage
      Tatiana Casini Moriggi
    • Musique
      Armando Trovajoli
    • Producteur (s)
      Pio Angeletti, Adriano De Micheli
    • Productions
      Dean Film, Jupiter Generale Cinematografica
    • Interprètes
      Ugo Tognazzi, Silvia Dionisio, Gaetano Cimarosa, Marianne Contell, Véronique Vendell, Dana Ghia, Elena Persiani, Gino Santercole, Elsa Vazzoler, Giuseppe Maffioli, Rita Calderoni 
    • Année
      1969
    • Durée
      1h 47
    • Pays de production
      Italie
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