Story of IL FERROVIERE
Andrea Marcocci (Pietro Germi), la cinquantaine, vit dans un quartier périphérique de Rome avec sa femme Sara (Luisa Della Noce) et ses trois enfants : Marcello (Renato Speziali) n’a pas de travail, Giulia (Sylva Koscina) est mariée depuis peu avec un droguiste qui l’a mise enceinte, Sandrino (Edoardo Nevola) est à l’école primaire. Andrea est conducteur de locomotives. Le soir, tandis que sa famille l’attend à la maison, il aime bien passer son temps à l’auberge à boire et à chanter avec Gigi (Saro Urzì) et des amis. Un peu trop peut-être. Avait-il trop bu lorsqu’il n’avait pas pu freiner à temps pour éviter un désespéré qui s’est jeté sous le train ? Ou encore lorsqu’il ne s’était pas arrêté au disque rouge ? Suite à ces incidents il est rétrogradé et sa paye est diminuée. La vie du cheminot en est bouleversée. Il se querelle avec ses enfants et perd l’estime de ses camarades en refusant de participer à une grève. Après le travail il court se soûler au café. Epuisé par les excès, Andrea a un infarctus. Ses amis se retrouvent chez lui pour fêter Noël. Quand ils s’en vont, il se met à jouer de la guitare et meurt en souriant.
Bien que le portrait, peint par Germi, d’un cheminot au seuil de la retraite semble proposer un modèle de vie farouchement arrimé à la centralité de la famille et à la survie de l’éthique traditionnelle, en fait, le véritable protagoniste du film, c’est le changement ; celui qui s’annonce dans la société italienne dans les années cinquante, avec la crise des anciennes certitudes, le rapport traumatique avec les enfants les plus grands, la solidarité avec les collègues du travail qui se lézarde. Bien sûr, il y a la nostalgie de l’unité perdue, la contemplation crépusculaire de ce qui a été ; mais il y a également le sentiment obscur de la fin, l’ébranlement devant le changement perçu comme une menace occulte, et le présage du sentiment du vide dans lequel on a l’impression de basculer.
Caldiron, Pietro Germi, Rome, Gremese, 1995
IL FERROVIERE
LE DISQUE ROUGE
Andrea Marcocci (Pietro Germi), la cinquantaine, vit dans un quartier périphérique de Rome avec sa femme Sara (Luisa Della Noce) et ses trois enfants : Marcello (Renato Speziali) n’a pas de travail, Giulia (Sylva Koscina) est mariée depuis peu avec un droguiste qui l’a mise enceinte, Sandrino (Edoardo Nevola) est à l’école primaire. Andrea est conducteur de locomotives. Le soir, tandis que sa famille l’attend à la maison, il aime bien passer son temps à l’auberge à boire et à chanter avec Gigi (Saro Urzì) et des amis. Un peu trop peut-être. Avait-il trop bu lorsqu’il n’avait pas pu freiner à temps pour éviter un désespéré qui s’est jeté sous le train ? Ou encore lorsqu’il ne s’était pas arrêté au disque rouge ? Suite à ces incidents il est rétrogradé et sa paye est diminuée. La vie du cheminot en est bouleversée. Il se querelle avec ses enfants et perd l’estime de ses camarades en refusant de participer à une grève. Après le travail il court se soûler au café. Epuisé par les excès, Andrea a un infarctus. Ses amis se retrouvent chez lui pour fêter Noël. Quand ils s’en vont, il se met à jouer de la guitare et meurt en souriant.
Bien que le portrait, peint par Germi, d’un cheminot au seuil de la retraite semble proposer un modèle de vie farouchement arrimé à la centralité de la famille et à la survie de l’éthique traditionnelle, en fait, le véritable protagoniste du film, c’est le changement ; celui qui s’annonce dans la société italienne dans les années cinquante, avec la crise des anciennes certitudes, le rapport traumatique avec les enfants les plus grands, la solidarité avec les collègues du travail qui se lézarde. Bien sûr, il y a la nostalgie de l’unité perdue, la contemplation crépusculaire de ce qui a été ; mais il y a également le sentiment obscur de la fin, l’ébranlement devant le changement perçu comme une menace occulte, et le présage du sentiment du vide dans lequel on a l’impression de basculer.
Caldiron, Pietro Germi, Rome, Gremese, 1995
- RéalisationPietro Germi
- ScénarioPietro Germi, Alfredo Giannetti, Luciano Vincenzoni
- ImageLeonida Barboni
- MontageDolores Tamburini
- MusiqueCarlo Rustichelli
- Producteur (s)Carlo Ponti
- ProductionsEnte Nazionale Industrie Cinematografiche, Ponti-De Laurentiis cinematografica
- InterprètesPietro Germi, Luisa Della Noce, Sylva Koscina, Saro Urzì, Carlo Giuffrè, Renato Speziali, Edoardo Nevola, Sergio Alberini, Amedeo Trilli, Antonio Acqua
- Année1956
- Durée1h 54
- Pays de productionItalie
- FormatVOST
- CitationAndrea ! Le feu est rouge !