Story of IL PUGILE DEL DUCE
Rome, 24 juin 1928 : 40 000 personnes remplissent le stade Flaminio pour assister à la rencontre de boxe qui oppose Mario Bosisio et le métis congolais Leone Jacovacci, naturalisé italien. Ce match qui passionne la péninsule a pour enjeu le titre de champion d’Europe des poids moyens. C’est le premier événement sportif couvert en direct par la radio naissante et l’Istituto Luce envoie également des caméras. Le triomphe de Bosisio servirait la gloire du fascisme, or c’est Jacovacci qui s’impose au grand dam du régime raciste dont la propagande ordonne à la presse de contester le succès du boxeur noir, pourtant italien. Le montage des images de l’Istituto Luce manipule la lecture du verdict et les images décisives du dernier round sont supprimées pour effacer la victoire de Jacovacci.
« Mon film raconte la vie de Jacovacci à travers celle de l’homme qui l’a sortie de l’anonymat, Mauro Valeri, auteur du livre Noir de Rome, l’histoire de Leone Jacovacci. Valeri s’est intéressé aux histoires des noirs italiens après que son fils, métis lui aussi, eût demandé à devenir blanc, suite aux moqueries de ses copains. Ce n’est pas un hasard si le film s’achève sur une phrase de Valeri qui m’a particulièrement frappé : « Si un père ne peut rien faire pour que son fils devienne blanc, au moins qu’il se batte afin que l’Italie ne devienne pas encore plus raciste. » À ceci s’ajoute mon besoin personnel de montrer aux jeunes, auxquels ce travail s’adresse particulièrement, que l’interprétation de l’Histoire se fait en fonction des nécessités du présent, lui-même manipulé par la politique. »
Tony Saccucci, propos recueillis par Francesco Milo Cordeschi,
opereprime.org, 23 avril 2017
Tony Saccucci a fait des études de philosophie à l’Université La Sapienza de Rome. Il enseigne cette matière depuis plus de quinze ans. Auteur de plusieurs livres, il s’engage pour la cause du développement durable et la protection de la nature. Il pugile del Duce est sa première réalisation.
IL PUGILE DEL DUCE
Rome, 24 juin 1928 : 40 000 personnes remplissent le stade Flaminio pour assister à la rencontre de boxe qui oppose Mario Bosisio et le métis congolais Leone Jacovacci, naturalisé italien. Ce match qui passionne la péninsule a pour enjeu le titre de champion d’Europe des poids moyens. C’est le premier événement sportif couvert en direct par la radio naissante et l’Istituto Luce envoie également des caméras. Le triomphe de Bosisio servirait la gloire du fascisme, or c’est Jacovacci qui s’impose au grand dam du régime raciste dont la propagande ordonne à la presse de contester le succès du boxeur noir, pourtant italien. Le montage des images de l’Istituto Luce manipule la lecture du verdict et les images décisives du dernier round sont supprimées pour effacer la victoire de Jacovacci.
« Mon film raconte la vie de Jacovacci à travers celle de l’homme qui l’a sortie de l’anonymat, Mauro Valeri, auteur du livre Noir de Rome, l’histoire de Leone Jacovacci. Valeri s’est intéressé aux histoires des noirs italiens après que son fils, métis lui aussi, eût demandé à devenir blanc, suite aux moqueries de ses copains. Ce n’est pas un hasard si le film s’achève sur une phrase de Valeri qui m’a particulièrement frappé : « Si un père ne peut rien faire pour que son fils devienne blanc, au moins qu’il se batte afin que l’Italie ne devienne pas encore plus raciste. » À ceci s’ajoute mon besoin personnel de montrer aux jeunes, auxquels ce travail s’adresse particulièrement, que l’interprétation de l’Histoire se fait en fonction des nécessités du présent, lui-même manipulé par la politique. »
Tony Saccucci, propos recueillis par Francesco Milo Cordeschi,
opereprime.org, 23 avril 2017
Tony Saccucci a fait des études de philosophie à l’Université La Sapienza de Rome. Il enseigne cette matière depuis plus de quinze ans. Auteur de plusieurs livres, il s’engage pour la cause du développement durable et la protection de la nature. Il pugile del Duce est sa première réalisation.
- RéalisationTony Saccucci
- ScénarioTony Saccucci, d’après le livre de Mauro Valeri, Nero di Roma
- ImageSabrina Varani
- MontageChiara Ronchini
- MusiqueAlessandro Gwis, Riccardo Manzi
- Producteur (s)Maura Cosenza
- ProductionsIstituto Luce Cinecittà
- InterprètesLeone Jacovacci, Mauro Valeri, Patrizio Sumbu Kalambay, Nicole Jacovacci
- Année2016
- Durée1h 05
- Pays de productionItalie
- FormatVOST
- CitationSi un père ne peut rien faire pour que son fils devienne blanc,au moins qu’il se batte afin que l’Italie ne devienne pas encore plus raciste.