Story of LA BELLA GENTE
LA BELLA GENTE (LES GENS BIEN)
Susanna et Alfredo sont un couple très uni de jeunes quinquagénaires. Ils ont été des militants de gauche très actifs, maintenant ils regardent avec une certaine amertume le monde tel qu’il est. Sans rien renier de leur passé, sans remettre en cause leur statut social et leur aisance financière. Des bobos dans toute leur splendeur. Susanna milite dans l’humanitaire. Elle œuvre dans un centre d’assistance aux femmes battues. Aussi, lorsqu’elle voit une jeune prostituée, probablement d’Europe de l’Est, se faire corriger par son protecteur au bord de la route à deux pas de leur maison de campagne, elle veut agir. Elle demande à son mari d’aller la chercher pour l’amener chez eux et la soustraire à son protecteur. Alfredo n’est pas très convaincu, mais il accepte. Il lui est cependant difficile de faire comprendre à la jeune fille qu’il vient pour l’aider. Elle croit qu’on l’enlève, elle se débat, s’enfuit, mais finalement Alfredo arrive à la ramener chez eux. Susanna lui parle avec douceur et elle gagne sa confiance. Nadja lui exprime sa reconnaissance et Susanna se prend d’amitié pour elle, lui donne des vêtements, l’installe chez elle et la traite comme une invitée. Nadja change complètement d’aspect et ressemble vraiment à une jeune fille de bonne famille. C’est ainsi d’ailleurs que Susanna et Alfredo la présentent à leurs amis. Nadja se fait à sa nouvelle vie et tout est pour le mieux jusqu’au jour où Giulio, le fils d’Alfredo et Susanna, débarque chez eux. L’intérêt qu’il porte à la jeune fille, bien que ses parents l’aient informé de qui elle est, trouble Susanna. Son attitude vis-à-vis de Nadja change et elle essaie de les séparer. Mais lorsqu’elle s’imagine qu’Alfredo aussi est tombé sous le charme de la jeune Ukrainienne, elle n’y tient plus. Il faut que Nadja s’en aille.
« Les dialogues percutants signés par la scénariste Valentina Ferlan mettent en évidence les lieux communs, la sottise d’une certaine classe sociale, l’hypocrisie qui nous caractérise tous. Le réalisateur raconte que l’idée du film lui est venue un soir dans une maison de campagne, où, devant un verre de rouge on parlait des problèmes du monde, des Nigérianes qui se prostituaient sur la route, à deux pas de là. "On affirme souvent sa volonté de vivre d’une certaine façon, mais ce ne sont souvent que des mots. En fait d’hypocrisie, on est tous victimes et bourreaux". Ivano De Matteo ajoute qu’il a dû se battre avec ses producteurs qui voulaient lui imposer un final différent de celui qu’il avait en tête. »
ANSA, 2 octobre 2009
- RéalisationIvano De Matteo
- ScénarioValentina Ferlan
- ImageDuccio Cimatti
- MontageMarco Spoletino
- MusiqueFrancesco Cerasi
- Producteur (s)Guido Servino, Guglielmo Arié
- ProductionsX Film
- Distribution FranceBellissima Films
- InterprètesMonica Guerritore, Antonio Catania, Elio Germano, Myriam Catania, Iaia Forte, Giorgio Gobbi, Victoria Larchenko
- Année2009
- Durée1h 38
- Pays de productionItalie
- Citation"Aie confiance, on veut juste t’aider."