LA LUNA

LA LUNA

LA LUNA

Bernardo Bertolucci

0h 2min
1979
Story of LA LUNA
LA LUNA La lune est le plus lointain souvenir d'enfance de Joe (Matthew Barry). La lune a deux faces, l'une visible, l'autre cachée. Catherine (Jill Clayburgh), sa mère, a aussi deux visages. La vieille maison de Brooklyn-Heights est désormais bien loin. Après la mort de Douglas, le mari de Catherine, Joe et sa mère sont venus habiter Rome. Joe est né de père inconnu. Aujourd’hui il a 15 ans, c’est un adolescent revêche et mal dans sa peau. Il transforme son complexe d'Œdipe en actes de refus et substitue l 'affection maternelle dont il s’estime lésé par la drogue. Catherine est un soprano verdien au faîte de sa carrière et passe d'un triomphe à l'autre…. Lorsqu'elle se rend compte qu'elle a dédaigné son fils au profit de sa carrière, elle s'aperçoit qu'elle ignore presque tout de son fils. La découverte provoque chez la cantatrice une crise, qui l'atteint dans ses sentiments maternels et dans sa carrière. Elle entame alors un retour aux sources.   Le sentiment d'abandon ressenti par Joe, les duos survoltés au cours desquels mère et fils jouent avec emphase à cache­ tendresse et amours-répulsions, le déséquilibre affectif qui ressuscite le désir de ré­gression et la pulsion incestueuse masquent une autre an­goisse. Il s'agit encore d'un film sur la recherche du père, et c'est cette quête qui pous­se Joe à la frontière de l 'ho­mosexualité. La mère, ici, elle­ même hantée par ses pères symboliques, est détentrice d'un secret (comme Alida Val­li dans La Stratégie de l'arai­gnée) : celui de la naissance de Joe. En le révélant, elle comblera le manque de son fils. C'est par la grâce de la mise en scène, entièrement construite sur la recherche du plaisir (à la fois celui des hé­ros et celui du cinéaste), que cette Phèdre à l'italienne dé­passe le catéchisme psycha­nalytique pour nous entraîner dans un labyrinthe poétique et sensuel où se bousculent les thèmes chers à l'auteur (nos­talgie de Parme, de ses fermes, ses saucissons ; ivresses de Verdi ). Ce mélodrame  ("mie­lodrame", dit Bertolucci en se référant au miel du prologue) s'articule autour d'une série de jeux de miroirs où les scènes de la vie se confrontent à la scène de l'opéra. Les paradis artificiels distillés par la poudre blanche ou les ap­plaudissements d'un public envoûté y sont repoussés en coulisses au profit d'une re­connaissance crue des ins­tincts innocents et du culte des passions les plus exces­sives. La Lune, c'est la litur­gie, l'opéra, Marilyn, le rêve, le cinéma. Jean-Luc Douin, Télérama
    • LA LUNA

      La lune est le plus lointain souvenir d'enfance de Joe (Matthew Barry). La lune a deux faces, l'une visible, l'autre cachée. Catherine (Jill Clayburgh), sa mère, a aussi deux visages.

      La vieille maison de Brooklyn-Heights est désormais bien loin. Après la mort de Douglas, le mari de Catherine, Joe et sa mère sont venus habiter Rome. Joe est né de père inconnu. Aujourd’hui il a 15 ans, c’est un adolescent revêche et mal dans sa peau. Il transforme son complexe d'Œdipe en actes de refus et substitue l 'affection maternelle dont il s’estime lésé par la drogue. Catherine est un soprano verdien au faîte de sa carrière et passe d'un triomphe à l'autre…. Lorsqu'elle se rend compte qu'elle a dédaigné son fils au profit de sa carrière, elle s'aperçoit qu'elle ignore presque tout de son fils. La découverte provoque chez la cantatrice une crise, qui l'atteint dans ses sentiments maternels et dans sa carrière. Elle entame alors un retour aux sources.

       

      Le sentiment d'abandon ressenti par Joe, les duos survoltés au cours desquels mère et fils jouent avec emphase à cache­ tendresse et amours-répulsions, le déséquilibre affectif qui ressuscite le désir de ré­gression et la pulsion incestueuse masquent une autre an­goisse. Il s'agit encore d'un film sur la recherche du père, et c'est cette quête qui pous­se Joe à la frontière de l 'ho­mosexualité. La mère, ici, elle­ même hantée par ses pères symboliques, est détentrice d'un secret (comme Alida Val­li dans La Stratégie de l'arai­gnée) : celui de la naissance de Joe. En le révélant, elle comblera le manque de son fils. C'est par la grâce de la mise en scène, entièrement construite sur la recherche du plaisir (à la fois celui des hé­ros et celui du cinéaste), que cette Phèdre à l'italienne dé­passe le catéchisme psycha­nalytique pour nous entraîner dans un labyrinthe poétique et sensuel où se bousculent les thèmes chers à l'auteur (nos­talgie de Parme, de ses fermes, ses saucissons ; ivresses de Verdi ). Ce mélodrame  ("mie­lodrame", dit Bertolucci en se référant au miel du prologue) s'articule autour d'une série de jeux de miroirs où les scènes de la vie se confrontent à la scène de l'opéra. Les paradis artificiels distillés par la poudre blanche ou les ap­plaudissements d'un public envoûté y sont repoussés en coulisses au profit d'une re­connaissance crue des ins­tincts innocents et du culte des passions les plus exces­sives. La Lune, c'est la litur­gie, l'opéra, Marilyn, le rêve, le cinéma.

      Jean-Luc Douin, Télérama

    • Réalisation
      Bernardo Bertolucci
    • Scénario
      Franco Arcalli, Bernardo Bertolucci, Giuseppe Bertolucci, Clare Peploe
    • Image
      Vittorio Storaro
    • Montage
      Gabriella Cristiani
    • Musique
      Ennio Morricone, musique additionnelles œuvres de Verdi, Bee Gees, ...
    • Producteur (s)
      Giovanni Bertolucci
    • Productions
      Fiction Cinematografica, Twentieth Century-Fox
    • Interprètes
      Jill Clayburgh, Matthew Bary Thomas Millan, Renato Salvatori, Alida Valli, Franco Citti
    • Année
      1979
    • Durée
      2h 20
    • Pays de production
      Italie, USA
    • Format
      VOSTA
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