Story of L’AMICO DI FAMIGLIA
L'AMICO DI FAMIGLIA
L'AMI DE LA FAMILLE
Geremia n’a pas été gâté par la nature. À soixante-dix ans, il est encore célibataire, avec la seule compagnie de sa mère quasi grabataire. Geremia traîne sa vie misérable et son avarice entre son appartement sinistre et son atelier de confection plutôt vétuste. Sa vieillesse n’est pas sereine, les tourments du sexe l’agitent sans qu’il arrive à les satisfaire, tant il est répugnant, même pour des filles immigrées de l’est et prêtes à beaucoup de choses.
Pourtant Geremia est richissime. Son travail de couturier n’est de loin pas sa principale source de revenus. En fait, il prête de l’argent à des taux exorbitants. Geremia se considère un bienfaiteur. Il aide tous ceux qui sont dans le besoin leur dispensant même, à l’occasion, des leçonsde morale et d’économie domestique. Usurier est un « métier » qui réclame beaucoup de finesse, de concentration et une grande fermeté.
Or, un jour Geremia tombe amoureux, éperdument, de Rosalba, qu’il a connue à l’occasion de sons mariage. La famille de la belle n’avait pas assez d’argent pour payer la cérémonie et a eu recours à lui. Il tient donc un moyen de la séduire.
« Des dames qui ont recours aux usuriers pour se payer une chirurgie esthétique ou pour satisfaire leur passion maladive du jeu, un fils naturel qui veut acheter le titre nobiliaire de son père, de jeunes roumaines qui épousent des vieillards handicapés, des concours de beauté ringards, des bars country ridicules… Tout un tas de choses qui parlent d'un pays qui a perdu son identité et sa dignité. Qui expliquent aussi pourquoi notre cinéma actuel comporte autant de monstres. Ce ne sont plus les monstres de jadis (ceux du Film de Risi, I mostri, en l’occurrence) qui étaient grotesques mais pas si méchants que ça, au fond, ni les affreux, sales et méchants de la comédie à l’italienne déclinante. Les monstres actuels (le flic corrompu de Arrivederci amore ciao interprété par Placido, par exemple) sont des individus laids, répugnants, souvent difformes ou, du moins attirés par tout ce qui l’est. […] Ce sont là des symptômes macroscopiques d'une malaise sans espoir ».
Fabio FERZETTI, Il Messaggero, 26 mai 2006
- RéalisationPaolo Sorrentino
- ScénarioPaolo Sorrentino
- ImageLuca Bigazzi
- MontageGiorgiò Franchini
- MusiquePasquale Catalano
- Producteur (s)Domenico Procacci, Francesca Cima, Nicola Giuliano
- ProductionsFandango, Indigo Film, Medusa Film, Babe Films
- Distribution FrancePyramide Distriution
- InterprètesGiacomo Rizzo, Laura Chiatti, Fabrizio Bentivoglio, Gigi Angelillo, Clara Bindi, Marco Giallini, Barbara Valmorin
- Année2006
- Durée1h 50
- Pays de productionItalie, France