le lunghe ombre

LE LUNGHE OMBRE

Gianfranco Mingozzi

0h 1min
1987
Story of LE LUNGHE OMBRE
LE LUNGHE OMBRE L’action se déroule en 1944, dans les montagnes entre Bologne et Florence où les partisans opposent une farouche résistance à l'occupant allemand. Le fils d'une famille d'intellectuels réfugiée dans une ferme, se lie d'amitié avec un jeune paysan. Bien que la guerre soit présente chaque jour on essaie de l'oublier. L’important pour les deux adolescents est la toute proche villa d'une actrice, celle-là même qui les fait rêver au cinéma du village. Et le rêve devient réalité : la belle diva se laisse aimer par l'un et fait de l'autre un complice de son travail. Mais, quand intervient le jeune frère de l'actrice poursuivi par les fascistes le drame éclate. Pour sauver son frère, elle va contacter l'état major allemand et poussé par la jalousie, le jeune intellectuel dénonce l'actrice et son camarade au maquis.   Après LES TROIS DERNIERS JOURS et L’ÉCRAN MAGIQUE, LES LONGUES OMBRES est le troisième volet de "La trilogie de la jeunesse blessée" au temps du fascisme. Le projet était à l'origine une évocation documentaire de la République des maquis qui s'est maintenue quelques mois. "Ce qui était au départ du scénario, un fait de chronique, l'arrestation par les partisans d'une belle diva suspectée de collaboration, devient l'élément moteur d'un beau mélodrame". Andrée TOURNES (Jeune Cinéma N° 181)   Le lunghe ombre est un film sur l'amitié et sur l'adolescence situé durant les années dramatiques du dernier conflit : une fiction greffée sur la réalité, nourrie de souvenirs lointains mais indélébiles. Nous vivions heureux alors -nous qui étions encore enfants- en cette fin de printemps de l'année 1945. La guerre était loin et ne nous concernait guère : une voix à la radio, quelques images dans les Actualités du petit cinéma de notre ville (des victoires surtout). Nous connaissions les joies des heures libres après l'étude, la frénésie de jouer (aux cartes, gagnant grâce à nos mises, de beaux livres -comme le Corsaire Noir ou David Copperfield) de pédaler à travers la campagne en quête de grenouilles ou de plonger en slip dans les canaux de bonification, de vivre sans souci, heureux. Puis soudain, par un matin limpide et lourd, la mort qui tombe du ciel : le bourdonnement d'un avion habituel et solitaire, semblable à celui d'une mouche ennuyeuse à laquelle on ne prête presque plus attention, se transforma en un grondement qui détruisit un pont, une maison, des dizaines d'innocents. La peti­te ville regroupée autour du fleuve et du pont se vida, atterrée, de ses habitants. Les familles cherchaient une nouvelle maison en pleine campagne, dans des fermes isolées, dans des cabanes qui servaient autrefois de poulaillers ou de débarras. Ainsi commença une nouvelle vie où étaient désormais omniprésente la guerre, la peur de la mort (le mitraillage soudain d'un avion en piqué, le passage nocturne des "forteresses volantes" qui allaient bombarder d'autres villes proches ou lointaines). Mais nous, -à mi-chemin entre l'enfance et l'adolescence - nous découvrions de nouvelles choses excitantes : la vie de la campagne avec ses rythmes lents et naturels, le travail de la terre, les bêtes (moustiques, vaches, lézards verts, ânes, souris) qui vivaient avec nous et pour nous ; et nous inventions avec les grands de nombreuses choses à construire : le cabinet -une vraie nouveauté- dans un coin de l'aire, fermé par des branchages et des haies ; l'abri un simple boyau en Z creusé dans la terre et couvert seulement de planches et de brindilles, les trous profonds dans les étables où l'on cachait des malles de beau linge, l'élevage maladroit de lapins à la maison qui agrémentaient le menu pauvre en viande et aussi la découverte de nouveaux caractères, de nouveaux rapports, de nouveaux amis. L'amitié est donc le thème principal de ce film, l'amitié avec ses angoisses et ses joies, avec ses solidarités et ses trahisons, l'amitié entre deux adolescents qui éprouvent des difficultés à devenir des hommes dans ce contraste entre la réalité (la violence, la mort) et le rêve où ils se réfugient par peur de la vie. Rêve qui est aussi la rencontre avec un mythe : celui du cinéma, incarné par une diva des années 40 : les adolescents s'éprennent du mythe (qui est elle aussi une femme avec ses peurs et ses ambiguïtés) mythe que la guerre détruira com­me elle détruira leurs rêves d'enfants. Une histoire privée dramatique, avec en toile de fond, la République partisane de Monte Fiorino qui vécut brièvement de 1944 à 1945 sur les hauteurs de Modène où des jeunes appartenant à des fractions opposées se battirent et moururent dans une lutte fratricide. Le Lunghe Ombre poursuit et conclut ainsi une sorte de trilogie (entièrement coproduite par la RAI) que je pourrais appeler de "la jeunesse trahie" durant les années du fascisme. Gianfranco MINGOZZI
    • LE LUNGHE OMBRE

      L’action se déroule en 1944, dans les montagnes entre Bologne et Florence où les partisans opposent une farouche résistance à l'occupant allemand. Le fils d'une famille d'intellectuels réfugiée dans une ferme, se lie d'amitié avec un jeune paysan. Bien que la guerre soit présente chaque jour on essaie de l'oublier. L’important pour les deux adolescents est la toute proche villa d'une actrice, celle-là même qui les fait rêver au cinéma du village. Et le rêve devient réalité : la belle diva se laisse aimer par l'un et fait de l'autre un complice de son travail. Mais, quand intervient le jeune frère de l'actrice poursuivi par les fascistes le drame éclate. Pour sauver son frère, elle va contacter l'état major allemand et poussé par la jalousie, le jeune intellectuel dénonce l'actrice et son camarade au maquis.

       

      Après LES TROIS DERNIERS JOURS et L’ÉCRAN MAGIQUE, LES LONGUES OMBRES est le troisième volet de "La trilogie de la jeunesse blessée" au temps du fascisme. Le projet était à l'origine une évocation documentaire de la République des maquis qui s'est maintenue quelques mois.

      "Ce qui était au départ du scénario, un fait de chronique, l'arrestation par les partisans d'une belle diva suspectée de collaboration, devient l'élément moteur d'un beau mélodrame".

      Andrée TOURNES (Jeune Cinéma N° 181)

       

      Le lunghe ombre est un film sur l'amitié et sur l'adolescence situé durant les années dramatiques du dernier conflit : une fiction greffée sur la réalité, nourrie de souvenirs lointains mais indélébiles.

      Nous vivions heureux alors -nous qui étions encore enfants- en cette fin de printemps de l'année 1945. La guerre était loin et ne nous concernait guère : une voix à la radio, quelques images dans les Actualités du petit cinéma de notre ville (des victoires surtout). Nous connaissions les joies des heures libres après l'étude, la frénésie de jouer (aux cartes, gagnant grâce à nos mises, de beaux livres -comme le Corsaire Noir ou David Copperfield) de pédaler à travers la campagne en quête de grenouilles ou de plonger en slip dans les canaux de bonification, de vivre sans souci, heureux.

      Puis soudain, par un matin limpide et lourd, la mort qui tombe du ciel : le bourdonnement d'un avion habituel et solitaire, semblable à celui d'une mouche ennuyeuse à laquelle on ne prête presque plus attention, se transforma en un grondement qui détruisit un pont, une maison, des dizaines d'innocents. La peti­te ville regroupée autour du fleuve et du pont se vida, atterrée, de ses habitants. Les familles cherchaient une nouvelle maison en pleine campagne, dans des fermes isolées, dans des cabanes qui servaient autrefois de poulaillers ou de débarras. Ainsi commença une nouvelle vie où étaient désormais omniprésente la guerre, la peur de la mort (le mitraillage soudain d'un avion en piqué, le passage nocturne des "forteresses volantes" qui allaient bombarder d'autres villes proches ou lointaines). Mais nous, -à mi-chemin entre l'enfance et l'adolescence - nous découvrions de nouvelles choses excitantes : la vie de la campagne avec ses rythmes lents et naturels, le travail de la terre, les bêtes (moustiques, vaches, lézards verts, ânes, souris) qui vivaient avec nous et pour nous ; et nous inventions avec les grands de nombreuses choses à construire : le cabinet -une vraie nouveauté- dans un coin de l'aire, fermé par des branchages et des haies ; l'abri un simple boyau en Z creusé dans la terre et couvert seulement de planches et de brindilles, les trous profonds dans les étables où l'on cachait des malles de beau linge, l'élevage maladroit de lapins à la maison qui agrémentaient le menu pauvre en viande et aussi la découverte de nouveaux caractères, de nouveaux rapports, de nouveaux amis.

      L'amitié est donc le thème principal de ce film, l'amitié avec ses angoisses et ses joies, avec ses solidarités et ses trahisons, l'amitié entre deux adolescents qui éprouvent des difficultés à devenir des hommes dans ce contraste entre la réalité (la violence, la mort) et le rêve où ils se réfugient par peur de la vie. Rêve qui est aussi la rencontre avec un mythe : celui du cinéma, incarné par une diva des années 40 : les adolescents s'éprennent du mythe (qui est elle aussi une femme avec ses peurs et ses ambiguïtés) mythe que la guerre détruira com­me elle détruira leurs rêves d'enfants.

      Une histoire privée dramatique, avec en toile de fond, la République partisane de Monte Fiorino qui vécut brièvement de 1944 à 1945 sur les hauteurs de Modène où des jeunes appartenant à des fractions opposées se battirent et moururent dans une lutte fratricide.

      Le Lunghe Ombre poursuit et conclut ainsi une sorte de trilogie (entièrement coproduite par la RAI) que je pourrais appeler de "la jeunesse trahie" durant les années du fascisme.

      Gianfranco MINGOZZI

    • Réalisation
      Gianfranco MINCOZZI
    • Scénario
      Lucia Drudi Demby et Gianfranco Mingozzi
    • Image
      Luigi Verga
    • Montage
      Giancarlo Rainieri
    • Musique
      Egisto Macchi
    • Producteur (s)
      Enzo Porcelli
    • Productions
      I.C.A.
    • Interprètes
      Lina Sastri, Tobias Hoels, Leonardo Ferrantini, Dominique Sanda, Antonio Degli Schiavi, Nicola Farron, Francesco Guccini, Massimo Serato
    • Année
      1987
    • Durée
      1h 52
    • Pays de production
      Italie
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