Story of MIA MADRE
Margherita (Margherita Buy) est une cinéaste qui vit un moment difficile. Elle est en train de tourner un film « engagé » sur la lutte des ouvriers d’une entreprise qui vient d’être vendue à une multinationale et qui craignent une vague de licenciements. Il y a des scènes fortes, des manifestations, des affrontements avec la police, mais le conflit central du film doit être le face à face entre le nouveau dirigeant venu des USA et les ouvriers de l’usine. Le rôle doit être tenu par Barry Huggins (John Turturro), une star hollywoodienne qui se révèle un incorrigible cabot, incapable au demeurant d’apprendre son texte et de le dire dans un italien compréhensible.
C’est pendant ce tournage que sa mère Ada (Giulia Lazzarini) est hospitalisée. Margherita arrive tant bien que mal à lui rendre quotidiennement visite, soulagée que son frère Giovanni (Nanni Moretti) se soit mis en congé pour être à son chevet. Il est calme et conscient autant qu’elle est stressée. Tous deux doivent affronter l’inéluctable, Ada est à l’agonie.
« Ma mère a enseigné 33 ans au Lycée Visconti de Rome. D’abord les lettres, puis les dernières années, le latin et le grec dans le dernier cycle. Il ne se passe pas une semaine sans que je rencontre quelqu’un qui me dit avoir été son élève. Parfois même quelqu’un qui a été élève de ma mère au lycée et de mon père à l’université où il enseignait l’épigraphie grecque. Bon nombre de ses élèves ont continué à venir la voir après le bac. Moi, je n’ai jamais eu un tel rapport avec un de mes professeurs. Je vais dire quelque chose qui me blesse, que j’ai un peu de mal à dire, mais que je vais dire tout de même : après la mort de ma mère, à travers ce qu’en disaient ses anciens élèves, j’ai eu l’impression que quelque chose d’elle, quelque chose d’important, m’avait échappé. Quelque chose qu’ils étaient arrivés à saisir et à me communiquer. Quelque chose de fondamental. »
Nanni Moretti, Dossier de presse du film
Nanni Moretti (1953) est sans doute le cinéaste italien actuel le plus représentatif. Seize films à son actif depuis Io sono un autarchico (1976), dans lesquels il a porté un regard critique et aigu sur la réalité politique et le cinéma. Plus intime, moins polémique, Mia madre continue néanmoins à explorer son rapport au cinéma.
MIA MADRE
Margherita (Margherita Buy) est une cinéaste qui vit un moment difficile. Elle est en train de tourner un film « engagé » sur la lutte des ouvriers d’une entreprise qui vient d’être vendue à une multinationale et qui craignent une vague de licenciements. Il y a des scènes fortes, des manifestations, des affrontements avec la police, mais le conflit central du film doit être le face à face entre le nouveau dirigeant venu des USA et les ouvriers de l’usine. Le rôle doit être tenu par Barry Huggins (John Turturro), une star hollywoodienne qui se révèle un incorrigible cabot, incapable au demeurant d’apprendre son texte et de le dire dans un italien compréhensible.
C’est pendant ce tournage que sa mère Ada (Giulia Lazzarini) est hospitalisée. Margherita arrive tant bien que mal à lui rendre quotidiennement visite, soulagée que son frère Giovanni (Nanni Moretti) se soit mis en congé pour être à son chevet. Il est calme et conscient autant qu’elle est stressée. Tous deux doivent affronter l’inéluctable, Ada est à l’agonie.
« Ma mère a enseigné 33 ans au Lycée Visconti de Rome. D’abord les lettres, puis les dernières années, le latin et le grec dans le dernier cycle. Il ne se passe pas une semaine sans que je rencontre quelqu’un qui me dit avoir été son élève. Parfois même quelqu’un qui a été élève de ma mère au lycée et de mon père à l’université où il enseignait l’épigraphie grecque. Bon nombre de ses élèves ont continué à venir la voir après le bac. Moi, je n’ai jamais eu un tel rapport avec un de mes professeurs. Je vais dire quelque chose qui me blesse, que j’ai un peu de mal à dire, mais que je vais dire tout de même : après la mort de ma mère, à travers ce qu’en disaient ses anciens élèves, j’ai eu l’impression que quelque chose d’elle, quelque chose d’important, m’avait échappé. Quelque chose qu’ils étaient arrivés à saisir et à me communiquer. Quelque chose de fondamental. »
Nanni Moretti, Dossier de presse du film
Nanni Moretti (1953) est sans doute le cinéaste italien actuel le plus représentatif. Seize films à son actif depuis Io sono un autarchico (1976), dans lesquels il a porté un regard critique et aigu sur la réalité politique et le cinéma. Plus intime, moins polémique, Mia madre continue néanmoins à explorer son rapport au cinéma.
- RéalisationNanni Moretti
- ScénarioGaia Manzini, Nanni Moretti, Valia Santella, Chiara Valerio, Francesco Piccolo
- ImageArnaldo Catinari
- MontageClelio Benevento
- Producteur (s)Nanni Moretti, Domenico Procacci, Jean Labadie
- ProductionsSacher Film, Fandango, Le Pacte, Rai Cinema, Arte France Cinéma, avec le soutien d'Eurimages
- Distribution FranceLe Pacte
- InterprètesMargherita Buy, John Turturro, Giulia Lazzarini, Nanni Moretti, Beatrice Mancini, Stefano Abbati, Enrico Ianniello, Anna Bellato, Pietro Ragusa, Tony Laudadio, Lorenzo Gioielli, Tatiana Lepore, Monica Samassa, Vanessa Scalera, Renato Scarpa
- Année2015
- Durée1h 46
- Pays de productionItalie, France
- FormatVOST
- CitationPourquoi continuer à répéter les mêmes choses ? Ils pensent tous que je suis capable de comprendre, d'interpréter la réalité. Mais je n'y comprends plus rien.