Story of NESSUNA QUALITÀ AGLI EROI
NESSUNA QUALITÀ AGLI EROI
Bruno Ledeux (Bruno Todeschini) a quarante ans et, pour la première fois, il ne semble ni jeune ni vieux. C'est un homme tranquille et réservé qui n'a aucun secret, et ne se trouve aucune qualité. Il consulte un médecin qui lui annonce un diagnostic cruel : il ne peut plus avoir d'enfant. Perdu, Bruno décide de ne pas l'annoncer à sa femme Anna (Irène Jacob), l'unique soutien de sa vie. Il ne le raconte pas non plus à Giorgio Neri (Paolo Graziosi) un usurier dissimulé derrière son poste de directeur de banque, envers qui il a une grosse dette.
Rien ne semble pouvoir changer dans l'existence de Bruno, mais l'inattendu surgit sous les traits de Luca (Elio Germano), un garçon mystérieux, qui parle peu mais semble tout connaître de lui.Sensualité et rébellion pour les 'héros' de Franchi. Premier film italien en compétition [à Venise], Nessuna qualità agli eroi, le deuxième film de Paolo Franchi, qui est l'auteur du très apprécié La Spectatrice. Nous sommes, avec cette œuvre, à des niveaux intellectuellement plus hauts et plus mûrs. [...]
On navigue surtout ici dans les ténèbres de l'inconscient et, seulement en de rares moments, il est possible de cueillir quelques références directes au réel. [...]
Qui est Luca et pourquoi, après avoir tenté de se suicider, a-t-il a tué son père qui est aussi l'usurier qui persécute Bruno et qu'il hait autant que Bruno haïssait son père, au point que nous lui avons vu mettre le feu à un de ses tableaux les plus célèbres, justement intitulé Nessuna qualità agli eroi ?"Paolo Franchi répond surtout de l'intérieur, en mélangeant, avec adresse les symboles, les projections psychologiques, les rêves et des moments narratifs imaginés par Bruno : parmi les turbulences d'une conscience si bouleversée que, seulement à la fin, en mentant à la réalité, il pourra avouer une vérité uniquement intérieure. Entre les plis du récit, il y a aussi un film noir, avec un meurtre avoué par deux personnes différentes qui, dans les méandres de la psychologie, finissent par fusionner.
Franchi utilise un langage cinématographique qui privilégie l'obscurité (la lumière est souvent d'une pâleur spectrale). Il a, de surcroît, choisi de tourner dans deux villes différentes, Genève et, encore une fois comme dans La Spectatrice, Turin, qu'il faut interpréter comme des 'lieux de l'âme' pour interpréter les signes les plus secrets des personnages mystérieux que sont Bruno Todeschini (Bruno), Irène Jacob (son épouse) et Elio Germano (Luca). Un beau début pour le cinéma italien en compétition à Venise."Gian Luigi Rondi, Il Tempo, 01 09 2007
- RéalisationPaolo Franchi
- ScénarioPaolo Franchi, Daniela Ceselli, Michele Pellegrini
- ImageCesare Accetta
- MontageAlessio Doglione
- MusiqueMartin Wheeler
- Producteur (s)I.T.C. Movie, Bianca Film, Ventura Film, MiBAC,Rai Cinema, RTI-RTSI
- Vente à l’étrangerWild Bunch
- InterprètesBruno Todeschini, Elio Germano, Irène Jacob, Maria De Medeiros, Paolo Graziosi, Mimosa Campironi, Alexandra Stewart, Rinaldo Rocco
- Année2007
- Durée1h 42
- Pays de productionItalie
- Citation"Un homme médiocre à l'orgueil blessé"