Story of PAROLE SANTE
PAROLE SANTE
« À la périphérie de Rome, dans le quartier de Cinecittà, à côté d’un des premiers centres commerciaux de la capitale, quatre mille travailleurs précaires passent, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, la porte d’un petit immeuble anonyme, siège du plus grand centre d'appel italien. Parmi eux, quelques opérateurs de téléphonie ont organisé des grèves, des manifestations, ont écrit un journal et présenté un exposé au Bureau départemental du travail. Ils se sont organisés de manière autonome, ils ont pris des risques et ils ont été licenciés. Certains pouvaient s’en sortir en acceptant un travail payé 550 euros par mois, mais "nous ne sommes pas sur le Titanic, me disent-ils, nous ne coulerons pas en chantant". "Saintes paroles! " ai-je répondu… J’ai essayé de réorganiser cette histoire en utilisant uniquement leurs interviews, leurs propres expressions. Il y a quelques années, ils ont trouvé un job pour payer leurs études ou pour gagner un peu d'argent en attendant de trouver un vrai travail, et ensuite ils l’ont gardé. Il n’y a pas de vrai travail ou il n’y en a pas pour eux…
Je n’ai pas essayé de rendre cette histoire plus légère et je ne sais pas si j’en aurais été capable. J’ai trouvé que c’était mieux de la raconter telle qu’elle s’était passée et c’est tout… Il s’agit de quelque chose qui est en train d’arriver ; qui est en train de nous arriver. C’est le Titanic avec toutes ses lumières allumées, l’orchestre qui joue, et l’eau qui pénètre déjà dans les cales du bateau. »Ascanio CELESTINI
« Il y a le monde virtuel des jeunes de Federico Moccia [ses trois romans (Tre metri sopra il cielo, Ho voglia di te, Scusa ma ti chiamo amore) ont été adaptés à l’écran, le dernier par lui-même] qui au cinéma fait des recettes énormes, et il y a le monde réel où les jeunes vivent : celui des centres d'appel, par exemple, cercle infernal sur Terre où l’on vendrait son âme pour une poignée d’euros par mois. Ce monde, c’est Ascanio Celestini qui le raconte, avec sa barbe de prophète, l’un des meilleurs auteurs contemporains du "théâtre de narration". Celestini en fait un spectacle, mais aussi un documentaire, un exemple de cinéma militant et indépendant comme nous n’en avons pas vu depuis des années. »
Roberto NEPOTI, la Repubblica, 1er février 2008
- RéalisationAscanio Celestini
- ScénarioAscanio Celestini
- ImageGherardo Gossi
- MontageAlessandro Pantano
- MusiqueAsciano Celestini, Roberto Boarini, Matteo D’Agostino, Gianluca Casadei
- Producteur (s)Domenico Procacci
- ProductionsFandango
- Année2007
- Durée1h 15
- Pays de productionItalie