Story of SANGUE DEL MIO SANGUE
Année 1630. Federico Mai (Pier Giorgio Bellocchio), un homme d’armes, se rend au couvent de Bobbio. Il veut réhabiliter la mémoire de son frère jumeau Fabrizio, prêtre qui s'est suicidé après avoir été séduit par une nonne, sœur Benedetta (Lidiya Liberman). L'Inquisition entame un procès pour que la religieuse confesse avoir pactisé avec le Diable, ce qui permettrait d'enterrer le défunt en terre consacrée. Benedetta déjoue les épreuves et ensorcelle Federico à son tour. Elle est alors condamnée à être emmurée vivante.
De nos jours. Le couvent transformé depuis en prison a été laissé à l’abandon. Federico Mai, un inspecteur ministériel, se présente à Bobbio avec un milliardaire russe souhaitant racheter les lieux pour en faire un hôtel de luxe. Il découvre que le bâtiment est habité par un mystérieux comte (Robert Herlitzka) ne s'aventurant que la nuit tombée dans les murs d'une ville qu'il semble diriger dans l'ombre...
Le réalisateur de Vincere et Buongiorno, notte aime mesurer le présent à l'Histoire, et il n'en va pas autrement de Sangue del mio sangue, découvert en compétition de la Mostra. [...]
Entre les deux époques, et les deux histoires, le procès médiéval en sorcellerie et celle du vampire des temps modernes, le lien peut sembler ténu ou arbitraire, et c'est là sans doute la principale limite de Sangue del mio sangue. Comme pour mieux souligner ce hiatus, le film adopte des tons distincts, basculant pour ainsi dire, dans sa partie contemporaine, dans la farce grotesque. Pour autant, il y a là une œuvre fascinante et ambitieuse, venue témoigner avec brio de la liberté intacte d'un Bellocchio se jouant des carcans narratifs au risque de paraître hermétique, et osant un film plein de mystère dans lequel le spectateur s'égare avec bonheur. Non sans signer, par-delà la dimension critique, une ode lumineuse à la jeunesse et à la beauté... Fort.
Jean-François Pluijgers, focus.levif.be, 10 septembre 2015
Marco Bellocchio est né en 1939 à Bobbio, sur les collines de la province de Plaisance. C'est dans ce cadre familial qu'il a réalisé son premier film en 1965, I pugni in tasca, et où, durant l'été, il anime un atelier « Faire du cinéma ». Sangue del mio sangue est donc un film très personnel où Bellocchio revient, de façon indirecte, sur le suicide de son frère jumeau, Camillo, qu'il avait déjà évoqué dans Gli occhi, la bocca (1982).
SANGUE DEL MIO SANGUE
Année 1630. Federico Mai (Pier Giorgio Bellocchio), un homme d’armes, se rend au couvent de Bobbio. Il veut réhabiliter la mémoire de son frère jumeau Fabrizio, prêtre qui s'est suicidé après avoir été séduit par une nonne, sœur Benedetta (Lidiya Liberman). L'Inquisition entame un procès pour que la religieuse confesse avoir pactisé avec le Diable, ce qui permettrait d'enterrer le défunt en terre consacrée. Benedetta déjoue les épreuves et ensorcelle Federico à son tour. Elle est alors condamnée à être emmurée vivante.
De nos jours. Le couvent transformé depuis en prison a été laissé à l’abandon. Federico Mai, un inspecteur ministériel, se présente à Bobbio avec un milliardaire russe souhaitant racheter les lieux pour en faire un hôtel de luxe. Il découvre que le bâtiment est habité par un mystérieux comte (Robert Herlitzka) ne s'aventurant que la nuit tombée dans les murs d'une ville qu'il semble diriger dans l'ombre...
Le réalisateur de Vincere et Buongiorno, notte aime mesurer le présent à l'Histoire, et il n'en va pas autrement de Sangue del mio sangue, découvert en compétition de la Mostra. [...]
Entre les deux époques, et les deux histoires, le procès médiéval en sorcellerie et celle du vampire des temps modernes, le lien peut sembler ténu ou arbitraire, et c'est là sans doute la principale limite de Sangue del mio sangue. Comme pour mieux souligner ce hiatus, le film adopte des tons distincts, basculant pour ainsi dire, dans sa partie contemporaine, dans la farce grotesque. Pour autant, il y a là une œuvre fascinante et ambitieuse, venue témoigner avec brio de la liberté intacte d'un Bellocchio se jouant des carcans narratifs au risque de paraître hermétique, et osant un film plein de mystère dans lequel le spectateur s'égare avec bonheur. Non sans signer, par-delà la dimension critique, une ode lumineuse à la jeunesse et à la beauté... Fort.
Jean-François Pluijgers, focus.levif.be, 10 septembre 2015
Marco Bellocchio est né en 1939 à Bobbio, sur les collines de la province de Plaisance. C'est dans ce cadre familial qu'il a réalisé son premier film en 1965, I pugni in tasca, et où, durant l'été, il anime un atelier « Faire du cinéma ». Sangue del mio sangue est donc un film très personnel où Bellocchio revient, de façon indirecte, sur le suicide de son frère jumeau, Camillo, qu'il avait déjà évoqué dans Gli occhi, la bocca (1982).
- RéalisationMarco Bellocchio
- ScénarioMarco Bellocchio
- ImageDaniele Cipri
- MontageFrancesca Calvelli, Claudio Misantoni
- MusiqueCarlo Crivelli
- Producteur (s)Simone Gattoni, Beppe Caschetto, Fabio Conversi, Tiziana Soudani, Gabriella De Gara
- ProductionsKavac Film, IBC Movie, Barbary Films, Amka Films, Rai Cinema, RSI Radiotelevisione Svizzera, avec la contribution du MiBACT, avec le soutien de Regione Lazio
- Distribution FranceBellissima films
- InterprètesRoberto Herlitzka, Pier Giorgio Bellocchio, Lidiya Liberman, Fausto Russo Alesi, Alba Rohrwacher, Federica Fracassi, Alberto Cracco, Bruno Cariello, Toni Bertorelli, Filippo Timi, Elena Bellocchio, Ivan Franek, Patrizia Bettini, Alberto Bellocchio, Sebastiano Filocamo
- Année2015
- Durée1h 47
- Pays de productionItalie, France, Suisse
- FormatVOST
- CitationLe seul espoir est que Benedetta avoue son pacte avec Satan.